Mon corps fébrile, titubant ,comme une âme en peine,
erre dans les méandres des couloirs, aux teintes blafardes.
Je compte les portes, dans ce labyrinthe calme en apparence.
Parfois, une ombre furtive telle un fantôme, surgit et disparaît
à l angle d un mur.
Je me pose là, suite d une chaîne humaine, le regard vide.
Comme des fidèles repentants attendant l eucharistie,
Hagards, nous attendons devant la sacro sainte infirmerie,
notre traitement tel une hostie.
Alors en silence, , nous prenons un à un nos pilules,
précautionneusement, tel des perles précieuses.
Nous retournerons ensuite dans nos chambres s’endormir,
et ainsi oublier nos réalités blessées ou déchirées.