Elle est une commode aux multiples tiroirs. Combien ? A vrai dire je n’en sais rien, plus j’en ouvre plus il y en a à découvrir. Il m’en a fallu du temps pour connaitre son fonctionnement. Elle semble si légère si accessible au premier abord.. on l’aime ou on ne l’aime pas, elle ne supporte pas la demi mesure.
Pourtant elle renferme tant de secrets qu’elle en devient complexe, je m’approche d’elle et j’ouvre l’un des ses tiroirs. Celui ci est âgé, un souvenir ancien. Ma tante et moi nous nous promenons dans un village à la recherche d’un bien à acquérir pour ma propre personne. Parties à l’aventure nous prospectons et discutons avec l’un des villageois et pour finir nous voilà à visiter une maison accolée à un rempart. La visite finie, nous traversons un camp militaire au milieu de la garrigue nous ne comprenons rien ; comment se fait-il que nous soyons là ? En fait rien d’extraordinaire nous roulons sans aucun soucis de là où nous sommes , nous sommes perdues mais il n’y a aucun dérangement et puis le temps n’a pas d’importance seul l’instant présent compte. Nous arrivons enfin à bon port le sourire aux lèvres .
Deuxième tiroir : celui ci te ressemble, il est obscur on n’arrive pas à tout voir, il est essentiel parce qu’il est toi. On ne peut l’ouvrir en grand parce qu’il est ta vie, ta jeunesse et tes enfants, je le referme avec précaution, il est non pénétrable …
J’ouvre un autre tiroir celui-ci est grand, profond et lumineux il éclaire la pièce. Une fois entrebâillé j’y vois ton altruisme, que de trésors il contient …de la discrétion, du dévouement et de la persévérance. Je suis pantoise .. ah mais je ne le connaissais pas celui là ! Je te regardes et t’ observes, oui c’est bien toi, ce n’est pas un faux tiroir. Curieuse je décide d’en ouvrir un autre.
Celui-ci ressemble à l’écoute , il fonctionne à plein régime et réagit en toi d’une grande force, quelle réactivité à ce que l’on te dit ! Une adaptation si agréable et à ce moment précis j’ai envie d’être toi. Sous cette carapace il se cache tant de choses tendres, j’aurai envie de te dire “montres qui tu es ” mais tu n’ en fais rien c’est peut être la voie de la sagesse ou de l’humilité …
Il y a un autre que j’ai ouvert et de la même façon je suis troublée, c’est celui du bonheur. La moindre chose te donne du plaisir et de la joie, tu prends tout le positif et tu le savoures ! Tu es une épicurienne du bonheur.
J’en ouvre un dernier celui-ci me semble l’un des plus précieux de tous, il s ‘appelle “ton ange gardien “. Tu me dis qu’il t’accompagne partout, qu’il est ta bonne étoile et qu’avec lui tu ne risques rien. Dubitative j’obtempère, cependant au travers de nos mésaventures communes il y a toujours une bonne fin, je finis par le croire .
Chère, très chère petite commode permet moi encore d’ouvrir quelques uns de tes tiroirs, tu as tant de choses à offrir et il y a si belles choses à voir qu’elles peuvent m’en apprendre davantage sur cette joie de vivre qui semble aujourd’hui si compliquée à atteindre.
Le plaisir de découvrir l’autre. Magnifique !
Merci beaucoup !