Tilbëré

11 mins

PETITE NOTE DE L’AUTEUR: 
Ce texte a été écrit, cette fois, avec beaucoup de réflexion. Il est fait pour contraster et à la fois compléter le texte que j’avais écris pour déconner [se référer à ”comment créer votre dictature déguisée]

Je suppose que ce n’est pas parfait, mais je tenais à prévenir mes chers camarades de Wikipen que le texte qui suit est noir, très noir, un truc que j’ai écris avec beaucoup de peine, un truc que vous lirez peut-être avec beaucoup de peine. J’ai tenté d’écrire quelque chose de réaliste, mais je ne nierais pas avoir abusé sur certains points. Du moins aurais-je essayé ! Je vous laisse en juger par vous-même !

Merci de votre lecture jusque-là, et puis lol, merci si vous lisez la suite, et merci de ne pas appelez l’hôpital psychiatrique. Comme était nommé un certain film, je vais bien, ne t’en fais pas.

Aio Paesanu

———————————————————————————-  27 octobre 2247, cité de Granole, Secteur Centre-Est, Directoire de la Contrée F-1789, Organisation démocratique mondiale d’Alma. 

A vous, digne Comité Central , le Directoire de la Contrée F-1789 adresse le présent courrier. 


Cette nuit vers 22h45, un inconnu a été saisi, une lettre cachée dans la poche avant de sa veste, en train de se diriger vers un Quartier qui lui était pourtant interdit d’accès. L’individu est vierge de tout dossier judiciaire de nos divers services, et travaille pour un sous-traitant de FIMO depuis presque quarante-cinq ans. Au travail, son directeur nous a communiqué que c’était une personne intègre et dénuée de mauvaises intentions. 

Après interrogatoire, l’inconnu a accepté de lire son message, en nous conjoignant cependant de ne pas le divulguer vers le monde extérieur. Il a précisé, quand lui fut demandé la raison de cette requête, que cette lettre n’existait pas pour être lue au monde, mais uniquement pour qu’il “puisse partir de ce monde le cœur léger, parce que je n’en peux plus de porter la Terre sur mes épaules” comme déclaré lors de l’interrogatoire. Agé de 63 ans, cette requête se comprend et semble être en accord avec cette fameuse phrase.
Après lecture, il a insisté pour être renvoyé au travail à l’heure (NB: il prenait son service dans l’après-midi.), chose ayant été réalisée par manque de chefs d’accusations. 

Nous espérons votre réponse dans les délais les plus courts, digne Comité Central. 

Ci-dessous, est retranscrit la lettre, telle que lue par l’individu: 

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25 octobre 2247, Granole, Quartier Nord-Ouest, Bâtiment 72, étage CaféB8, Logement D-66_93.
Ecrit par — —, 63 ans, né le 24 janvier 2184 dans ce même Quartier.
 

Tilbëré. Terme ancien pour indiquer un concept abstrait nordique, “la lutte pour la liberté et la victoire sur la guerre de la vie”. 

Encore une journée grise, avec les nuages qui s’enfuient loin d’ici, vers un nouvel horizon. Et ils n’ont pas torts, en vrai. Je me prends à rêver d’aller les rejoindre, parfois. Bref. 

Nos enfants vont à l’école dans la joie la plus funèbre, comme chaque matin, et nous partons au travail comme chaque matin, pour travailler encore une fois dans nos cages minimalistes, juste pour parvenir à surnager au-dessus de l’eau.
Le travail rend libre”, comme le disait si bien le Directoire dans une allocution. 
 Si on est malades, on doit travailler, et si on s’est crevé un œil, c’est pareil. Même si on était morts, pour tout dire ! Travailler, travailler, travailler. 
Jusqu’à ce que nous accédions finalement au droit de nous retirer. Si tant est qu’on vive assez longtemps pour y arriver. 

Dans le bus, personne ne parle, tout le monde fuit la réalité en se collant le nez à son téléphone. Tout en se tordant le cou, comme des girafes pour boire de l’eau dans les savanes du Sud.
Il n’y a pas grand chose d’autre à faire, de toute façon. Les livres sont globalement interdits, et ceux permis sont d’un ennui, mais d’un ennui ! Par conséquent, jeunes, vieux, pour tout le monde quoi, les réseaux sociaux représentent notre seule vraie oasis de tranquillité dans ce monde de travail incessant. Notre seule oasis où l’on sort enfin de l’ennui. 

Si un pauvre malheureux n’a pas son téléphone, il est forcé d’en racheter un.
Il est interdit de ne pas avoir un téléphone sur soi depuis 2087. 

Un téléphone coûte (pour ordre d’idée) un salaire net mensuel d’employé classique, soit l’équivalent de 270 euros nets. 
Si on parle des salaires des autres, alors celui d’un grand directeur de branche/sous-traitant tourne autour de 690 mensuels. Et une concubine touche des aides de 1250 euros par semaine. 
Un Maître de rang C, ou un enfant de Maître tous rangs confondus, gagne quant à lui environ 145 500 euros par jour. Et si c’est le PDG de FIMO, Alphabet et Meta, ça monte à une somme qui se rapproche de 44 450 000 euros par mois. Nous reviendrons aux notions introduites ici dans la suite de cette note explicative. A part sur les rangs de Maître, parce que c’est bien trop compliqué.

A l’école, les enfants sont instruits à nous haïr, à haïr la société, et à finalement s’haïr eux-mêmes. Tout comme tous ceux qui furent des enfants un jour, avant eux. De sorte qu’au final, il ne leur reste plus que le travail. 
 En parlant travail, toute personne de notre cité, et tout individu de toutes les autres, est employé soit par Meta, un groupement international spécialisé dans les réseaux sociaux, soit par le conglomérat Alphabet, responsable du seul moteur de recherche disponible, mais encore l’entreprise FIMO LLC., une compagnie de nouvelles technologies (téléphones, fusées, …)
 Ici, nous travaillons à priori tous pour un sous-traitant de FIMO qui se nomme Hooked. Nous sommes chargés de construire tout ce qu’il faut pour le plus grand confort de nos merveilleux Maîtres. 

Les Maîtres, eux, sont des familles d’individus supérieurs, qui commandent notre monde avec force magnanimité.

Avant eux, nous étions gouvernés par un violent dictateur d’extrême-droite nommé Charles de Gaulle. A cause de lui, une centaine de millions d’Algériens sont morts dans des conditions atroces.
Après la Guerre d’Indépendance, il a entretenu une décennie de haine entre les deux camps qui s’affrontaient au pouvoir, grâce à ses sbires. Quand ceux-ci ont été détectés, ils ont fui en France, où ils ont entretenu un climat de haine, entre la criminelle Blanchité et la pauvre population déplacée, pendant plusieurs décennies.
Nous crachons donc tous, et tous les jours, sur sa statue quand nous passons devant, et nous nous sentons tout de suite mieux. QueI plaisir de se dire qu’il y aura toujours pire que nous !

Nos Maîtres, par la suite, luttèrent avec acharnement contre l’oppression de la caste supérieure, puis les intolérants de tous genre et les Youtubeurs qui étaient manipulés par ces terroristes de l’ère moderne. Il luttèrent contre l’agression physique et mentale de n’importe quelle minorité, et nous devînmes enfin un seul ensemble, une seule nation, un seul groupe, avec les mêmes idéaux, les mêmes réflexions, les mêmes envies et les mêmes références, après tant de siècles de souffrance et de malheur. Pour sûr, à quoi bon souffrir si nous pouvons vivre sans souffrance ? 

Après avoir enfin pris le pouvoir de manière démocratique, les dirigeants de tous les pays se fondèrent en un: Alma. Un gigantesque empire démocratique et tolérant, où nous vivions enfin tous heureux et sans prise de tête. Avec une seule monnaie, une seule langue, un seul but, un seul régime politique, et la même soif, partout, de paix, d’égalité et évidemment, de démocratie. 

Notre travail devint plus gratifiant, nous pouvions enfin travailler autant que nous le voulions, mais il était tout de même recommandé par le Directoire de travailler de 5 heures à 20 heures, tous les jours, même le dimanche.

Si quelqu’un travaillait jusqu’à 24 h, il obtenait une prime de 50 euros, qui lui permettait d’obtenir deux ou trois quignons de pain. Et c’est une telle richesse, parce que normalement, nous sommes dans l’obligation de manger une bouillie informe (avec un goût atroce qui retourne l’estomac et avance la mort d’une année à chaque consommation) servie à grandes louchées dans la cantine de l’usine. Et tout le monde préfère mal dormir, que vomir ses tripes toute la nuit et ne pas dormir du tout. 

La viande est interdite, les voitures aussi. Tout le monde se déplace à vélo et cultive des légumes sur le toit de son immeuble. Il y a régulièrement des traques pour capturer les gens qui vivent encore dans la campagne, et qui sont tous des arriérés dangereux et psychotiques. Régulièrement, l’un d’eux vient nous propager des messages de haine omnisceptique , donc pour lutter contre ce fléau public, nous participons aux traques à tour de rôle, dans le cadre de nos devoirs de citoyens d’Alma.

Quand quelqu’un dit des choses insensées, nous appelons un numéro vert, et la Force de la Paix locale vient secourir ce pauvre malheureux et le remettre sur le droit chemin.
Quand nous le revoyons, il est enfin devenu comme nous: les yeux ternes et fuyants, le teint blanchâtre, la bouche pendante et ruisselante de bave,  la tête penchée vers le sol en toutes circonstances, le dos tordu, les mains moites et constamment tremblantes, les jambes flageolantes et parcourue de tics nerveux. Une personne normale, donc, pas un individu malade et rongé par la psychose omnisceptique. 

Nous sommes rassurés, le réaccueillons d’un clin d’œil discret, et nous traînaillons vaillamment ensemble vers l’usine, afin de travailler au mieux pour nos Maîtres. 

Il y a environ deux siècles, il y eut une immense pandémie. C’est là que les Maîtres décidèrent de secourir l’humanité et de la remettre à sa juste place. 
Ils nous donnèrent des maisons, avec un loyer modeste de mille euros par mois (en province) et cinquante mille à Paris. ( à présent, nos logements sont gratuits, mais nos salaires ont aussi connu une baisse significative depuis ces temps-là. Rien de trop choquant.)
Toute propriété privée fut supprimée, à notre plus grand bonheur. Plus besoin de s’embêter à trop penser, il suffisait de suivre ce qui nous avait été indiqué par le Directoire. Tout de façon, avec toute cette paperasse, ça aurait finit par nous donner des boutons, ça tout le monde le sait très bien. 

Ceux qui allaient à contrecourant étaient arrêtés, jugés, et exécutés devant nos regards rassurés, joyeux, et excités. Une fois qu’on voit du sang une fois, on en reveut toujours. Et on comprend qu’il ne faut pas réfléchir, surtout pas. Le monde est comme il est, et c’est excellent. 

Si nous avons de la chance, nos enfants deviendront peut-être servants directement auprès des enfants des Maîtres. Un statut où vous vous dévouez entièrement à votre patron, ou votre patronne. Mais alors, entièrement. Sinon, ils croupiront, solitaires près d’un vieux chêne, à jouer au pendu tous seuls. 
Ils peuvent aussi vivre pour devenir comme nous, ouvriers chez FIMO et compagnie.
Dans tous les cas, soit ils finissent comme une bougie qui a presque fini de fondre, soit ils deviennent les humbles serviteurs de ces Messieurs et Mesdames. Tout autre choix, et ils sont condamnés à la corde à sauter mais enroulée autour du cou… et près d’un chêne. 

Dans la rue, tout le monde est sur son téléphone. Pas un qui ne le soit pas, c’est interdit de faire autre chose dans la rue depuis l’amendement 92-KB8-2012 adopté il y a cent cinquante ans. Il y a un sens pour marcher de chaque côté de la route, tout le monde s’y tient, donc personne ne se bouscule. Là aussi, cela fait l’objet d’une loi, mais si nous nous amusions à toutes les écrire, nous aurions le temps de mourir cent trois fois. 

Nous profitons quotidiennement des divertissements présentés par la FIMO sur les réseaux sociaux . Des complotistes brûlés vifs, les Forces de la Paix à travers le monde en train de secourir une famille lambda – où un des enfants profère des horreurs omnisceptiques- et ils sauvent le môme en le rééduquant de manière douce: des petits zap frétillent alors hors de l’être torturé, et on l’emmène ensuite se faire rééduquer sérieusement. Il en ressort normal un an plus tard, et la vie habituelle de notre monde reprend son cours tranquille. 

Des fois, une vidéo drôle où quelqu’un tombe. Et c’est drôle parce qu’il tombe. 
Nous sommes instruits des derniers projets des Maîtres par des journaux fiables tels que la Planète, Libéralisation, Oued-France, Nouméra, …
Tout propos haineux dans un journal est passible de la peine capitale pour tout son personnel, en plus de la mise en sécurité dudit journal par les Forces de la Paix.  Donc, les langues de vipère d’Avenue Volt , Valact, et tout autre site louche et agressif incitant à la haine, ont été interdits, fermés, censurés. Pour le bien de la société. Tout pour son bien. 

Nous vivons une vie originale, bien plus que celle de nos ancêtres.
 Nos supermarchés ne proposent que du pain qui se conserve longtemps, toujours blanc mais sans goût, du soja et tout ce qu’on peut en faire, des radis fades mais piquants, et puis des carottes au goût de mazout.
Nous savons qu’à une époque, ça avait un meilleur goût, mais à présent, si nous ne mettions pas de pesticides FIMO dans nos légumes, alors nous étions passible d’une peine d’emprisonnement de trente-trois ans et 780 000 pièces d’amende, pour avoir osé tenter d’affamer, ou rendre malade, nos camarades. Il faut augmenter la productivité de nos récoltes, quitte à détruire la Terre. C’est cohérent, n’est-ce pas ? 

Nos habits nous sont donnés par le Comité responsable du Secteur, ainsi que nos tickets de satiété, et nos stocks d’eau du mois: en tout, chaque foyer lambda a le droit à un demi-litre d’eau par jour, et par personne. Moins il y a de gens, plus il y a d’eau par personne, donc nous sommes motivés à l’avortement systématique si nous n’avons pas une position convenable dans la société. Ou, s’ils sont nés, à des solutions plus drastiques que l’individu sensible peinerait à imaginer. Le taux de fécondité est de 1,1 enfant par femme dans notre Secteur. Dans d’autres, ça monte vers deux, chez d’autres encore, on tombe à 0,6.
Mais vraiment, c’est pour le bien de la planète. Tout pour le bien de la planète. Et puis… au fond, aussi pour le nôtre. 

Les Maitres, eux, peuvent donner deux litres d’eau par jour et par personne, mais comme c’est eux qui font que notre monde est actuellement un paradis, c’est tout à fait logique qu’ils aient le droit à plus. Leur taux de fécondité moyen est de 5,6, certains ont plus de 33 enfants. Comparés à chez nous, où en avoir trois est une excentricité permise uniquement aux grands directeurs de sous-branches, vous pourrez noter la différence. 
Si une femme lambda peut parvenir à attirer l’oeil d’un Maître, ou d’un enfant de Maître, elle peut devenir sa maîtresse, ce qui est le plus grand cadeau qu’on puisse lui faire en tant que membre de la Classe Inférieure. Celles qui sont trop laides sont condamnées à cogiter avec les gros bonhommes moches qui travaillent en sous-traitance dans des taudis misérables. 
Oui, nous envions, nous jalousons la vie de rêve des Riches, mais en même temps, nous sommes heureux d’être déjà en vie, car en soit, que les êtres supérieurs nous aient laissée la vie sauve est un miracle qui relève d’un heureux hasard.

Si un Maître dit quelque chose, il faut le faire, il faut lui obéir. 

S’il dit de jeter nos déchets ménagers dans une poubelle en plastique noir, il faut jeter ses déchets ménagers dans la poubelle en plastique noir. 

S’ils nous disent de jeter nos enfants, là ça nous les cassent bien parce que ça a fait mal à nos femmes pendant plusieurs mois, mais nous les jetterons dans les poubelles en plastique noir avec le reste. Ou nous payerons très cher des ”Libérateurs”, qui les sauveront de cette pitoyable existence en l’acheminant vers un autre monde. Ou les abandonnerons à la nature, au bout d’une corde si possible. 

Si l’on se demande d’où sort le plastique chez les Maîtres, alors que le plastique est complètement interdit depuis plus d’un siècle et demi, alors on nous répond que les Maîtres se sont tellement endettés pour nous qu’ils ne parviennent plus à payer des poubelles en biocomposant.

Et c’est bien triste. Nous devons travailler plus, afin de payer leur dette, et espérer les voir utiliser des poubelles écologiques. Pour le bien de tous, et pour celui de la planète. 

Tout pour le bien du monde. Tout pour sa sécurité. Tout ce qui a été fait, et accepté, et subi, tout est pour le bien et la sécurité du monde.
C’est triste à dire. Mais la réalité est une aberration, et les humains sont d’aberrantes créatures, d’effroyables êtres tout pleins d’égoïsme et de mauvaise foi.
C’est pour ça que nous luttons pour le bien de ci, de ça, de ceci, cela.

Tout pour leur bien. Oui, ben tout pour le nôtre, surtout.

Nous ne sommes que des agresseurs, condamnés à se repentir en jetant notre vie dans un travail, qui ne donnera jamais même un seul instant de sens à notre vie de merde; Condamnés à jeter nos enfants à la pâture, si nous souhaitons vivre juste un jour de plus, aussi si nous n’avons pas l’argent pour s’en occuper; Assez pitoyables et inhumains pour jeter nos putains de gosses à la poubelle, pour les faire brûler dans des gros fours, tout ça pour gagner même pas un demi-litre qu’on dilapidera bien en deux gorgées. Comme si c’était des Juifs pendant les années 1940.

Leur mort est inutile, massive et futile. Tout comme notre vie. 

Nous avons agressé la population déplacée, et la population déplacée nous a agressé: maintenant, nous sommes tous enchaînés par les menottes de la culpabilité. 
Nous détruisons tout ce qui ne nous ressemble pas, parce que nous en avons peur, terriblement peur et nous n’avons pas du tout envie de souffrir, plus envie de nous battre contre ce système que nous savons tous injuste et sans mérites.

“Quand nous disparaîtrons enfin tous de ce monde, alors nous aurons finalement tous payés notre dette, Maître ou pas.”. C’est ce que nous a dit un Maître à la télévision, il y a bien longtemps.

Nous donnons notre vitalité, nos enfants, notre âme, notre humanité, nos émotions, nous leur offrons tout, mais nous ne recevrons jamais rien de plus.

Pourquoi s’en étonner ? Nous l’avons mérité, nous l’avons cherché, et nous remboursons ce monde pour une seule et bonne raison.

Pourquoi donc, nous direz-vous ?

C’est bien logique ! Puisqu’après tout, 
Nous sommes juste des Esclaves. 

Des Esclaves de notre vieux Passé, 
Des Esclaves de notre creux Futur, 
Et à jamais, mais hélas, pour toujours. 

Oh, éteignons-nous plus vite, 
Soufflons la bougie, malheureuse
De notre trop lente agonie. 

Oh oui, 
Coupons donc court à cette tragédie. 


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Conclusion  du Conseil Central: 
 A vous, Directoire de la Contrée F-1789. 

Cet individu arbore des signes distincts de déclin neurologique pouvant engendrer le déséquilibre le plus inutile chez ses concitoyens. Afin de protéger la sécurité de l’ordre public, un mandat d’arrêt est, dès ce jour, délivré contre — —, 63 ans, employé de Hooked depuis 45 ans. Son domicile sera perquisitionné et fouillé par nos robots inspecteurs, qui vérifieront chaque détail avec minutie.

Si la moindre preuve est trouvée selon laquelle il aurait tenté une action antisociale de degré 4, l’individu sera incarcéré, puis mis à mort à valeur d’exemple pour ses semblables qui se terrent dans nos villes, dans nos campagnes et sur les réseaux sociaux.

Bien à vous, 
Amélie Rothshild, Commandante en chef du Conseil Central, branche ”Sécurité Sociale”. 

Image du Pen WikiPen




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