C’est en fouillant ses affaires que j’ai retrouvé cette histoire, mon père m’avait parlé il y a un certain temps d’un récit incroyable, je ne l’ai jamais cru c’était un homme sérieux peu enclin aux dérives, un ancien officier plusieurs fois médaillé et d’œuvres humanitaires, il aimait voyager j’ai suivi comme valise jusque un certain temps quand je me suis enfui, et je ne pense pas que ses missions aient prêtées au dérives.
On s’est croisé plusieurs fois quand il était en France et quand je revenais de mes voyages sordides c’est d’un autre niveau, plus souvent maintenant qu’il est dans une clinique, mais il m’a oublié, une drôle de maladie, j’ai fouillé ses cartons pour savoir quoi garder et distribuer le reste, j’ai retrouvé son passeport et tellement d’autres choses comme sa licence de vol, c’est un ancien pilote devenu béret rouge à cause d’un accident, un ancien artisan, un ancien plein de choses, je n’en sais que la moitié, j’ai bien tenté un jour d’acheter un dictaphone, mais c’était ses débuts d’un mauvais Alzheimer, il m’a appelé une fois pour que me rendre l’appareil, il ne savait pas comment on le fait fonctionner, il avait oublié.
C’est par désœuvrement que je tape son nom sur la toile, un nom peu répandu, mais une grande famille étalée dans le monde, ça je ne savais pas, et je retrouve un texte, une sorte de témoignage qui remonte le temps, j’ai connu mon grand-père et l’armoire aux BD, j’adorais mon grand-père qui ne savait pas lire, c’est ce que je croyais. Je ne mettrais pas le lien, l’écrit existe encore comme le nom de famille. Que du c/c, j’ai un peu corrigé veuillez me pardonner, je reprends ce que mon père a écrit non pas comme une histoire, mais comme un témoignage.
Introduction.
Cher ami lecteur, je vais vous raconter une étrange histoire. Auparavant il faut en tracer le contexte. Pour ce qui me concerne, je suis fils unique. Mon père et ma mère étaient des ouvriers, mes grands-parents paternels, des paysans. Entré en 1951, à seize ans, dans une école militaire, j’ai effectué une carrière militaire outre-mer pendant vingt-sept ans. C’était l’époque des guerres dites coloniales. Je ne venais donc que rarement chez mes parents. Par la suite, je me suis engagé comme humanitaire dans une grande O.N.G. internationale. De ce fait, j’ai vécu longtemps en Afrique et au Moyen-Orient, chargé entre autres de camps de réfugiés. Cela ne fait pas de moi un spécialiste des OVNI ou autres extraterrestres. Pendant la Seconde Guerre mondiale j’étais très jeune, mais en ai encore un souvenir vivace.
Par exemple, je me souviens très bien de la disparition de mon père en 1942 et de son retour en 1945. J’entends encore les discussions de mes parents au sujet d’une valise d’argent. Placé chez ma grand-mère de 1942 à 1944 pour permettre à ma mère de travailler après la disparition de mon père, j’ai connu par elle la première disparition de mon père, de 1928 à 1931. Pendant toutes ces années où je vivais en Afrique ou en Asie, je n’avais des nouvelles de mes parents que par courrier. C’était toujours ma mère qui répondait. Une lettre très courte, car elle n’était pas très instruite elle non plus. Mon père, je le savais, m’aimait bien, mais n’écrivait jamais. Pour moi c’était un homme bon, mais fruste.
A la mort de mon père à l’hôpital de Poitiers, j’ai découvert avec beaucoup de surprise dans la poche de son blouson une lettre qui m’était adressée. Ce n’était que quelques feuillets manuscrits. Il semble qu’il n’a pu terminer son récit avant de mourir. Ce qu’il racontait était stupéfiant. Il me disait connaître fort bien les extraterrestres avec qui il avait vécu plusieurs années et me donnait quelques détails sur sa vie avec eux. Ces feuillets manuscrits, je les connais par cœur, car je les ai lus et relus de nombreuses fois. Je n’ai jamais su quoi en faire et quoi en penser. Les publier? Je n’ai pas osé en parler à qui que ce soit, par peur des moqueries. Un temps, c’est vrai, j’ai pensé écrire un article dans un journal.
Auparavant je voulais prendre l’avis d’un spécialiste, un homme de science, mais d’Afrique où je résidais, ce n’était guère possible. Quoi qu’il en soit, personne ne m’a répondu. J’ai donc renoncé. Laisser moi aussi une lettre à mon propre fils pour lui retransmettre celle de mon père l’aurait plongé dans le même problème que moi. Mais maintenant, vieux à mon tour, je suis moins sensible à l’opinion des autres, j’ai donc décidé finalement de publier ces feuillets. A vous de juger si j’ai bien fait. Je n’ai absolument rien changé au récit de mon père. J’ai simplement tapé son manuscrit tel quel, l’expurgeant des considérations familiales. Comme cette lettre était écrite sans plan, considérations familiales et renseignements sur les extraterrestres mélangés, j’ai pensé un moment remettre son récit en forme. Finalement, sans le vouloir, j’aurais pu le déformer.
Il est probable que, malade, il écrivait sans doute quand il le pouvait et en cachette de ma mère. Il tenait simplement à me raconter son histoire avant de mourir. J’ai simplement ajouté quelques phrases en italiques pour la compréhension, car la plupart des lecteurs ne connaissent pas l’environnement social de l’époque.
Le récit de mon père remonte à l’année 1928. La vie à la campagne était bien différente de maintenant. Les conditions de vie n’ont commencé à changer qu’après la Seconde Guerre mondiale, vers les années cinquante. Les choses relatées par mon père se sont passées bien avant l’ère des ordinateurs et de la télévision. Des mots comme extraterrestres, ovni, ou soucoupe volante, personne ne les avait entendus. Les enfants n’allaient à l’école que jusque vers douze ou treize ans, et encore, pas régulièrement. En effet, les paysans n’utilisaient que la force des bras et celle des chevaux pour tous les travaux. Les enfants remplaçaient souvent la mère pour garder les vaches au pré lorsqu’elle était elle-même occupée à d’autres travaux urgents. Eux encore qui trayaient les bêtes le soir, à la main bien entendu. La vie était dure pour tous, et plus encore pour les paysans non propriétaires de la terre. C’était le cas de mon grand-père. Il est bien évident que les enfants de la campagne étaient très peu éduqués. Ils parlaient un français mêlé de patois. La plupart des paysans n’ont pu investir dans la mécanisation. Beaucoup n’étaient pas propriétaires de leur terre. Leurs enfants sont devenus ouvriers à la ville. N’ayant aucune qualification, ils étaient condamnés à rester tout en bas de l’échelle sociale. Mon père était membre de ce prolétariat.
Excellente surprise que cette Nouvelle ; vu le nombre de Chapitres, j’ai de la lecture pour le Week-End. Et le style est fluide et agréable à lire. Un véritable plaisir.
avec plaisir ^^ texte un peu a l’arrache, comme une discussion sur un forum ^^