“T’es beau comme un camion !”, comme on dit. Ce n’est pas pour rien. C’est vrai que c’est beau, les camions. On n’y pense pas beaucoup, pas assez souvent. On pourrait faire des expositions avec les plus beaux camions, les mieux décorés, les mieux soignés, les plus dorlotés. Ou composer des chansons pour les célébrer. Comme on l’a fait pour les sapins. “Mon beau camion, roi des contrées. ..”
Les camions indiens sont spécifiques : ils ne sont pas très longs, il n’y a pas de semi-remorques à cause de l’état des routes assez mauvais et de la rareté des autoroutes. Il y a une sorte de concurrence pour les personnaliser, les singulariser, car leur forme de départ est assez basique. La concurrence, elle joue aussi sur la route, à qui obligera l’autre à se rabattre ou à freiner. La beauté devient accessoire. Ça devient une question de survie.