Un groupe de philosophes a dit un jour :
« Partir un jour sans retour
effacer notre amour
sans se retourner
ne pas regretter
garder les instants qu’on a volé »
Cette citation bien célèbre ne m’a jamais autant parlée qu’à ce moment là de ma vie.
Avant de poursuivre et de vous expliquer pourquoi je me suis retrouvée ici sur Montpellier. Je dois vous raconter le avant ..
La vie pour moi n’est pas du hasard parfois nous faisons des choix étranges que nous comprenons pas tout de suite et mais qui trouvent leurs sens tôt ou tard.
Je dois vous avouer qu’aujourd’hui, je ne sais pas encore pour quelles raisons je suis ici parmi les cagoles.. j’espère juste ne pas être là tout simplement parce que je suis parmi les miennes.
Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je suis tombée dans l’informatique totalement au hasard. Après avoir un des diplômes multi-facettes pour arriver à un bac +5 tout aussi éclectique que les enfants Benetton. L’évidence du poste que je pouvais occuper n’a sauté aux yeux ni à la conseillère de l’ANPE, ni aux différentes recruteurs à qui j’envoyais mes candidatures.
Alors j’ai saisi sur l’opportunité que l’an 2000 m’a offerte et surtout cette boite, qui donnait sa chance à toute personne motivée pour faire de l’informatique et en leur donnant la possibilité de rester dans le sud ..sud-ouest (Toulouse), en ayant d’emblée un bon salaire et en étant formée et chouchoutée pendant 3 mois sur Paris. Et tout cela sans aucune contre-partie, je pouvais dire stop à tout moment.
Alors BINGO. je tente ma chance et c’est ainsi que je suis arrivée sur Toulouse en tant qu’ingénieur en informatique après un bac +5 en nutrition on va dire. Je pense que je peux terminer ma phrase par Tadaaaaam.
Si à cela on rajoute que j’étais la seule fille dans ce domaine je peux rajouter .. retadaaam.
Pour le coup je me pose aucune question, ce qui est rare chez moi, et je fonce dans cette nouvelle aventure. Je suis plutôt contente c’est difficile mais ça va. Bon j’ai un peu déchanté lors de mon premier hivers sur Toulouse, où j’ai vite compris qu’on était plus à l’ouest que dans le sud. Un temps à pas mettre un dépressif dehors, pluie, brouillard, pluie, brouillard.. brouillard, pluie, un truc de dingue. Mais je dois bien avouer qu’elles ont été chouettes mes années toulousaines dans l’ensemble et si on ne compte pas les dernières années.
J’y suis partie pour des raisons qui me sont encore obscurs entre besoin de rentrer au Pays, près de ma famille et fuir une situation toxique, mon coeur balance.
Mais si je peux rajouter un truc, un conseil, une note à moi même; ne jamais plus faire ami-ami avec sa ou son RH. C’est pas une bonne idée. Y en a qui ont essayé et je peux vous dire que ça n’a pas été leur meilleure idée.
Je n’irais pas plus loin dans tout ça, mais je devais partir de cette société qui m’avait donné ma chance, pour cette raison et parce que je ne me reconnaissais plus dans ses valeurs, son fonctionnement.
Alors, bing je pose ma démission. Cette décision était compliquée car j’avais l’impression d’être redevable à cette société, elle m’avait offert une place, un job, un statut et aujourd’hui, je lui disais stop.
Alors c’était compliqué et je devais aussi affronté le padré pour qui on ne quittait une société qu’au moment de la retraite.
Mais l’annonce a été plutôt bien accueillie, je crois qu’il avait compris que ma santé mentale en dépendait. Et puis j’avais trouvé un autre poste, alors tout allait bien. Je crois que lui comme moi, nous n’étions pas prêts à me voir débarquer au sein du cocon familial.
Sans scrupule, mais surtout sans réfléchir, j’ai signé pour une boite identique à celle que je voulais quitter mais en 2 fois plus grande. Oui autant faire de la “merde” (excusez moi l’expression), autant la faire comme il faut. Bien entendu, j’ai été confrontée à tout ce que je détestais puissance 2, j’étais en plein dans la caricature du job que je détestais.
Chifoumi quand tu nous tiens. J’ai joué et j’ai perdu ou du moins j’ai gagné une bonne petite gastro chaque matin de ces journées de travail.
Mais pourquoiiiii ?! suis-je aussi bête. Alors oui j’ai fuis .. mais comme coyote qui poursuite bipbip. Le mur était de plus en plus près.
J’ai très vite réalisé que je n’étais pas à ma place dans cette société et que je devais changer d’air. Sauf que je ne fais jamais dans la demie mesure, et quand j’ai dit changé d’air, c’était dans ma tête au sens littéral de l’expression.
Une petite voix a très vite raisonné dans ma tête me disant : regarde les annonces de job, tu dois changer de boulot c’est pas possible. Bien entendu, je tombe sur une annonce à Bordeaux, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Et bien entendu, je postule. Biensûr, alors que je suis pas prête à partir et m’éloigner de ma famille, je suis retenue.. alors oui mon meilleur ami habite pas trop loin, mais il est pas à côté non plus.
Alors je décide “logiquement” de continuer le processus, et me voilà parmi les deux derniers candidats retenus. Ce poste est 100 % technique, or les dernières années j’ai fait plus de management que de technique, c’est en toute logique qu’il retienne l’autre candidat.
Je ressens un soulagement extrême, mais que j’interprète que le stress d’aller sur Bordeaux. Je me dis aussi que c’est peut être un signe de la vie et que je dois rester à Toulouse et à ce poste.
Il ne m’a pas fallu qu’une heure à mon poste de travail, pour que cette petite voix, revienne dans ma tête pour m’hurler de chercher un autre poste.
Quand je tombe sur une annonce à Montpellier, avec tous les postes qui sont sur Toulouse dans mon domaine, mon attention s’arrête sur Montpellier. Pourquoi ?
Alors je me dis, c’est un nouveau signe, la vie te dit que tu dois te rapprocher de ta famille.
Cette annonce je l’avais vu au moins 100 fois avant que je ne décide de postuler. Parfois, je me demande si je n’aurais pas du attendre 100 fois de plus encore.
Et je fais la plus grave erreur de ma vie, j’en parle à ma famille. Impossible maintenant de reculer toute la famille est déjà entrain de regarder les annonces immobilières, le camion de déménagement est réservé … bref.. tout le monde est prêt sauf moi.
Mais je me dis c’est un poste purement technique, logiquement comme à Bordeaux ça ne devrait pas le faire, alors ça passe, je risque rien et puis le refus sera avant les entretiens du coup pas de pression.
Les dés sont jetés, on verra bien ce que la vie nous réserve, mais contrairement à Bordeaux, j’étais moins sereine avec ce déménagement. J’ignore les raisons à l’époque, je les connais peut être aujourd’hui.
Me voilà à un moment qui allait être déterminant pour moi et ma vie future. Je postule pour cette société pour laquelle j’avais déjà travaillé en tant que sous traitante et qui ne m’avait pas laissé une image des plus merveilleuse. Mais bon, je me dis au pire tu as 40 ans, tu as plus rien à prouver. Dans mes souvenirs, c’était plutôt une société où on allait pas trop m’en demander, j’avais besoin de faire une pause, alors cette perspective me convenait parfaitement.
Mais y avait toujours un doute.. un quelque chose qui ..
Le clic sur “Envoie” avait été fait.
Un mail venait de tomber dans ma boite de réception. C’était eux.
Est ce que ma vie allait basculer à la lecture de ce mail ? Vous avez déjà la réponse. Mais si vous voulez en connaître les détails alors n’hésitez pas à lire la suite.