Demons, Hands of Blood

14 mins

Chapitre I – Comprendre

C’est perdu en pleine montagne, une des seules chaines qui restent encore un minimum boisée, qu’un frère, un homme, un orphelin, essaye de soigner sa sœur encore entre la vie et la mort. Elle est couverte de blessures, griffures, morsures, piqures, de toutes ces tortures que l’on peut infligées à une pauvre jeune fille. Il ne sait plus quoi faire pour la soigner. Il a utilisé toutes les plantes qui daignaient encore pousser. Il l’a recousue, lui a brulé ses plaies, l’a recouverte d’une peau de bête mais rien n’y suffisait. Elle pouvait aller mieux pendant quelques instants, et après un moment de soulagement, elle revenait au stade de départ. Toujours aussi mourante. Toujours aussi faible.

Pourquoi infliger cela à un jeune homme courageux qui a déjà vécu tant de galère dans ce début de d’existence laborieux ? Sa mère morte en couche à l’arrivée de sa petite sœur. Son père qui disparait du jour au lendemain, en laissant à un gamin de douze ans, gérer la responsabilité de faire vivre lui et sa petite sœur de dix ans dans un monde encore plus cruel et dévasté qui ne l’a jamais été. Maintenant 4 années qu’il faisait tout, absolument tout, pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins. Malheureusement, il se sous-estime tout le temps car si ce qu’il fait suffisait réellement, sa sœur serait en pleine forme et ils pourraient partir à la recherche du fameux groupe d’hommes qui ont, comme eux réussis à survivre. Il est sûr qu’ils les accepteraient. Mais pour ne pas mentir ; il a peur. Pour se voiler la face et rassurer sa sœur, il lui dit qu’avec lui il n’y a aucun danger, que tous ces êtres démoniaques sont loin d’eux, qu’il les connaît par cœur, bref, il ne fait que lui mentir, tout le temps, tous les jours, depuis que ce loup et sa meute l’ont attaquée. Ils sont venus lorsqu’il était parti à la recherche d’un gibier et que sa sœur préparait le feu. Il ne pouvait revenir sans rien car il lui avait promis qu’il rentrerait avec ne serait-ce qu’une souris ou un lapin. Mais il le savait, il ne trouverait rien qui suffirait pour les rassasier. Ils le savaient.

Elle avait beau être fine et sans muscles développés, elle possédait une endurance physique hors du commun. Elle aussi avait vécu des choses ignobles :

-sa rencontre avec la meute l’avait marquée aussi bien physiquement que moralement. Son frère, parti à la chasse, elle s’était retrouvée seule et sans aucune arme pour se défendre. C’est à ce moment là, qu’une meute de loups affamés a décidé de l’attaquer. Prise par surprise par une dizaine d’énormes bêtes à poils, elle n’avait pus s’en sortir que grâce au retour de son frère alerté par ses appelles à l’aide.

-Elle avait vu son père partir pendant la nuit de ses 10 ans, depuis elle se dit que si elle l’avait appelé, il se serait retourné ; et peut-être même recouché auprès d’elle. A la place, elle était restée plantée là à le regarder partir, loin de leur cabane trouée par les thermites. Maintenant 4 ans qu’elle s’en veut et s’en voudra sans doute toute sa vie.

Malgré ses qualités, elle a un énorme défaut qui surpasse tous les autres qu’elle possède : l’émotivité. Tout le monde a ses limites morales mais au mépris de sa force mentale vis-à-vis de la mort, de la disparition d’un animal ; sur celui d’un homme, elle pourrait le pleurer pendant des jours. Même les personnes qu’elle n’a jamais connues, comme sa mère. Parfois encore, quand elle n’arrive pas à dormir, elle la pleure. Elle se dit que si sa mère est morte, c’est à cause d’elle, et même si son frère lui a mainte et mainte fois répété qu’elle n’y était pour rien, cela n’arrivera jamais à la convaincre du contraire. Pour elle dès sa naissance, elle était une meurtrière. Mais comment savoir de quelle manière vivre dans ce monde alors que vous êtes lâché dans la nature à l’âge de dix ans, orpheline, avec comme seul appui son frère à peine plus vieux ? Comment trouver une échappatoire alors que l’ennemi et la mort vous entourent ? Comment comprendre cette nouvelle façon de vivre, qui pour vous, vous a été infligée par des êtres sanguinaires et sans cœur ? Toutes ces questions qui restent sans réponses, ça peut conduire un homme à la folie. Surtout quand vous êtes persuadé que quelqu’un dans ce monde possède les réponses que vous désirez tant. Lorsque vous en êtes persuadée, ça peut vous faire faire des choses que vous n’auriez jamais imaginez. Des choses qui dépassent vos rêves les plus fous, vos cauchemars les plus terrifiants. Des choses qui pourraient dépasser vos capacités physique et morale. Des choses qui détruiraient votre vie et celle de vos proche mais elles sont tellement fortes, que si personne ne vous résonne ; ça ne vous dérangerait pas de sacrifié quelques vies pour des réponses autant voulues. A ce moment là une autre question se pose : Avez-vous vraiment envie de les entendre ou est-ce juste la folie qui vous ordonne de les avoir ? Encore une sans réponse. Encore une de plus. Encore une qui vous fait faire un pas vers la monstruosité. Comprendre les règles d’un jeu aussi compliqué, n’est pas sans épreuves, sans souffrances ni aussi facile que l’on peut le penser.

Le matin se leva de nouveaux sur cette chaine de montagnes désertes de vie animale. Le jeune homme n’avait pu fermer l’œil de la nuit, trop peur de perdre sa sœur. Au petit matin, sa fièvre était enfin tombée et ses blessures ne saignaient plus. Un grand pas vers la guérison. Profitant de ce moment pour pouvoir enfin baisser ses gardes, il alla se laver dans la rivière où il essayait de pêcher. Le soleil venait juste de se lever mais quelle heure ou même quelle année ont était, il était incapable de le deviner. Ce qu’il avait trouvé de plus étrange, c’était qu’aucune attaque venant de l’ennemi mortel n’était parvenu pendant que sa sœur essayait de guérir. Ne voulant plus avoir peur, il cessa d’y penser et arrêta de scruter sans cesse les alentours. Il se baignait depuis quelques minutes, peut-être même plus, quand il entendit derrière lui un craquement de branche. Il se figea net, les mouvements de l’eau le trahissaient car il tremblait. Il se retourna lentement en essayant de ne pas avoir l’air effrayé. Quand il leva enfin la tête ; un soulagement se fit voir sur son visage. Ce n’était ni un vampire, ni une autre sorte de créature démoniaque mais sa sœur, debout, souriante et en pleine forme comme si ces derniers jours c’étaient passer sans encombre.

La Sœur : Il aurait vu sa tête, il aurait surement eu un fou rire comme quand il avait 12 ans. Ca fait si longtemps, 4 ans. Quatre ans qu’on n’a pas rigolé comme on le faisait quand notre père se transformait en clown.

Pendant que le frère et la sœur se retrouvèrent, à quelques kilomètres de là, des cris se faisaient entendre. Toutes une famille courait dans tous les sens. Des hurlements mélangés à des grognements, un mélange assez étrange si on revenait un siècle en arrière. Maintenant des attaques de créatures surnaturelles, serraient presque habituelles pour des survivants voyageurs.

Une meute de loups-garous avait réussi à repérer la base d’une famille sans défense. Pas un couteau, pas une griffe pour se battre et essayer de s’accrocher à la lueur de vie qu’il vous reste quand vous ne voyez ne serais-ce qu’une paire d’œil rouge, jaune ou encore bleu. Parmi cette pagaille, 3 frères essayaient tant bien que mal d’échapper aux griffures létales. Ils se l’étaient promis, ils courraient jusqu’à en perdre haleine. Ne jamais s’arrêter tant qu’ils verraient les bêtes derrière eux. Combien de mètres venaient-ils de faire ? Peut-être qu’ils avaient même parcourues plusieurs kilomètres ? Depuis combien de temps ? Leurs jambes les brulaient depuis un bon moment quand tout à coup, l’un des loups-garous de la meute fit un bon de plusieurs mètres de haut, plongea sur sa proie tel un rapace et le plus petit des trois frères tomba. Les deux autres continuèrent de courir mais le bruit des crocs s’enfonçant dans la chaire tout en broyant les os se fit entendre comme le bruit fracassant du tonnerre. Cette fois ci, ils ne pouvaient plus courir. Ils devaient avoir traversé tout la forêt de la montagne car ils étaient coincés entre la meute et un ravin. Les pensées les plus sombres leur parcoururent l’esprit. De quelle manière allaient-ils mourir ? Egorgés ? Broyés ? Mangés ? Découpés ? Décapités ? Tellement de manières ignobles de faire mourir un pauvre enfant.

Le plus grand mais aussi le plus angoissant s’avança. Il possédait des yeux rouges à vous faire glacé le sang ; des dents aussi blanches qu’une lune ; le poil aussi obscur et ténébreux qu’une nuit sans lumière et tapissée d’un noir opaque. On dit que l’on peut deviner le caractère d’un être en le regardant longuement dans les yeux. Là, tout ce qu’ils purent deviner c’était de la colère, de la cruauté mais surtout, son regard ne possédait aucune lueur d’humanité. Dans les oreilles des deux frères, des tambours frappaient de plus en plus fort, mais quand l’animal s’arrêta devant eux, un silence de mort tomba.

« On vous laisse la vie sauve, à une seule et unique condition.

Oui de la tête de la part des deux frères.

-Vous ne répéterez à personne, sous aucune conditions ni même tortures, ce que vous venez de vivre. Nous avons des yeux et des oreilles partout, si jamais vous ne respectez pas le contrat, on le saura, on vous traquera et on vous tuera de la pire manière qui soit de mourir pour un humain. Vous m’avez bien compris ? Demanda l’alpha

Ils acquiescèrent à l’aide d’un signe de la tête

-Maintenant partez ! leur cria-t-il »

Ils prirent leurs jambes à leur cou et malgré les forces qu’ils avaient perdu dans cette poursuite, ils s’enfuirent tellement vite qu’ils avaient l’impression de voler. Quand ils furent assez loin de la meute, l’alpha aux yeux rouges ordonna à deux de ses bêtas de les chasser et de les ramener vifs. Il voulait leur prendre ce qu’ils lui avaient pris. Mais, pour lui, il avait en quelque sorte du cœur car contrairement à eux, il leur laissait le choix de laisser :

-leur tête

Ou

-leur âme

Sois deux têtes de plus à accrocher sur son mur des trophées, sois deux guerriers de plus pour traquer le reste des survivants.

Les pauvres gamins croyant être tiré d’affaire s’arrêtèrent près d’un fleuve pour se désaltérer mais aussi se changer les idées. Le plus âgé plongea en premier, le cadet, encore tremblant de frayeur, ne réussi qu’à mettre ses pieds dans la rivière. Il tourna la tête à gauche et commença à fixer un brin d’herbe trempé. Il le fixait mais son regard était vide et pensif à la fois. Il songeait à son jeune frère surement mort ou changé en loup-garou. Un être innocent, un adolescent pleine de vie qui a vu sa famille être décimée, mangée, déchirée, sous ses yeux. Un bonhomme de 15 ans mais qui mentalement en paraissait cinq de moins. Un frère encombrant, hyperactif, mais à l’oreille attentive. Il ne voyait que le mauvais coté des choses mais pas celui des hommes. Quelqu’un de fiable et courageux, prêt à tout sacrifier jusqu’à sa vie pour une personne ou une cause en laquelle il croyait. L’œil droit du cadet dévia sur l’eau. Des vaguelettes d’un bleu pur parvenait jusqu’à ses pieds. Elles auraient presque pus l’emmener au sommeil ; si elles ne s’étaient pas changées en un rouge bordeaux. Cela le sorti de toutes rêveries et le fit lever les yeux. Il suivait du regard le rouge sang qui devenait de plus en plus éparpillé. Plus il en voyait en quantité, plus l’inquiétude s’emparait de lui. Son corps commençait à trembler lorsque tout se figea net. Comme si tous ses muscles s’étaient raidis d’un coup sec. Des doigts flottaient au-dessus de l’eau sanguine. Ils auraient pus appartenir à n’importe qui mais des doigts aussi noirs, rongés et aussi remplis de cicatrices ne pouvaient correspondre qu’à une seule personne. Xamaël ; son frère ainé. Les yeux bloqués sur cette main ensanglantée, il voulu approcher. Voir si son malheureux frère était toujours en vie. Aucun de ses sens mise à part la vue n’était en alerte, comme s’ils avaient cessé de fonctionner. Tout d’un coup les doigts disparurent de son champ de vision. Il sursauta puis scruta du regard le périmètre. Aucune trace du corps, tous ses sens s’étaient remis à fonctionner. Un pressentiment l’averti qu’il pourrait être la prochaine victime. D’abord sa famille, son jeune frère Jordan et enfin Xamaël. Alors pourquoi lui serait encore en vie. Pourquoi les loups-garous auraient massacré sa famille sauf lui ? Le soir tomba rapidement et il s’endormit au bord du fleuve. Une erreur qu’il n’aurait jamais du commettre car le lendemain, au même endroit, on ne pouvait voir que de l’herbe devenue rouge sang.

 Si on longe le fleuve on retrouvera le frère et la sœur jouant dans l’eau. Ils se lancèrent et se poussèrent dans la rivière depuis plusieurs heures déjà. On pouvait les entendre rire à des mètres à la ronde. On pourrait dire qu’ils s’arrêtèrent de propager la joie lorsque le frère s’aperçut qu’il était recouvert de sang. Qu’ils étaient entourés de sang ! Un silence de plomb s’installa. La petite sœur effrayée par cette eau rouge bordeaux, avança sa main tremblante à sa bouche pour éviter de crier. L’ainé, voulant faire bonne figure, plongea ses doigts dans la rivière « changeante de couleur ». Quand il les releva, ils n’étaient plus noirs du tout. Il s’avança vers sa sœur pour la rassurer et surtout sortir de cette rivière sanguine.

Lorsqu’ils furent enfin sur l’herbe et que sa sœur fut calmée, la curiosité du grand frère s’amorça.

« Paris, il faut voir pourquoi elle est devenue rouge.

-Tu rigoles ? Espéra sa sœur

-Bien sûr que non, cela va me rester dans la tête et hanter toutes mes pensées. S’expliqua-t-il

-Amsterdam, tu perds la tête ! Tu veux découvrir un cadavre déchiré ou alors juste les restes d’un humain que ces créatures n’ont pas voulu manger !

-Paris ! On en a déjà vu et on en verra d’autres. Il faut s’y habitué ! S’énerva Amsterdam

-Peut-être…

-Il n’y a pas de « peut-être », c’est une obligation ! Lui dit-il en lui coupant la parole

-Bien, et bien pars. Je t’attendrais. Lui répondit-elle

-Je ne te laisserais plus jamais seule. Plus jamais. Je me le suis promis.

-Je m’en suis sortie et je saurais comment me défendre maintenant. Se justifia Paris

-Tu t’en es sortie que grâce à mes soins et à un miracle. Je ne doute pas que tu saurais te défendre mais delà à sauver ta vie, j’en suis pas si sûr.

-Tu doute de ta propre sœur maintenant ?demanda-t-elle d’un ton moqueur

-Non, je te protège.

-Je n’en ai nul besoin. Se venta Paris

-J’en doute fort.

-J’aurai dû m’en douter, toi et ton sens de l’humour ! Se fâcha-elle

-Tu viens avec moi ! Tu n’as pas le choix ! Sois tu viens, sois tu reste et tu meurs ! Cria Amsterdam

-Comme tu voudras ! Hurla Paris »

Malgré le mécontentement de la sœur, ils partirent pour retrouver le pauvre malheureux qui avait succombé à une attaque surnaturelle. Sur le chemin, on ne pouvait entendre que le bruit de leur pas et le vent soufflant dans les feuilles. Cela aurait pu devenir inquiétant sauf que Paris poussa un cri d’effroi brisant ce silence glacial. Amsterdam accourut aussitôt. Le corps d’un gamin d’à peu près 15 ans était allongé, tee-shirt déchiré et taché de sang. L’ainé s’en approcha pour vérifier s’il respirait encore. A peine eut-il le temps de faire un pas qu’un bruissement de feuille se fit entendre. Ils se retournèrent brusquement. Un jeune homme de 16 ans, grand et carré apparu avant de courir comme quelqu’un de coupable. Amsterdam le poursuivi en ordonnant à sa sœur de ne pas bouger. L’inconnu courait d’une rapidité presque surhumaine. Quand le frère fut assez proche pour espérer l’arrêter ; il sauta. Il plongea tel un picard à tête blanche sur l’étranger. Il réussi à le stopper mais la chute fut tellement rapide qu’il s’assommât lui et l’inconnu.

Quelques heures plus tard

Par chance, Amsterdam se réveilla en premier, toujours sur son adversaire. Il se releva non sans difficultés à cause de son mauvais rattrapage. L’autre homme toujours assommé saignait.

Amsterdam : Pourquoi est-ce qu’il faut que ça tombe sur moi ?

Il rassembla le peu de force qu’il lui restait et rapporta le corps vers l’endroit où il avait laissé sa sœur seule avec un « cadavre ».

Amsterdam : C’est étrange… Il n’y a plus de bruit. Même le vent a arrêté de souffler.

La peur commençait à monter en lui et sa réaction fut donc de courir le plus vite possible en s’interdisant de regarder derrière lui.

Arrivé à l’endroit où eu lieu l’apparition de l’étranger, il reposa le corps sur un large rocher et vérifia si sa sœur et le « cadavre » étaient toujours là. La chance devait l’avoir quitté lors de son trajet retour car le corps du gamin de 15 ans ensanglanté avait disparu. Il réveilla Paris et repris le corps de l’inconnu pour rentrer dans leur cabane trouée. Sur le chemin, elle lui posa mainte et mainte questions sur l’homme qu’il avait poursuivit. Elle commençait à l’agacer de plus en plus et il avait cessé de répondre à ces questions. Malgré cela elle continua de demander et pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? L’agacement l’emporta, laissa place à la colère et il hurla à sa sœur de la fermer. Choquée par la réaction de son frère, elle se tut et eu une « réaction de femme » comme disait Amsterdam. Elle lui fit la tête tout le reste du temps jusqu’à leur arrivée.

Paris : Pourquoi s’est-il énervé tout d’un coup. J’étais juste curieuse de savoir comment il avait réussi à le rattraper et à l’assommer en même temps.

Amsterdam : Enfin elle a arrêté ! Mes oreilles vont mieux d’un seul coup.

Un ricanement de la part du frère surprit la sœur qui le dévisagea. L’inconnu commençait à se réveiller, il ouvrit les yeux et commença à gémir.

L’inconnu : Mais quelle est cette douleur à ma tête ?

Amsterdam, alerté par le gémissement donna un coup de talon sur la tête de l’étranger. Il tendit l’oreille à la recherche de la moindre once de bruit plaintif. Aucun ne survenu. Le reste du chemin se fit sans bruit et sans encombre. Arrivés à destination, il l’allongea et elle regarda scrupuleusement ses blessures. L’état des dégâts terminés, elle fit signe à son frère que ça allait le faire et en retour il lui dit des yeux qu’il partait à la recherche du « cadavre ». Ils étaient tellement complices que juste l’expression de leur visage leur suffisait pour se comprendre.

Amsterdam : Où est passé ce gamin ? Il va me donner du fil à retordre celui-là. Je me donne 48h max pour le retrouver après qu’il survive seul ou qu’il se fasse tuer et manger par des monstres sanguinaires, ça sera son problème.

Paris : Et encore un homme en plus, je vais finir par me sentir seule… Surtout s’il retrouve le « cadavre ». Bref, qu’est-ce qu’il me faut à moi ?

Alors que la sœur s’occupait de l’étranger et que le frère en pleine expédition cherchait le gamin, ce dernier se planquait dans la grotte où lui et sa famille vivait auparavant. Ce pauvre adolescent était encore terrifié par ce qui venait de ce passé. Une attaque surnaturelle ! La première de sa vie et il espérait que ce sois également la dernière. Son pouls ralentissait petit à petit et il essaya de relativiser. Essayer de comprendre ce qui venait de ce passer n’était pas si facile. De s’avouer une vérité aussi dure que celle-ci n’était pas sans difficulté. Se voiler la face serait une facilité et ce n’était pas son genre. Mais réaliser qu’il était maintenant seul, sans parent, sans appui, sans personne de confiance ne saurait exister sans souffrance mentale. Se convaincre qu’il avait encore un espoir que ses frères ont survécu à une pareille attaque serait folie mais pour un ados qui n’a jamais été seul, qui a toujours été le petit dernier que l’on protégeait de tout, c’était pour le moment la meilleure solution. Le jeune homme se fit tirer de ses pensées par un buisson en mouvement. L’œil fixé sur la plante, il s’approcha lentement tout en s’en méfiant comme de la peste. Plus il s’en rapprochait plus la curiosité s’emparait de lui et remplaça l’inquiétude et la peur. L’insouciance peut elle-même vous conduire, généralement, vers le danger ou la mort.

 D’un coup, n’importe quel passager clandestin aurait pu croire a de la magie noire ou du surnaturel car le vent avait cessé de frotter les feuilles entre elles, la rivière s’était comme endormie et la forêt avait comme arrêter de vivre. L a montagne même paraissait comme morte. C’était un silence angoissant, glacial qui maintenait pour le gamin un suspense insoutenable. Tout ceci se brisa quand Amsterdam lui tomba dessus et lui dit :

« La méthode du bruissement de feuille pour surprendre sa proie est vraiment une technique de débutant, tu ne dois jamais chasser pour ne pas la connaitre.

-M… mais qui es-tu ? Demanda fébrilement le gamin

-Amsterdam, chef de mon clan. Et toi ?

-Jordan. Répondit-il

-Quel âge as-tu ? Où est ta famille. Que t’est-il arrivé ? Pourquoi t’es-tu réfugié ici ? Le bombarda Amsterdam

-15 ans. Elle s’est faite décimée par une meute de loup-garou mais je ne sais pas si mes frères s’en sont sorti. Une attaque surnaturelle mais heu je ne sais pas comment je m’en suis sorti indemne. Quelle était la dernière question ? Essaya-t-il de l’impressionner

-Peut importe ! Tu t’es fait attaquer et tu es donc orphelin maintenant tu fais parti de mon clan. Lui ordonna Amsterdam

-Heu… d’accord.

-Je ne t’ai pas demandé ta permission, tu n’as pas le choix, tu rentres avec moi à la base de mon clan. »

Amsterdam : Je crois que je lui ai fait une impression d’un chef responsable d’un grand humm groupe ! Mais la taille de celui-ci n’est pas énorme. Une cabane trouée, ma sœur et l’inconnu que j’ai blessé moi-même. Quand il va voir ça, il va être déçu…

Jordan : Sois ce « Amsterdam » a un grand clan, peut-être qu’il est le chef de ce fameux groupe de survivants ! Ou sois c’est un énorme menteur qui est en faite seul ou accompagné de son meilleur ami ou d’une fillette qu’il considère comme sa sœur. De toute façon je le saurais bientôt, vu sa démarche on est presque arrivé. Il va voir si je n’ai jamais chasser ! En tout cas pour qu’il me prenne c’est que j’ai du lui faire bonne impression !

Sur le trajet retour le vent, la rivière, la forêt et même la montagne se sont remis à vivre.

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