le journal de Sofia. 1ère partie ( après le 3ème chapitre)

8 mins

Esprit meurtri

Ariane a passé son enfance à rêver du prince charmant, elle y a cru tellement qu’elle en a été aveuglée. Elle s’est fié à l’amour véritable, celui qui vous chevauche dans les nuages, comme si rien n’est impossible. Alors depuis le tout jeune âge, elle s’est prise pour une princesse endormie dans son château, attendant son héros pour la délivrer. Mais bon, à 14 ans on se plaint de ses parents parce qu’on ne peut pas sortir comme on veut, on brave les interdits tels des défis à relever juste pour s’échapper encore une fois de la réalité crue. En vérité, sa vie a été de fuir l’évidence trop brute à ses yeux ou son cœur. Le prince charmant est le crapaud du village, Ariane le sait mais elle préfère voir ce qui n’existe pas. C’est plus rassurant de se dire que les contes ne sont pas que des histoires, et puis sa famille traditionaliste ne l’ont pas plus aidé. Ils ont tellement attendu d’Ariane qu’elle avance avec cette robe bouffante, blanche, symbole de la virginité, de l’innocence et du nouveau départ, comme un oiseau s’envolant dans une nouvelle contré. Cette célibataire est donc devenue meurtrie au fil des années car l’amour qu’on lui a promis est bien mort. Le grand amour elle l’a connu et à ses dépens, elle s’est battu pour transformé ce crapaud en prince ou en charmant du moins. Elle y a mis toute son énergie, sa patience, son cœur pour obtenir ce qu’elle attend depuis si longtemps. Et tant pis, si tout le monde lui a dit que ce n’est pas le bon, et bien oui ! elle a passé son adolescence a bravé les interdits, c’est la preuve que c’est le bon, non ?

Alors, elle a voyagé avec cet inconnu, dans ses bras elle se croyait en sécurité à vivre d’amour et d’eau fraîche car il n’y a que cela qui compte… Jusqu’au jour où le masque tombe, ou pas. Il n’y a jamais eu de masque, et avec le recul, la célibataire meurtrie ouvre enfin les yeux sur cette réalité qui n’a jamais été que son illusion. En s’éloignant de ce crapaud, elle s’est effacé à petit feu, se consumant toute seule, elle se tue en fait sans l’aide de personne. On aurait beau lui dire « je te l’avais dit » ça ne change rien, ce qui est fait n’a pas la possibilité de se défaire ; son cœur est mort. Et si penser qu’elle est juste perdue et qu’elle a seulement le cœur brisé, c’est ne pas voir ce que son âme a enduré. Cependant, elle ne s’en plaint pas plus que ça. Il lui a fallu du temps pour remonter la pente après s’être faite souiller par ce crapaud. Elle qui a eu espoir de le changer, mais chasser le naturel il revient au galop. Elle s’est persuadé que si Belle a pu faire ressortir l’homme caché derrière cette bête, c’est qu’elle y arriverait. Elle s’est bien fait avoir par ce conte de fée, c’est sûr ! Àforce, elle est certaine qu’il aurait été plus facile de changer du bois en or, quelle idée de tenter le diable pour au final se retrouver vidé…

Esprit rêveur

Parlons de Cendrillon qui a fait vibrer nos cœurs avec sa marraine la bonne fée. Cette célibataire rêveuse s’inspire de cette histoire pour avoir son prince charmant. Sauf qu’elle ne rentre pas avant minuit et ne perd pas sa pantoufle de verre. Elle s’appelle Daphné, et peu importe l’âge qu’elle a, l’important c’est qu’elle y croit dur comme fer. Indépendante ou vivant chez ses parents, Daphné a décidé de le rechercher en passant de bar en boite de nuit, bien oui c’est dans ces endroits sombre que les hommes passent leur temps. Et s’ils sont trop saouls, et bien elle se rendra dans des lieux prestigieux pour dénicher la perle rare. La célibataire rêveuse n’offre pas son amour au premier venu, elle ne sait pas encore ce que c’est. Et même si elle le savait, son cœur n’est pas assombri, juste fissuré. Elle s’imagine encore dans les bras d’un bel homme, qui lui donnera autant d’amour qu’elle en a. Daphné se vend de manière subtil, sur son 31, elle s’expose telle une star. Il faut qu’on la voit dans ses meilleurs jours et si pour certains ce n’est que de la vanité ou de l’égocentrisme, elle s’en fiche. Daphné n’a pas honte de ce qu’elle pourrait représenter, parcourant les chemins les plus périlleux, elle s’en amuse et si on peut penser que c’est juste une vénale, qui ne cherche qu’à s’enrichir sur le dos des autres, Daphné s’en moque. Ses rêves, on ne peut les prendre, et même si sa confiance se perd à travers ce genre de comportement, elle se rattache à ce qui lui reste encore ; ses illusions. Sa marraine n’est pas si bonne que ça et la pantoufle de verre est bien trop inconfortable, en vérité. Si on entrait dans son âme, on y verrait beaucoup de chagrin. Une femme seule malgré qu’elle soit entourée, Daphné est une combattante de la vie. Et si ses espoirs sont trop grands, elle sait bien qu’il faut des sacrifices pour arriver là où on veut. Sous ce maquillage, ses robes brillantes, elle aimerait juste des bras qui la prennent pour la réconforter. Sans appeler au secours, ni mot, Daphné a misée sur l’apparence pour se sentir bien. Et si ces hommes la prennent juste pour une poupée pas si fragile que ça, si elle parait être juste un jouet, elle est certaine que le vrai amour est le seul issu à ses tourments. Alors en attendant ce grand amour, Daphné se déguise et de façon enfantine, elle prend des airs d’adultes. Sur ses talons hauts de 20 cm, elle regarde de façon grandiose, comme si rien ne peut l’atteindre. Cendrillon lui a bien menti, car ce n’est pas avec la marraine qu’on pactise mais bien avec le diable. Il lui a miroité le bonheur auprès d’un riche, sans parler des conséquences… Si seulement, elle avait su, Daphné n’aurait pas risqué ce parcours imprévisible ; un homme à carte bleu ou Gold n’a rien à prouver, non ? Cette célibataire rêveuse préfère rester endormie, cela fait moins mal de vivre dans l’illusion… Alors, au cours de sa quête pendant ses nuits enflammés, elle se contente de paraître, car être ne suffit plus.  

Elle s’admire à jouer le rôle de la naïve autour de ses loups qui la prennent pour le petit chaperon rouge. Daphné en a plus que ça dans sa tête et dupe ses hommes en leur faisant tourner la tête. La célibataire rêveuse est bien consciente de ce qu’on attend d’elle et cache bien son jeu. Elle risque gros pour atteindre le summum, parmi toutes les étoiles Daphné se prend pour la grande Ourse ; une constellation plus complexe qu’on le croit… On peut songer que la célibataire rêveuse ne sait pas où elle va, ni ce qu’elle veut ou encore qu’elle en fait trop pour attirer. Une partie est vraie, Daphné veut briller coûte que coûte aux yeux de son prince. Elle le recherche comme une aiguille dans une botte de foin, et rien ne l’arrête. Un chemin long, imprudent, mais aucune embûche ne la retient. La patience est son garde-fou et sa force, Daphné la puise dans ses caprices inimaginable pour certains mais sont des challenges pour d’autres…

Esprit maternel

Si Nanna a compris une chose c’est qu’elle est seule responsable de son destin. Après avoir passé sa vie à patienter pour un homme qu’il change, qu’il soit réfléchi et qui lui apporte la sérénité, elle a dû se résoudre à se débrouiller seule, à porter son fardeau et ses peines. Elle qui avait pensé à un avenir plein de joie entourée de bonheur auprès d’un mari qui la comblerait. Nanna a toujours appris qu’une construction se fait à deux, elle y a rêvé si sincèrement, comptant les années de sa jeunesse comme si elle a une date de péremption. Nanna s’est donc éprise du premier charmant venu, en se disant que l’union fait la force. Bien des désillusions de penser que vivre à deux peut tout arranger. Ses chagrins d’adolescente sont juste de la pacotille comparé à ce qu’elle a vécu avec cet homme qui lui a promis monts et merveilles. Son âme, son cœur, et son esprit sont devenus sien, et si elle a le malheur d’avoir un jardin secret auprès de celui à qui elle a tout confié, Nanna pouvait sentir son regard la fusiller. Alors, pour survivre, elle se rattache au seule espoir qui lui reste ; ses enfants.

Jour après jour, Nanna existe dans les yeux de ses bambins, et disparaît devant ce charmant devenu l’inconnu de la maison, ou l’ombre de Dark vador, peu importe. le moment arriva où Nanna a prit ses clics et ses clacs avec ses anges et s’en alla… Enfant, Nanna n’a pas saisit la phrase « voleur un jour, voleur toujours » et si Aladdin est devenu un prince, ce n’était que pour le temps de courtiser Jasmine. Voilà un beau conte de fée qui s’éteint fasse à la réalité, où dans un monde le mal triomphe toujours et l’homme reste fidèle à lui-même. Les dires des gens peuvent la blesser, ou la déstabiliser mais Nanna a prit son courage à deux mains et a présenté un gros doigt d’honneur aux autres. Car une certitude grandit en elle ; personne ne sait ce qu’elle a enduré. Un pas en avant, avec fierté elle avance sans se retourner sur ce qui la détruit à petit feu. Au fil des années, Nanna a assimilé assez d’expérience pour savoir qu’on ne peut compter que sur soi-même. Arrêter d’attendre qu’on lui tende la main pour s’en sortir.

Esprit rebelle

Elle ne se sent pas homme, et si « porter ses couilles » est synonyme de courage, elle en a. Alvilda est née fille, elle en est bien fière et pas besoin de ressembler à un homme pour se sentir brave. Elle a passé son enfance à se rebeller contre le patriarcat, simplement parce qu’elle a bien vu que les femmes sont beaucoup plus résistantes que ce qu’on appelle mâle. Alvilda a étudié l’histoire de la femme, pas à l’école, mais dans son environnement. En observant l’être humain dans son intégralité, Alvilda a compris que la position de femme n’est qu’un confort pour celle-ci. Évidemment, si Eve a confié à Adam la charge d’arracher le fruit défendu, c’est pour se cacher derrière la responsabilité. Malheureusement, les anales ont interprété les choses différemment ; c’est la faute d’Eve qu’on en est là. Les hommes ont réussis à faire croire au monde entier que la seule raison pour laquelle on est destiné à être éprouvé, c’est par la manipulation d’Eve. Un sacré coup pour Alvilda, qui pense que la seule faute revient à Adam qui n’a pas su résister à la demande de sa compagne. Bien oui, c’est Adam qui l’a demandé cette jeune femme à la base…  

C’est comme ça qu’Alvilda se surprend à imaginer un monde où la femme aurait été créé avant Adam. Elle aurait sûrement demandé un compagnon, non parce qu’elle s’ennuie, attends ! Elle est au paradis, comment aurait-elle pu s’emmerder ? Si Eve aurait demandé un compagnon de vie, ce serait pour avoir des enfants… au moins, il servirait à quelque chose !

Dans la conception de Alvilda, c’est qu’elle peut et est capable de tout faire ; réparer, monter, ou casser, ce n’est pas si compliqué. Elle ne se sent en aucun cas plus fragile qu’un homme, alors à quoi pourrait-il servir ? Bien sûr, elle peut croire en l’amour et se dire que se sentir aimer est crucial. Cependant, elle n’y croit pas plus que ça…

La célibataire rebelle a vu les contes de fées et ne les a pris que pour ce qu’ils étaient, des histoires pour apaiser la dure réalité de la vie. Un Robin des bois aurait pu lui plaire, mais dans la pratique terrestre, l’homme convoite le pouvoir et la richesse alors comment peut-on croire à un Robin qui vole aux riches pour donner aux pauvres. C’est bien trop vertueux pour des êtres humains si faibles. Alvilda ne se sent pas si pessimiste, juste réaliste. Elle est bien consciente que l’on doit vivre en communauté mais qui a dit avec un mari ? Mulan a bercé son enfance, une femme qui s’affirme ou presque…

La célibataire rebelle adore se jouer des codes de séduction, elle va plutôt s’en amuser et même si peu de personne ne la comprend, elle s’en fou. En sortie avec ses amies, Alvilda est la seule à ne pas attendre d’un homme qui la drague, alors quand elle veut quelque chose, Alvilda va le chercher sans attendre et sans cligner des yeux comme Bip-Bip qui provoque le coyote. Et si cela peut surprendre ou faire peur aux hommes, ainsi soit-il ! Alvilda se dit que s’il est fait pour elle, il sera attiré par son audace. L’amour, pour elle, est juste éphémère, un rêve plein d’étincelle qui n’existe pas ou juste au début d‘une relation, un sentiment qui nous fait miroiter un instant. C’est ainsi que la célibataire rebelle va au-delà des clichés et se permet d’enfreindre les règles de ce jeu de l’amour…

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2 Commentaires
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Ibrahim Najuev
3 années il y a

Salut ! Moi aussi je suis nouveau, et bravo pour cet histoire ! je m’abonne à toi !

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