L’histoire de Delmoth Tome 1 – La Chute de l’Empire Chapitre 1

12 mins

Je souhaite avertir que le contenu de ce que j’écris peut potentiellement choquer. 

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 Une violente pluie frappait le petit village depuis plusieurs heures déjà. Seulement éclairé par les lumières de la lune, et les quelques lumières des fenêtres. Trois cadavres d’hommes en décompositions se balançaient au bout de leurs potences au gré du vent, exposés à la vue de tous. Ce qui donnait au village une allure lugubre. Ils servaient à dissuader les éventuels criminels. Mais en ces temps de famine, la dissuasion ne parvenait pas à mettre fin à cette nouvelle vague de criminalité. Ces exécutions publiques donnaient lieues à un lynchage où les habitants pouvaient jeter tout ce qu’ils trouvaient. La plupart du temps c’était les pots de chambres des habitants ou bien des pierres. Un panneau était cloué sur l’un des corps. L’inscription y était effacé par des heures de pluies incessantes.

 Hormis la pluie et les volets qui claquaient, on pouvait entendre les cliquetis d’un cheval marchant dans la boue, éclaboussant sa robe grise. L’homme sur son dos regarda le bâtiment en face de lui. Des ombres s’agitaient encore dans l’auberge à cette heure tardive malgré les directives de l’Empire. C’était vers cette direction que le cheval se dirigeait.

 Une fois au niveau du bâtiment, l’étranger descendit en éclaboussant son long manteau en cuir et attacha son cheval à ce qu’il pu trouver. Devant la porte, on pouvait entendre les quelques rires des clients, étouffés par le bois épais.

Il essaya d’ouvrir la porte mais elle était bloqué.

– T’as pas vu l’heure ? Je vais bientôt fermer alors dégage d’ici. Cria l’aubergiste.

 Rapidement excédé, l’homme fit un long soupire et enfonça la porte d’un coup de pied. La violence du coup fit sursauter les alcooliques, qui arrêtèrent immédiatement leurs rires et se retournèrent vers la source du bruit.

 Ils virent cet inconnu qui entrait, calmement, claquant ces bottes sur le sol. Il ne s’excusa pas et referma la porte. Forçant contre le vent et la pluie qui faisait trembler tout l’intérieur du bâtiment. Puis il se mit ensuite à marcher en direction du comptoir où se tenait l’aubergiste. Son manteau dégoulinait d’eau de pluie inondant le sol de son passage. Il s’accouda au bar, enleva son chapeau, ce qui laissa apparaître un visage épuisé. Il demanda de sa voix grave et rauque en tremblant légèrement de froid.

– Vous auriez quelque chose pour me réchauffer ?

– Je suis fermé, je ne sers plus rien. Répondit fermement l’aubergiste.

– Et eux ? Il me semble pas que se soit de l’eau dans leurs chopes, et elles ont l’air d’être bien remplis. Je sens comme une odeur de bière et d’hydromel d’ailleurs.

– Je les ais servis il y a une heure mais ils boivent lentement maintenant. Regardez leur état.

– C’est une possibilité en effet. Dit l’inconnu avec un sourire narquois.

– Ecoutez, ce sont des habitants, ils travaillent dur et ils viennent ici tous les jours. Je ne pouvais pas leur refuser. Par contre pour vous, se sera triple tarif si vous voulez boire. Je ne prends pas de risques pour un étranger. Et si vous n’avez pas de quoi me payer, alors foutez le camp de chez moi.

 L’aubergiste n’arrivait pas défaire l’homme de ses yeux. C’était comme s’il était aspirer dans son regard, qui semblait avoir vue tant de choses. Dans un geste vif et rapide, l’inconnu tapa fort sur le comptoir.

– Tu sais ce qui est arrivé au dernier type qui a voulu me prendre de haut comme toi ? Je lui ai d’abord tranché la langue, puis je l’ai traîné attaché par les pieds à mon cheval. Il criait criait criait. Mais je ne m’arrêtais pas. A la fin du trajet il était toujours en vie. Je l’ai alors attaché à une pierre et jeté au fond d’un lac pour que personne ne puisse le retrouver. Tu veux finir comme lui ?

 On pouvait lire la peur dans le regard de l’aubergiste qui recula d’un pas. Terrifié par son acte, il détourna le regard pour chercher une bouteille. Pendant que l’étranger parlait, un des hommes assis à la table se leva en titubant légèrement. Il posa sa main sur l’épaule de l’étranger l’autre main dégaina un revolver puis lui dit.

– Ne me force pas à travailler je ne suis pas en état. Je vais fermer les yeux sur ta petite anecdote si tu pars d’ici sans histoire. Le shériff réussi à dire cette phrase sans trop hésiter.

– Je te conseille de retirer ta main tout de suite si tu ne veux pas de problème. Je ne suis pas très tactile.

Le shériff si mit à rigoler.

– Vous entendez ça les gars ? Je crois qu’on va avoir un autre prétendant à la potence. Il arma son revolver et le pointa sur sa tempe et reprit. Tu vas faire quoi maintenant ?

 L’étranger s’empara soudainement du bras posé sur son épaule en se retournant. Et d’un geste rapide et net, il trancha la main du représentant de l’ordre avec une longue dague qu’il sorti de son manteau. Le blessé fit quelques pas en arrière en regardant l’inconnu avec un regard choqué et surpris. Il avait à peine réalisé ce qui venait de se passer. L’inconnu le dévisageait semblant attendre quelque chose. Les dents du shériff commençaient à s’allonger lentement. Ses pupilles devinrent de plus en plus ovales, comme celles des chats. Il attendait la fin de sa transformation pour lui enfoncer sa dague dans le cou de sa victime. Le sang gicla sur son visage et sa tenue.

 Au même moment, l’un des alcooliques se leva de sa chaise en sortant maladroitement son arme. L’étranger dégaina rapidement par réflexe et tira dans sa jambe.

 Il se jeta ensuite sur le corps du shérif et commença à trancher sa tête. Le bruit de la chair qui se découpait était insupportable pour les habitants qui regardaient la scène dégoûtés. Il prit ensuite le crâne du shérif et le brandit bien haut et parla devant tout le monde.

– Je suis Tholgan, l’un des derniers compagnons de Tharley. Et votre shériff que vous aimiez tant était un vampire. Je suis venu pour le trouver et le tuer.

 Tholgan jeta violemment la tête près des alcooliques puis se retourna pour parler à l’aubergiste.

– Veuillez m’excuser du bordel que j’ai causé chez vous. Mais javais besoin de toute cette mise en scène pour le faire réagir.

– Avec ce que vous avez fait, vous êtes pardonné. Je ne pensais qu’il pouvait être une de ces choses.

– Vous ne pouvez pas vous en vouloir, il est impossible pour le commun des mortels de les reconnaître. Heureusement, ils génèrent une odeur particulière que nous arrivons à discerner. Tholgan marqua un court arrêt et reprit. Auriez vous une chambre ? Ça fait plusieurs jours que je chevauche avec cette pluie, et j’aimerais être au sec quelques heures.

– Bien sur. C’est la deuxième porte au fond du couloir là-bas. Et vous n’avez rien à payer, c’est pour moi. Vous voulez toujours votre verre ?

– Non, je ne bois jamais d’alcool merci.

 Pour accéder à la chambre, Tholgan devait passer devant les hommes ivres, dont le blessé. Ils étaient tous autour de lui à se demander quoi faire. l’un d’eux beugla.

– Hé ! Qu’est ce que tu vas faire pour lui ?

– Absolument rien. Il a essayé de me tuer, je me suis défendu. Répondit le compagnon sans même le regarder. Mais il vivra, il a eu de la chance que la balle soit ressorti. Il faut juste l’emmener rapidement chez un docteur avant qu’il ne se vide.

– On n’en a pas espèce de connard.

 Tholgan sortit une petite fiole de sa poche et leur lança.

– Faites lui boire ça alors.

 Puis il disparu dans les ténèbres du couloir jusqu’à atteindre la porte de sa chambre. Une fois à l’intérieur il alluma la bougie et aperçu un petit miroir. Il se regarda et fut surpris de son visage. Une barbe hirsute mal taillée, grisonnante et sale. Sa peau était recouverte du sang de sa victime. « J’ai vraiment une tête à faire peur » pensa-t-il. Une vasque d’eau propre avait été posé sur le côté. Il se débarbouilla avec force.

 Tholgan s’assit sur le rebord du lit et prit son revolver pour rajouter la balle manquante. Il en profita pour nettoyer le canon. Son arme n’avait pas correctement fonctionné tout à l’heure. Elle avait été conçu pour ralentir la balle afin qu’elle se loge dans le corps. Très utile pour le type de munition qu’il utilisait car elles produisaient une très petite explosion une fois stoppé, provoquant de lourds dégâts physique internes. Une fois sa tâche terminé, il s’emmitoufla dans la couverture chaude et épaisse.

 Alors qu’il commençait à s’endormir, Tholgan entendit des pas se rapprochant de sa chambre. Il pouvait clairement entendre trois hommes marcher lentement évitant de se faire repérer. L’un d’eux était près de la porte et il chuchota.

– Bon ! L’aubergiste nous a dit que c’était cette chambre. Il est seul, armé et dangereux. On ne va pouvoir compter que sur notre discrétion et notre rapidité. Étant donné qu’il nous le faut vivant, si on se foire on est mort les gars. Vous savez ce que vous avez à faire, alors on y va en silence.

 Tholgan qui ne dormait jamais sans une arme à porté, prépara sa dague sous la couverture et fit semblant de dormir en les attendant.La porte s’ouvrit lentement à peine quelques secondes plus tard. Les trois hommes entrèrent l’un derrière l’autre à pas feutré. Le premier s’approcha du lit avec des menottes en ferrailles qu’il maniait avec précaution évitant le moindre bruit. Son but était de bondir sur sa victime, retirer la couverture et immobiliser rapidement ses bras. Alors qu’il s’élança, Tholgan fendit l’air avec sa dague, la plantant en plein dans le cœur de son agresseur, qui n’eut pas le temps de comprendre.

 L’homme derrière qui assista à la scène voulu sortir l’épée de son fourreau. Le compagnon réussi à l’atteindre avant qu’il n’y parvienne, enfonçant profondément son arme dans le cous. Lorsqu’il la retira, le sang remonta par la bouche comme un geyser. Tholgan fonça vers le dernier qui essaya de s’enfuir et lui plaqua le visage contre le mur tout en pointant sa dague le long de son dos.

– Qui vous a envoyé ? Dit-il d’un air terriblement calme et menaçant.

– Je… J’obéis aux ordres de Nesyre. Dit l’homme complètement choqué.

– Nesyre tu dis. Depuis le temps que je lui cours après. Il a pris en otage le village. Et il a demandé qu’on lui apporte des hommes régulièrement ou bien il tuerait tout le monde, c’est ça ?

– Mais comment… ?

– Peu importe, dis moi juste où je peux le trouver et je te laisserai peut être en vie.

– Je ne peux rien dire, il le saura.

 Tholgan fit un long soupire et reprit calmement.

– Bien. Deux options s’offrent à toi maintenant. La première est que tu me dis où le trouver, j’irais le tuer, tout simplement. Vous pourrez reprendre votre belle vie et vous n’entendrez plus parler de moi. La deuxième est un peu plus dramatique malheureusement. Je tuerai chacun des bouseux qui habitent ici. Brûlerai chacune de ces maisons en merde séchée. Voyant qu’il n’y a plus de chair fraîche, Nesyre finira par sortir de sa cachette voyant que personne ne lui emmène de nouvelles victimes. Tu peux éviter tout ça.

– Il se trouve dans l’ancienne mine de fer à dix minutes du village au sud. Près d’une petite clairière. Vous ne pouvez pas la louper.

 Tholgan lui donna un violent coup de poing qui le fit s’écrouler à terre. Puis enfila son manteau ainsi que son chapeau et sorti de la taverne tranquillement. La pluie, bien que calmée, était toujours présente. Il monta sur son cheval et galopa en direction du sud jusqu’à la clairière.

 De là, il pu voir l’entrée de la grotte qui se trouvait derrière quelques arbres morts. Il prépara son équipement, déchargeant une arbalète pour se faire discret et éliminer d’éventuels guetteurs. d’un pas sûre, il pénétra à l’intérieur de se trou sombre. Sa vue sur-développé grâce à ses capacités lui permettait de voir mieux dans la pénombre. Malgré tout, il prêta pas attention au petit fil tendu à ses pieds qui déclencha un piège. Une énorme faux se balança du plafond à la verticale en sa direction. Il se décala par réflexe de justesse, la lame lacérant son épaule gauche. Il grogna de douleur discrètement et continua son chemin.

 Tholgan ne croisa personne sur son chemin. Jusqu’à ce qu’il aperçoive une lumière un peu plus loin au bout du tunnel. En s’approchant il entendit le cri d’une femme dans cette direction et accéléra le pas. Un peu plus loin il pouvait voir une grande cavité parsemée de torche. Au milieu se trouvait un autel avec le cadavre d’un homme posé dessus, une dague plantée dans sa poitrine. Des petits tubes acheminaient son sang jusqu’à des calices en contrebas. Un groupe de vampire se trouvait autour du macchabée, les mains jointes et la tête basse. Tholgan savait qu’ils priaient Molog-Hail leur créateur espérant son retour.

 Il remarqua aussi cette jeune femme dans le fond, enchaînée à un mur, nue, la tête basse pleurant de toutes ses larmes avec des lacérations sur tout son corps. Ces cheveux rouges complètements démêlés lui cachaient son visage. Un vampire se tenait près d’elle lui. Il lui trancha la joue et lécha la plaie se délectant de son sang.

 Tholgan pointa son arbalète vers le groupe de vampire et décocha un carreau en pleine tête de l’un d’eux. Les autres se retournèrent par réflexe en direction de l’attaque.

– Éliminez le ! Lança le vampire du fond d’une voix forte et autoritaire.

 Le plus téméraire d’entre eux se mit à courir le plus rapidement possible vers Tholgan bondissant sur lui. Ce dernier avait eu le temps de replacer un carreau et tira en plein dans son œil. Il s’effondra sur le coup. Tholgan posa son arme et prit son fusil, marchant d’un pas assuré à la rencontre des ses ennemis. Il tira une balle dans le cou de l’un d’eux. Un autre réussit à s’approcher de lui, tentant de trancher sa carotide avec ses ongles aiguisés. Tholgan l’évita de justesse et seul le bout des doigts effleurèrent sa gorge. Il lui donna un coup de crosse dans le ventre le faisant s’écrouler de douleur.

 Un autre vampire jaillit ensuite sur lui le plaquant violemment au sol ce qui lui fit lâcher son fusil. Il essaya de le mordre au cou, claquant sa mâchoire dans le vide. Tholgan lui donna un violent coup de poing au visage. Son agresseur, sonné, ne s’éloigna pas pour autant. Il profita de ce moment de faiblesse pour sortir sa longue dague et l’enfoncer dans le buste de son opposant. Du sang se déversait partout sur son corps et son visage.

 À peine eu-t-il le temps de se relever, qu’un autre de ses adversaires se jeta sur lui. Il dégaina rapidement son revolver, l’abattant sur le champs d’une balle dans la tête qui l’a fit exploser. Il se dirigea ensuite vers le vampire encore en vie pour l’achever d’un coup de dague dans le cou.

 Tholgan se retourna en direction de l’autel. C’est à ce moment que le dernier des vampires pointa une arme sur lui.

– Tu ne veux pas régler ça à la loyal Nesyre ? Dit-il essoufflé, essuyant son visage avec son bras.

– On sait tous les deux que je n’ai aucune chance. Je ne vois pas pourquoi je risquerai ma vie dans un tel combat.

– J’en ai marre de te courir après. Tu arrives toujours à me filer entre les doigts avec tes ruses. Mais cette fois, je suis devant ta seule sortie. Alors tu n’as pas intérêt à te louper.

 Tholgan avança lentement, tout en soutenant un regard confiant sur son ennemi. Devant le danger imminent, le vampire paniqua et pressa la gâchette avec précipitation. La balle toucha le compagnon dans le ventre qui se mit à genoux en grinçant des dents. Malgré sa blessure, il ne semblait pas en souffrir comme un homme ordinaire. Il se relava lentement, son sang se mélangeant à celui déjà présent.

– Après tout ce temps à ta poursuite tu m’étonneras toujours, je ne savais pas que tu étais si mauvais tireur Nesyre.

 Ayant gâcher sa seule balle, il se retrouva littéralement acculé dos au mur. Il n’eut d’autres choix que d’affronter son adversaire au corps à corps. Le vampire se précipita à une vitesse inhumaine sur Tholgan qui restait calme. Nesyre voulu exploiter la blessure qu’il lui avait infligé. Une fois arrivé à son niveau, il cogna de toute ses forces la plaie. Mais il n’eut pas le temps de le toucher que Tholgan le saisit au cou par réflexe, le levant du sol du bout de son bras. Broyant ensuite sa gorge en serrant lentement sa main. Le vampire se débattu comme il pu mais sans succès. Tholgan semblait prendre du plaisir à voir sa vie le quitter peu à peu. Il lâcha ensuite négligemment le corps au sol puis souffla quelques secondes. La voix de la femme retentit soudainement.

– Hé vous ! Venez vite m’aider. Ce monstre à la clé sur lui.

 Le compagnon releva sa tête, la voyant se débattre de ses chaînes en vain. N’arrivant à faire que du bruit.

– Laissez moi souffler quelques secondes! On ne risque plus rien.

 Tholgan chercha dans la poche de son manteau et en sorti une petite fiole. Il bu son contenu cul sec et se mit à tousser. En à peine quelques secondes, il semblait aller mieux et remis de ses blessures.

 Il fouilla par la suite le cadavre, en sorti une clé maculée de sang séché et se dirigea vers la prisonnière. Il donna un coup de pied sur la tête de Nesyre au passage.

– Vous êtes qui ? Demanda-t-elle une fois les poignées libres. Je ne connais personne qui soit capable de rivaliser face à six vampires dans le coin.

– Ils étaient tant que ça ? J’ai pas fais gaffe. Dit Tholgan en récupérant son arsenal tout en se dirigeant vers la sortie.

– Vous ne répondez pas à ma question. Rétorqua la dame en le suivant, tout en faisant gaffe à ne pas trébucher sur les corps.

– Tholgan. Dit il après un soupir d’agacement. Il se retourna vers elle, la surplombant de sa grande taille. Et je vous ai sauvé parce que je l’ai bien voulu. Ne croyez pas que je suis venu pour vos beaux yeux ou votre corps de rêve.

 Le reste du chemin jusqu’à la sortie se fit en silence. La pluie c’était enfin arrêté et le soleil se pointait à l’horizon à travers les arbres. Tholgan fit un soupir de soulagement, puis arrivé à son cheval il tendit à la femme encore nue un pantalon et une chemise.

– Tenez, ils sont un peu humides et certainement pas à votre taille, mais vous ne pouvez pas rester comme ça. Et vous ne m’avez pas dit votre nom d’ailleurs.

– Je m’appelle Liney et merci. Dit elle en se rhabillant.

– Bon, vous habitez où que je vous ramène? Demanda-t-il impatient.

– Je suis de Tihri.

– Et bien c’est pas vraiment tout près. Que faites vous seule et si loin de chez vous ?

– Je travaille pour l’Empereur. Je devais faire la visite des différents villages sur tout le continent et rendre compte de la situation. L’homme mort sur l’autel était mon guide pour rentrer. Je devrais déjà y être alors, est ce que je peux vous demander de m’y accompagner ? En plus de me protéger, vous avez l’air d’avoir beaucoup voyagé. Je pourrais vous faire témoigner.

– Je me fiche de l’état de l’Empire. Qu’il s’effondre ou qu’il résiste de changera rien à ma vie. Et puis je déteste la capitale, elle put la merde et le charbon.

– Alors accompagnez moi juste là-bas. On vous paiera bien au moins. l’Empereur sait récompenser les gens.

 Tholgan monta sur son cheval sans rien dire ni même la regarder.

– S’il vous plaît. Vous ne m’avez pas sauvé pour me laisser là toute seule. Je ne sais même pas où je suis. Un cri de loup retentit au même moment. Et puis il y a des loups pas loin en plus. Je ne m’en sortirais pas toute seule, je vous en prie.

 Tholgan lui tendit sa main. Elle la saisit et monta derrière lui, le serrant à la taille. Puis il galopa direction la forêt.

– Je vais avoir besoin de récupérer mes vêtements de toute façon.

– Merci. Chuchota Liney à son oreille.

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