L’Odyssée de Magdalena Sauternes (PJ)

6 mins

Illustration – Head Back de Malcolm T. Liepke


Ce personnage joueur (PJ) est inspiré librement du jeu de rôles amateur “Le Monde de Méridian” dit aussi “Jarthël” et parfaitement accessible sur le web. Il était destiné à ce qu’on appelle le roleplay écrit, c’est à dire “jouer” un personnage de fiction avec des partenaires qui répondent de façon littéraire à tour de rôle sur un forum communautaire.  


L’Odyssée de Magdalena Sauternes


Nom : Magdalena Sauternes dîte “Odyssée” 

Age : 27 ans.

Race : Semi Humain-Solas?

Description Physique

Odyssée est fort courte de stature, la peau pleine de tâches de rousseur, confirmant son ascendant humain. Sa chevelure ondulée d’un rouge puissant, rappelle les légendes des créatures aquatiques.

Hypnotique, les yeux perçants et le visage triangulaire, elle est loin de ressembler à un animal apeuré. Juste qu’il lui faut un tabouret pour attrapper la dernière étagère, du haut de son mètre quarante-cinq.

Pulpeuse, elle l’est surtout au niveau des lèvres et de ses lames, qui ne la quittent jamais, même en robe de satin. Malgré son visage d’ange, il y a souvent quelque chose de prédateur dans ses yeux clairs colorés de vagues. Hypnotique. Maigre, dont les anciennes cicatrices de ses kilos en trop restent à jamais,

Elle traîne ses oreilles pas trop pointues là ou il ne faut décidément pas. Sans sa petitesse, on la prendrait sûrement de derrière pour une Solas… un petit quelque chose… Jusqu’à ce qu’elle se retourne et rabatte ses cheveux en arrière de manière froufrouteuse.

Ses mains qu’elle garde souvent gantées à cause des cicatrices de celui “qui frappera avec son couteau plus vite entre les doigts”. Ses cuisses faîtes pour la marche. Ses épaules bien ancrées et ses hanches larges étroites. La vie sur les routes a quelque chose de très bon pour la forme. 


La Voleuse d’Histoires…

“Vint au monde une petite fille aux lèvres rouges sang, à la peau de neige et aux cheveux de cendres (…) Alors la Reine choisit de l’appeler Blanche-Cendron.”



Magdalena Sauternes vivait une vie paisible de petite fille bourgeoise, lorsque l’argent vint à manquer. Les théâtres de son grand-père détruits face à la concurrence, ainsi que de mystérieux accidents, eurent tôt faits de les rendre misérables.

Ce qu’aimait le plus Magdalena étaient les livres de contes. Et elle espérait secrètement qu’un preux chevalier blanc l’emmena loin d’une famille ne comprenait point son “caractère artistique”.

La petite fille était née d’une chevelure d’un roux fou, évident qu’elle appartenait à une lointaine arrière-arrière-grand-mère, dont sa famille n’en avait l’existencequ’à l’entremise de tableaux anciens et démodés. Un tableau posé là pour faire taire l’adultère de sa mère, absente et sur les routes. Répudiée pour avoir couché avec un Solas… Un nain… Ou horreur, un Fern.

Elle fut refourguée comme un colis dans les bras de son grand-père qui était un homme strict. Extrêmement strict. Il s’attelait à ce que Magdelena s’oublie avec une éducation à la baguette, et taire son visage poupin et mixte. Elle le détesta haineusement la première dizaine d’années où elle vécut avec lui.

En plus de cela les autres enfants de la famille n’avaient pas l’air de beaucoup l’aimer… on se demandait pourquoi lorsqu’elle accaparait toute l’attention d’Alchys Sauternes Sénior. D’ailleurs, il ne lui avait jamais dit ou était passé son beau-fils. Un tabou lourd et peu avenant.

Cependant, c’était un musicien, tout comme la mère de la jolie rousse. Un maître d’orchestre hors-pair, qui connaissait plus sur les notes que des dizaines de récits de solfège. Et qui découvrit que Magdalena, lorsqu’elle chantait, dansait et narrait des inepties beaucoup plus colorées au fil des années, aimait passer ces seuls moments ou ils ne se disputaient pas dans la salle de musique. Les soirées familiales, puis celles au sein du théâtre avec les troupes musicales. La belle vie, en somme.

Bien que les réflexions sur son poids et sa petitesse déplaisait évidemment à Magdalena…

Il y avait aussi dans cette petite famille, la grand-mère toujours malade, et pourtant toujours prête à faire la cuisine. Magdalena n’avait jamais mangé de si bonnes tartes aux pommes de toute sa vie, et c’est peut être par ce biais qu’elle prit le défaut de la gourmandise. Et des onces de graisse également. 

Lorsque la jeune fille arrêta d’être nubile, et face à la situation de misère, son grand-père rechigna étrangement à la marier. Son discours changea subitement. Face à ces années ou Magdalena était prête à “honorer” sa famille -bien que ce concept était beaucoup plus ouvert que ceux des Solas face à son choix de vie, on la laissa étrangement tranquille.

Les belles robes disparurent. Les objets d’argents. Les meubles de beaux bois. Les tableaux sur les murs. Les couvertures chaudes. Les dizaines de chaussures. Les tasses en porcelaine. Les rares pains du garde-manger.

“Quand il n’eut plus rien, les parents du Petit Galet s’échignèrent à le laisser lui et ses sept frères, errer dans la forêt jusqu’à ce que famine s’en suive…”



(Devanture outrageante)

“Clientèle Haut de Gamme, Boissons Rares, Musiques entêtantes, Femmes de Courtoisie, Le Chat Noir ouvre ses portes à toutes les bourses bien remplies.”



(Extraits du journal de Magdalena) “Lorsque grand-père partit, je ne compris pas tout de suite ou j’avais mis les pieds. Quelques jours me permirent de comprendre l’endroit ou je me trouvais. Et c’était quelque chose d’absolument effrayant de voir ces hommes aller et venir, sans cesse.

Je n’avais jamais eu bon caractère, et ici c’était pire. La colère, la rage, la tristesse, la trahison. Seule l’écriture me permis de m’en sortir. Et les histoires que les clients racontaient ici furent les premières qui parsemèrent mon existence.

Tantôt sérieuses, tantôt tendres, tantôt drôles, tantôt dures de cette réalité du dehors que je n’avais jamais connu. C’était un travail comme un autre, je me le répétais sans cesse. Ce fut difficile… Mais lorsque vint l’expérience, on me donne beaucoup plus de libertés. Si tenté qu’on parle de liberté avec une dette de plusieurs milliers de pièces d’or. 

J’eus plusieurs maîtres, tous aussi différents les uns que les autres. L’un m’appris la finesse du corps, l’autre de l’esprit. Un autre celui du verbe, Un autre celui des chants exotiques. Un autre sur les beaux arts, un autre sur la magie, un autre sur la cuisine, un autre sur les vins, un autre…

(…)

Ce que j’aimais toujours, c’était les belles histoires. Et le dernier que j’eut était beaucoup plus convaincant que les autres. Un Semi tout comme moi, souhaitant faire le tour du monde. Me sortant un de ces discours près de la couche qu’il oublierait quelques minutes plus tard.

Sauf que celui-ci insistait, et jour après jour, me parlait de grands projets. Moi qui ne savait rien du monde, j’appris le reste avec lui. Celui de survivre à sa cruauté.

(…)

Je ne puis relater toutes les histoires que je vécut avec lui, envers et contre tout. C’était un libertin voyez vous, il aimait tout. Le combat, les femmes et les hommes, les belles chansons et les belles danses, les beaux butins et les belles lames, les beaux mensonges et les beaux discours. J’ai été son double. Son miroir. Une partie de son âme. Comme il était une partie de la mienne. La différence entre le bien et le mal, il l’a définitivement brisé en moi. Tout doucement, par dérapages. L’agent était si facile à trouver lorsqu’il était à côté. Les voyages pourtant fatiguants, les émotions après avoir volé, arnaqué, courir de villes en villes. Faire les pitres dans les tavernes, comme les salles de spectacles. Il me faudrait des livres entiers pour raconter comment chaque jour, crééait une saga entière à nous tous seuls.

Comme j’étais plus “légère” que lui, j’eu tôt fait d’exceller au recel des marchandises. Puis limer les pierres après acquisition était une excellente idée. Modifier les bijoux les plus coûteux lorsque nous avions le temps. Dangereux, mais ô combien pécunier. C’était moi aussi qui faisait son sale boulot à sa place : toujours à courir partout pour envoyer ses messages, récupérer des choses avec le sourire. A force, je sût tout faire sans lui, et mieux que lui. Et ça ne lui plut, plus du tout.

Mais je ne saurais dire quand notre relation s’est gâtée après plus de cinq ans sur les routes. Sans nul doute à partir du moment ou j’ai osé lui parler de se poser quelque part. Pendant quelques temps.

<< Tu es trop romantique, Odyssée! Tu es drôle. >>

Toujours j’envoyais le maximum que je pouvais à mon grand-père, car ils en avaient besoin à la maison. Je les aient plus revus, jamais. Mais les lettres qui me parviennent, plus tremblantes chaque année, m’inquiétait toujours. Et pourtant, je ne revenais pas. J’avais honte de ce que j’étais devenue, de ne plus être du beau monde.

Cela me complexait tellement. Au bout de voyages trop gratinés, je tourna la page. Partant un beau matin, je laissa une fois de plus tout derrière moi. Je travaillais trop sur mon Grand Projet, que j’avais depuis mon adolescence.

Les Grandes Bibliothèques de ce monde regorgeaient d’histoires, celles de grands héros, de grandes épopées. Mais ce n’était même pas un centième des histoires que j’avais entendues, vues et vécues. Celles racontées par les petites gens, celles sans artifices, ou celles de héros méconnus n’ayant pas le faciès qu’il fallait. Des histoires dont on ne se souvenait pas.

Ce travail titanesque que j’avais mis de côté trop régulièrement, pour faire plaisir à Michaël. Ecrire plus d’histoires que jamais personne n’avait écrit.

Les histoires ne sont pas comme les hommes, elles ne s’évaporent pas aussitôt l’aurore soulevée…

(…)

Voyager seule était beaucoup plus difficile que je le pensais. Le dernier nigaud que j’ai arnaqué ne l’a pas bien pris, je pense. C’était beaucoup plus facile avec un garde du corps à côté.

Je me demandais si me poser dans cette ville est une bonne idée, après tout elle est assez portuaire… Et réputée, l’on va dire. Essayons encore une fois par ici, peut être sera-t-il le lieu et l’évènement de mon Art. Celui avec un grand A. Fugace, défonçant l’âme et le coeur, laissant le souvenir fugaces nos destinées sont les deux faces d’une même pièce.

Il suffisait de saisir sa chance. Car dans J’ai de la chance il y a J’ai-de ma chance.”

Odyssée lança une pièce en l’air pour décider si cette vile sera sa prochaine destination, juste avant que la caravelle n’arrive à quai. 

Pile. Parfait.

Ses bottines claquèrent lorsqu’elle sauta par-dessus bord, sur les belles pierres aux passants rocambolesques. Nouvelle vie, nouvelles moeurs… Nouvelles aventures. 

Que le Dieu de la chance et des voleurs bénisse ses futurs forfaits. 

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