Arrivé devant l’écran du frigo, j’ai validé ma commande pour aller la chercher, au moins je sortirai mon antique voiture qui utilise le diesel, il en reste peu parait-il, au moins je n’ai pas besoin de klaxonner on m’entend arriver, pas comme tous ces véhicules électriques un monde de chuintement, juste un tout petit souci qui m’oblige à aller faire le plein plus loin dans la campagne, il n’y a pour ainsi dire plus de pompes carburants dans les villes, que des prises de courant ainsi que des pompes à eau, il n’y a plus que les ruraux qui utilisent encore le carburant, je crois que c’est un problème de puissance, je répète bêtement, je n’ai pas vraiment compris.
Ricard se régale de son repas en boite servi sur la terrasse, tout au moins je le crois je n’ai jamais gouté et je n’y tiens pas vraiment, l’idée me fait sourire, souvenirs d’un ancien film ou une pièce de théâtre, possible une lecture, j’ai oublié le nom, ma fille a bien raison à plus de soixante ans on est vieux maintenant, tout se mélange dans ma tête, le présent va trop vite, beaucoup sont comme moi à ressasser le passé pour diverses raisons, la mienne parle d’un célibataire qui vit avec son chat qui a eu peur du lendemain.
Il va falloir que je prenne comme d’habitude un vêtement imperméable en regardant au-dehors, un brouillard permanent et de fines gouttelettes, certains disent que c’est la faute des centrales et véhicules hydrogènes qui rejettent trop d’eau et d’oxyde de carbone, il y a un certain temps on voyait le soleil plus souvent, aux actualités on parle de limiter les véhicules, ça a existé il y a quelques temps, mais pour d’autres raisons, autre période mêmes ennuis.
Le temps de m’habiller et de régler le chauffage qui est devenu gratuit, l’hydrogéne produisant trop de chaleur qu’il faut utiliser, je vais aller en bord de ville dans ces nouveaux magasins qui n’ont plus de paquets en rayons, juste des étiquettes à scanner avec un seul produit derrière pour donner une idée, c’est dommage j’aimais bien me promener à travers les étals et ramener le surplus auquel je n’avais pas pensé, certains résistent encore à présenter des légumes et des fruits, mais il faut aller loin dans les zones commerciales, et je n’ai pas envie d’être comme d’habitude l’attraction avec mon véhicule et les remarques idiotes si je suis collectionneur. La dernière fois que quelqu’un est monté avec moi, je l’amenais à la gare, chaque fois que je démarre maintenant je regarde la place à coté et son numéro de téléphone collé sur l’accoudoir ” Si tu as un accident, je veux le savoir en premier ” disait-elle en riant. Elle m’avait embrassé sur la joue avant de partir loin pour un nouveau boulot, son numéro de téléphone n’a plus jamais clignoté sur le mien.
Le temps de me garer au pied d’une borne d’un petit magasin, je présente ma commande avec mon téléphone à la caméra du scanner, je n’ai besoin de rien de plus, pas besoin de compléter en entrant, en moins de cinq minutes quelque chose frappe mon coffre, je n’ai plus qu’à sortir et charger les paquets, le bip d’une transaction acceptée dans ma poche, je n’ai pas besoin de vérifier, je le faisais avant, les gens me regardaient comme un anachronisme, je n’ai jamais eu d’erreurs ou de manque. Je regarde en partant une nuée de drones qui survolent la boutique qui n’a de nom que l’enseigne accolée, c’est juste un énorme présentoir, je me demande si les gens de la ville ont déjà vu une ruche.
Anticipation amusante et triste à la fois. J’adore ce texte, dans le champ des possibles écologiques j’opterais pour cette version. Bravo!
attends, attends ^^ j’ai pas fini, tu ne le sais peut-être pas, mais tout cela est en test, je me documente toujours, je ne suis pas dans l’héroic fantasy qui invente n’importe quoi sans se référencer ^^. Je ne suis un peu écolo, mais dans le champ des possible, certain ont oublié qu’il faut réfléchir loin.
Fantasy, c’est pas trop mon truc, enfin ça dépend avec qui.
^^ je suis pour ^^ mais je m’éloigne du sujet.
S’éloigner c’est pas si mal. Je n’ai ni sujet ni référence, j’écris une phrase et les autres s’enchaînent. C’est pas d’ma faute, la plume fait ce qu’elle veut.