Cri d’angoisse

2 mins

Mon peuple sera toujours en retard par rapport aux autres

Quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise

Sa relève sera toujours suivi d’une rechute

Ses moindres efforts si grands à ces yeux seraient toujours arrosés d’innombrables défaites

Elle essaie à sa façon de suivre le rythme du monde

Mais n’y arrive pas, ou arrive dans certains circonstances avec beaucoup de peine, qu’à la fin cela n’aurait rien valu

Mon peuple souffre de la faim, de la soif, d’un toit où poser sa tête

De toutes ces choses si basique et élémentaire

Pourtant cher aux yeux de mon peuple

Quelle courbature auprès de ses semblables

Cessera t’elle un jour

Nul ne sait, nul ne veut savoir

Même le bon Dieu est stupéfait face à ce spectacle inouï

Mon peuple pleure, gémis à chaude larmes

Sanglote de tout son être jusqu’à l’épuisement

Qui pourra la consoler

Qui pourra la réconforter

Même le grand sauveur de l’humanité n’a plus de force pour la repêché

Lui aussi épuisé de ses innombrables rechutes dans le colossium

Son joli cachot, le Colossium, qu’il puisse soit-il

Qui pourrait donner un coup de main au roi Lion

Mon peuple étouffe jusqu’à l’asphyxie

Étouffe de tant de vices qui l’accablent

Qui pourrait mettre un terme à son supplice

Mon peuple languit de tous ces virus et bactéries qui rongent ces organes et sa peau

Où sont tous ces grands et humbles médecins pour la guérir de ces misérables maladies

Misérables, car ses semblables de l’autre côté de l’hémisphère en sont déjà guérir

Mon cœur se comprime devant tous ces cris

Cris émis par mon peuple

À défaut d’avoir perdu l’usage de la parole

Elle est devenu semblable à un nourrison

Qui pleure et pleurniche pour se faire écouter, entendre distinctement

Mon peuple s’éteint,  s’éteint, et s’éteint encore

Car le beau temps a arrêté depuis fort longtemps de se manifester

Les rires de mon peuple avaient jadis pris le large face à sa clameur

Qui pourrait la tendre la main

Qui pourra lui lancer un mot de consolation, une parole chaleureuse

Son espoir, qui la raviverait

Mon peuple souffre, souffre cruellement

Où se cache le bon samaritain !

Que le bon Dieu garde toujours ses forces

En cas d’ultimes recours

Que dis je !

En cas de secours salvatrice

Qui couvrira le dessèchement de ses os

Qui l’a fait rampe à quatre pattes

Comme un petit animal sauvage

Pourtant c’est un homo sapien

Jouissant de toutes ses facultés, indispensable à la société moderne

Mais mon peuple est là

Grande survivante d’innombrables maux

Ses semblables manifeste de l’ indifférence au quotidien face à ses malheurs

Et détourne le visage face à ses innombrables plaies

Alors qu’elle est là, devant

Unique gage de leurs considérables actions, ou plutôt inactions

Choisissez en l’interprétation

Mais une telle tragédie marquera l’histoire et traversera les époques

Et viendra un moment où longtemps après

Des homo sapiens s’exclameront

Comment pareille tragédie ai pu avoir lieu

Mais en attendant, mon peuple languit terriblement

 

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