Poème mal prosé…
La nature dénature l’éternelle confiture
Et transforme en fruit la gelée royale
De ses abeilles frugales qui mutines,
Butinent le suc de ces dames.
Féminines et vêtues de pétales lilas
Le pistil collant de leur amant pour proie
Elles embaument l’atmosphère d’un parfum de miel
Emanant de part et d’autres de senteurs partielles
Comme si le vent pouvait faire en sorte
Que la nature, quoique même morte,
Rassemble d’une main de sage ou d’apprenti sorcier
Les semences fertiles des genres mêlées.
Deux saisons suffisent pour voir venir au monde
La formule mystique de la terre féconde
Permettant ainsi la naissance miraculeuse
D’un être miniature aux risettes joueuses…
De ce ragoût fumant se dégagent alors
Les rudiments essentiels de la vie
Qu’ils coïncident à la puissance des corps
Ou qu’ils existent via la main d’autrui.