Tribulation, chapitre 18 : Epilogue

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Après une opération réussit, les jours de Jérémy ne sont plus en danger. Cependant, son foie réduit en morceau, il ne peut plus avaler la moindre goutte d’alcool. Auparavant, ça aurait été une raison valable pour mettre fin à ses jours, mais depuis l’aboutissement de cette enquête, Jérémy avait repris confiance et était devenu un tout nouvel homme. Il profita de sa période de rétablissement pour écrire un article des plus sulfureux incriminant toutes ces pourritures. Malgré que cet édito fut striker l’heure suivante, son écrit eu le temps d’être partagé en masse sur tout les réseau sociaux, déclenchant un vrai scandale. Il reçu un tas d’invitations à la télévision qu’il refusa tout aussi vite. Des anciens collègues qu’ils respectaient repris contact avec lui. Il était de nouveau sur le devant de scène, à nouveau respecté, à nouveau dans le monde des vivants. Il entreprit l’écriture d’un roman autobiographique retraçant toute son histoire, n’épargnant aucun détail, jusqu’à cette terrible affaire François Picot. Une pensée pour son ex-femme fut d’ailleurs très douloureuse. Malgré son caractère bourru, Jérémy n’était pas un homme sans émotion. Pendant sa rééducation, il suivait avec attention le procès de François Picot. On ne pouvait pas allumer la télé sans en entendre parler. Ce fut un des procès les plus médiatisés de ses 20 dernières années. Malheureusement, plus le temps passé et plus l’affaire semblé s’étouffer au grand malheur de Jérémy. Malgré les actes terribles que cet homme avait commit, il pouvait être présent sur les plateaux à pouvoir se défendre avec une pléthore d’avocat. Les journaliste télé devenait au fur et à mesure de plus en plus conciliant avec cet homme. Il avait du en graisser des pattes pour calmer l’acharnement qu’il méritait. Lorsque un nouvelle affaire de nourriture infectée commercialisée en super marché éclata au grand jour, les émissions soudoyait ne causa plus de l’affaire Picot. Personne n’était au courant comment elle s’était terminé. Ni de ce qui lui était arrivé. Ni de là où il pouvait bien se trouvait. La plus grande peur de Jérémy était de l’imaginer pénard, bien à l’abri sur une île entrain de se dorer la pilule. Alors qu’il était à deux doigt de nouveau sombrer, il resta optimiste grâce au peuple français. Eux n’avait pas encore oublié, et était présent dans les rues parisiennes tout les jours pour dénoncer cette atrocité et cette injustice. Cette ordure de Picot ne pouvait s’en sortir comme ça.

                  Quelques mois plus tard, Bob dans sa vieille golf, attend son compagnon sortir de l’hosto. Suite à l’accident avec la BM et le chêne, Bob se doit de marcher avec une canne. Les médecins lui ont avertis que s’il ne prenait pas soin de lui, il serait sans doute paraplégique pour son Soixantième anniversaire. Bob ne se prend pas la tête. Il ne les a pas encore atteint. Il a encore le temps. Pendant le trajet, c’est la calme plat. Le fait que François Picot ne soit pas encore enfermé n’ont pas totalement apaisé l’esprit de ses deux hommes. Arrivé sur le terrain vague, Bob et Jérémy se salut avec une émotion pudique. Jérémy sort du véhicule puis traîne la patte jusqu’à sa caravane de plus en plus jaunit. Ils ne le savent pas encore mais c’est la dernière fois qu’ils se verront. Bob reprend la route, et Jérémy s’assoit dans sa chaise à bascule dans son salon. Un étrange sentiment se mélange à l’intérieur de lui même. Une certaine fierté le parcoure. Celle d’avoir réussit à dévoiler cette affaire au grand jour et d’être de nouveau dans la course. Mais ce lourd silence présent entre les quatre murs fin de sa caravane le pèse plus qu’auparavant. Il l’empêche de profiter pleinement. En observant de plus près une photo poussiéreuse de son ex femme, le sentiment de solitude prend le dessus… Et soudain plus rien…

Une explosion. La tôle d’aluminium se brise en mille morceaux et le corps de Jérémy se désintègre. Son début de roman disparaissant dans les flammes et la fumée. Il ne reste plus rien de lui. Il n’a pas eu le temps de souffrir. Si ce n’est d’avoir connu cette terrible solitude.

Quelques semaines plus tard, Bob boitillant avec sa canne, se faufile dans la foule en furie. Elle demande la tête de François Picot, en brandissant des pancartes contestataire.  Les casseurs brisent les vitres des boutiques de luxe. Les gens hurlent les poings levés, chantant des chants révolutionnaires. Les CRSS sont débordés.            En retrait Bob observe ce spectacle dans son cynisme habituel. Il se demande combien de temps dureront ces manifestations avant que la populace passe à autre chose. Lorsque ça arrivera, cet enculé de Picot sen profitera sûrement pour se réfugier au Panama ou encore à Cuba va savoir. Nous aurons tous repris notre vie, notre train-train habituel  et tout le monde aura oublié cette affaire, comme tant d’autres de révoltantes auparavant et tant d’autres passées sous le tapis. Puis un beau jour, un autre scandale apparaîtra et le remplacera et cette boucle sans fin continuera encore et encore, jusqu’à que le peuple ne croira plus en cette chimère qu’est son droit d’expression. Bob se pose contre le mur proche de la bouche de métro. Nathalie vient le rejoindre avec Dominique accroché à sa main. Elle vient faire ses adieux. Elle a déniché un petit taf dans une ferme où ils seront logé et nourrit pas loin de Besançon. L’envie l’a dévorant, elle propose timidement à Bob de les accompagner. Il est surpris. Il bégaie, et finit par répondre bêtement que sa vie est ici. “Mais quelle vie ?” se dit-il. La déception se dessine sur le visage de Nathalie et sur celui de son fils. Elle le serre fort contre lui, et le remerciât une dernière fois pour tout ce qu’il a fait. Bob les contemplent s’engouffrer dans la foule. Pourquoi n’aurait il pas le droit de redevenir heureux ? Trahit il Peter en refaisant sa vie ? Mais quelle idiotie. Son fils, Peter, qu’importe l’endroit ou il peut se trouver ne voudrait pas le voir souffrir, c’est évident. Alors qu’il voit devant lui disparaître ses derniers espoir, Bob se décide de se laisser une dernière chance au bonheur.

Leurs silhouettes disparaissant dans la foule conséquente, Bob s’arrache pour attraper la main de Nathalie. Ils partagent un sourire complice. Peu importe ce qu’il arrivera. Peu importe s’il doit de nouveau souffrir, Bob sait qu’il a fait le bon choix car Bob a choisit de vivre. Dans deux jours ils quitteront la capitale.

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