Le problème du hasard et l’échec des décideurs.
Camarades ! Le chemin le plus court est rarement la solution lorsqu’il est question de crise. S’en remettre au hasard et aux gens est sans doute une utopie généralisée dans la lutte contre ce virus. Celui-ci nous ramène au point de départ d’une évolution étalée sur plusieurs siècles. Aussi vulnérable que l’Humain d’hier face à la moindre maladie, moindre difficulté. Qu’est-ce qui a changé dans ces années d’évolution ? Notre regard face aux difficultés du monde et notre ridicule culte de supériorité. Nous sommes les maîtres de l’univers, enfin c’est ce que nous avons cru.
Occupées sur nos portables à combler le manque existentiel que ceux-ci ont créé sur nous, nous avons oublié de prendre le temps de prendre conscience que notre évolution passe essentiellement par les nouvelles technologies. Bien qu’elles nous rendent de plus en plus efficace, il serait pertinent à l’Humain de demain d’en déterminer l’impact social et Humain. Ainsi, le cycle de l’évolution est refermé sur lui-même. Nous inventons des technologies nouvelles pour aider les handicaps créés par des technologies anciennes. Les anciens décrivaient ce cycle dans l’Ouroboros. Ce serpent qui se mangeait lui-même la queue.
S’en remettre alors à l’Humain en état de crise, après l’avoir assisté artificiellement avec les nouvelles technologies depuis des années… est-ce une utopie? Si la thèse du contrôle absolu de l’état comme immense Léviathan semble farfelue, elle aurait, peut-être été utile face à cet élément trouble qui vient bouleverser notre quotidien. C’est finalement par un manque de rigueur et de contrôle de l’état multiplié par l’inefficacité humaine à s’en remettre qu’à lui-même, que la crise se gère internationalement. Nous assistons à l’échec du mandat de l’état, autrefois mandat divin, de nous protéger contre le mal et l’inefficacité de l’humain de s’en remettre qu’à lui-même. Nietzsche nous l’avait annoncé il y a bien longtemps, ‘’DIEU EST MORT’’. Cependant, dans l’observation de l’échec des religions et de la montée de l’existentialisme et la fraternité du peuple, Nietzsche ne nous a pas enseigné qui allait la remplacer cette religion. C’était exactement son point, il faut s’en remettre à nous et cette grande fraternité humaine.
Le relais semblait être passé à l’état, aux décideurs. Pourtant, s’il y a quelque chose qu’ils ont lamentablement échoué, c’est de nous rassurer, nous les Humains. L’échec des décideurs à nous sécuriser l’esprit à créer une deuxième couche à cette crise. La peur. Lorsque l’Humain gravite dans l’inconnu, il fait n’importe quoi. L’humain se réveille face au monde dans lequel il vit, véritable révélation de la réalité, le monde sombre dans la désorganisation et personne ne commande. L’incertitude et le questionnement se manifestent, pour quoi mettre au pouvoir des dirigeants si ceux-ci ne nous protègent pas ? Pourtant, John Fitzgerald Kennedy nous avait avertis : “Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.”
Quand les décideurs ce sont-ils rencontrés pour discuter d’un plan mondial de réponse à une urgence mondiale ?
De croire qu’il fallait s’en remettre au bon sens des Humains, était le signe que les décideurs étaient désarmés devant une si grande problématique. Même nos cousins du SUD n’étaient pas en mesure de nous dicter la voie, comme ils se sont toujours donné l’autorisation de le faire.
Finalement, à qui faut-il s’en remettre ?
La solution ultime, le confinement !!
Personnellement, je ne crois pas que reconduire le confinement est une solution viable et efficace. Après le premier confinement, les décideurs auraient dû mettre en place des réponses ; mise en place d’infrastructures d’isolation pour les quarantaines, les personnes infectées, les personnes à risques, augmenté le salaire des employés du système de la santé, mettre en place des mesures efficaces dans les entreprises., fournir les masques et les visières, obligé les quarantaines avec des primes… la liste est longue, mais donné l’impression que l’état prend les moyens nécessaires pour nous rassurer. Au contraire, ils se détruisent verbalement sur la place publique pour un vote de popularité. Pas seulement internationalement, mais également à l’intérieur d’un même pays !! Est-ce la preuve de l’échec de l’impérialisme, de l’échec de l’état fédéral et des fédérés ?
Même, au besoin, obliger des gens à travailler dans le système de la santé, nous sommes en mesures extrêmes et le système a besoin d’aide, c’est le temps de vivre pour cette fraternité Humaine.
Apprendre à fonctionner avec le virus tout en réduisant les risques le temps qu’un vaccin ou un médicament soit bien établi. Comment ? En occupant la population, l’intégrer dans la réponse. L’augmentation du sentiment d’appartenance et de conscientisation social. N’est-ce pas une solution efficace pour minimiser les risques de détresse psychologique? Présentement, les gens vivent dans l’incertitude et ne font rien pour s’occuper la tête, ils découvrent la véritable face du monde. Ils découvrent leur vie à l’état brut, rien pour apaiser les difficultés du quotidien.
C’est peut-être intense, mais faut-il se rappeler que nous sommes en crise, en mesure d’urgence ! Pour moi, ne rien faire ne constitue pas une réaction logique et efficace contre une crise. L’inertie mondiale sera riche en impact négatif dans les années à suivre. Présentement, les décideurs se copient d’un pays à l’autre et n’ont aucune idée de ce qu’il faut faire. Je ne leur en veux pas, c’est une situation particulière. En revanche, l’évolution de la crise aurait dû les mettre en garde et ils auraient dû s’unir pour combattre ce fléau mondial.
Avec ce que coutera les dommages collatéraux, mettre en place des réponses plus strictes et structurées auraient terminé par être une aubaine et surtout, limité le nombre de pertes en vie humaine que nous aurons dans le futur. Fermer aléatoirement des espaces n’est pas une solution de contrôle.
Il faut quand même s’ouvrir sur un questionnement sur la place de l’état, de la position de l’Humain. S’interroger sur son adaptation face à un conflit, une difficulté. Est-ce ce que ça prenait ça pour remettre l’Humain à sa place dans l’univers, face au Cosmos ? Lui faire prendre conscience qu’il est tout petit et vulnérable ? La fatalité de l’Humain ? Tragédie ?
N’est-ce pas laisser le hasard devenir notre sauveur que de s’en remettre au temps ? Le temps arrange les choses lorsqu’il est question des histoires du cœur, mais reste une toute histoire lorsqu’il est question d’une catastrophe.
Ce n’est pas une question de complot, c’est une question de manque de leadership et de s’en remettre au hasard. Ils sont bien loin les Marc-Aurèle. Le confinement pour sauver des vies ? Plutôt le confinement pour masquer l’inertie mondiale …
Ça reste une opinion personnelle, mais peut-être que l’histoire me donnera raison, malheureusement.
Junior
Le hasard est le nom que se donne Dieu quand il veut rester anonyme. (Albert Einstein)