Quelque part dans le sud de la France, Part 1: Chap 9

9 mins

PARTIE 1

Chapitre 9

 Jeff qui avait pourtant assuré à son conseiller pôle emploi qu’il savait conduire, eu quelques difficultés pour arriver jusqu’à chez Yann. Il prit quelques minutes pour trouver la marche arrière avant de stopper sa route contre une voiture garé devant l’immeuble. Il cala bien deux, trois pour démarrer au premier feu rouge, et exactement quatre fois au second. Par chance, il ne croisa pas de voiture et pris seulement un trottoir dans un virage trop serré. Se situant dans un faux plat montant, il eu pas mal de difficulté à se garer devant chez Yann, avançant et pilant à plusieurs reprises, faisant cirer l’embrayage. Yann dérangé par tout ce raffut dans sa rue, sortie sur son balcon en caleçon.

-T’as vu l’heure connard, c’est pas bientôt fini ce bordel !

Jeff baisse la fenêtre du camtar faisant de grand signe à Yann pour qu’il la mette en sourdine pour ne pas réveiller le voisinage, ce qui était déjà un peu trop tard. Lorsque Yann réalise que c’est Jeff au volant du camion, il n’en revient pas. Il saute de joie et s’empresse de le rejoindre.

-Mais où t’as trouvé ça mon salop ? T’as le permis toi ?

-Moi non mais toi oui.

Yann le regarde les yeux ébahis comme s’il était plongé en plein rêve. Un énorme sourire se dessine sur son visage. Il comprend que Jeff a changé de décision et est maintenait prêt à rejoindre le festival. L’excitation le rend bègue.

-Je.. Je… vais chercher mes affaires. 

Il sautille de joie comme un gamin qui venait de recevoir l’accord de sa mère pour aller dormir chez un copain. Yann n’avait jamais été aussi rapide pour se préparer. Il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour être paré au voyage. Lorsqu’il se mit au volant, il remarqua sa voisine les observant derrière sa fenêtre. Quand elle se sentit repérée, elle se cacha maladroitement derrière ses rideaux. Les deux comparses rigolent un bon coup, avant de prendre la route.

    Il est 3h du matin et ils ont bien 4h de route à faire. Le trajet promettait d’être long mais Yann n’était pas inquiet. Son enthousiasme lui permettrait d’avaler les kilomètre à la vitesse de l’éclair. Jeff n’aimant pas les longues distances en véhicule, se prépara un joli joint bien douillé pour pouvoir pioncer tout le long du trajet. Il repensa au premier jour où lui et Amy s’était embrassé. C’était un soir de pluie pendant la fête du village de Saint-Eliott, un petit patelin situé à quelques kilomètres de Cachouac. Le samedi un bal avait été organisé à la salle des fêtes, et sachant qu’Amy allait être présente, Jeff avait fait le forcing auprès de Yann et Marc, un ami à eux de longue date, de l’accompagner. Yann, toujours partant pour ce bituré la gueule, s’était vite décidé, mais pour Marc ce fut plus compliqué. La réputation de l’endroit ne le chauffait pas. C’était un village de paysan où les vaches étaient plus baisable que les femmes. Où il y avait 80 pour cent d’hommes 15 pour cents de meufs et 5 pour cents de choses non identifiés d’après lui. Mais après avoir bu deux trois verres, il changea d’avis à son tour et après s’être préparé une bonne trentaine de minutes dans la salle de bain, ils prirent leurs scooters et partirent en direction du bal. Contrairement à Jeff et Yann qui sortaient principalement pour picoler, Marc s’était pour chopper. Il n’avait que ça en tête : baiser, baiser, baiser. Et faut bien l’avouer, il se débrouillait pas mal. Il avait une belle gueule, les cheveux bien cirés coiffés en arrière et de belle fringues de marque dont une veste en cuir de Biker Koopless à 500 balles qui lui donnait des airs de vrai motard alors qu’il conduisait une merde de Keeway. C’est là où il était fort le Marc. Avec ses grands airs, et son talent de baratineur il pouvait faire gober tout ce qu’il voulait à n’importe qui. Une capacité qui lui permis d’attiré bon nombre de minette dans son lit. A cette époque tout les trois étaient de vrais frères. Ils ne se lâchaient pas d’une semelle, se racontaient tout, s’entre aidé, et passé plus de temps ensemble qu’avec leur propre famille. Mais les études, et surtout le temps éloigna Marc du groupe avant que ce dernier parte vivre aux alentours de Perpignan. Ils se donnaient des nouvelles aux débuts, se virent deux trois fois, avant de tomber dans l’oublie. Jeff l’avait vachement mal pris et se demandait comment on pouvait si vite oublié une si belle amitié. Mais à cette époque ils étaient soudés et ça il s’en souvenait. Alors qu’ils fumaient une clope sous l’abri devant la salle de fête pour s’abriter de la pluie qui ne cessé pas de pisser, ils avaient déjà descendu pas mal de carafe de bière. Jeff avait pourtant essayé d’esquiver car il savait que Amy allait se pointé à un moment ou un autre. Il savait que si il se passerait un truc entre elle et lui s’étaient ce soir et il se devait d’être lucide. Il ne fallait pas qu’il gâche tout, pas encore, pas cette fois. Il se connaissait avec Amy depuis pas mal de temps déjà. Il l’avait vu la première fois il y avait environ 1 an de ça, à L’embuscade, où une amie commune, Lily la future ex de Yann, les avaient présenté. Ils étaient devenu vachement complices avant de se rapprocher de plus en plus mais sans jamais franchir le cap. Jeff se rendit rapidement compte qu’il était amoureux d’elle car sa première envie n’était pas de la baiser, et pourtant qu’elle était belle, mais seulement de la prendre dans ses bras, de se reposer contre elle, de lui promettre que rien ne pourrait lui arriver tant qu’elle serait avec lui. De lui dire qu’il tenait à elle comme à sa propre vie. Les sentiments de Jeff devenaient de plus en plus fort. Il commençait à avoir de plus plus de mal à les cacher. Il avait comme peur de tout gâcher, de gâcher leur belle amitié. Il ne savait pas le pourquoi, il était tant attiré par elle, si ce n’est qu’à ses yeux, c’était la plus belle fille qu’il avait connue. Mais des belles filles, il y en a des centaines. Peut être son innascibilité au premier abord ou bien sa démarche si particulière ou bien encore son sourire d’une pureté folle ou bien qu’elle soit tout simplement elle. De toute manière l’amour qu’on porte à une personne n’a pas d’explication. Ce qui est sûr c’est qu’il en rêvait et si elle pouvait être à lui, ses tristesses et ses peines seraient les siennes. Ses bonheurs et ses joies aussi. Il l’a chérirai. La protégerai. Il ferait tout pour tout lui donner. Car il aime. Il aime si fort. Et cet à ce moment là, pendant que les deux autres gugus débattaient de qui a été un meilleur joueur entre Zizou et Ronaldo, que Jeff alors plongé dans ses pensées l’apercevait main dans la main avec Lily traversant la foule en direction de la salle des fêtes. Il piqua la bière encore pleine des mains de Marc, ignorant ses contestations et partit pour rejoindre celle qui l’a fait rêver, la boule au ventre, totalement titanisé. Il se faufile dans la foule dansant sur le rythme de Keen V, pendant que lui, marchait au rythme de Ricky Nelson et son Lomesone town, dans l’espoir que ce soir elle brisera sa solitude et qu’elle vienne rejoindre sa ville à lui. Il lui tend la bière.

-Deviendrais tu galants ? Lui dit elle avec son rire si reconnaissable.

-J’essai.

Elle prend une gorgée de bière avec ses lèvres pulpeuse avant de posé son verre sur le comptoir. Jeff n’arrive pas à la lâcher du regard. Il ne comprend pas pourquoi mais ses yeux deviennent humides. Une musique très différente de ce que l’on a l’habitude d’entendre dans ce genre d’endroit émet ses premières notes. Bob Dylan -Hurricane. Coup du sort ou coup du destin, c’est sur cette magnifique chanson qu’il s’était rendu compte de ses sentiments. C’était un jour d’été, lors d’une soirée arrosée pendant la fête de Cachouac. Ils venaient de défilé dans le village, les hommes habillés en cow-boy, et les femmes en indienne. Alors qu’ils avaient appris une choré pendant de longues semaines, les bouteilles de rosés et de blancs qu’ils s’étaient enfilés toute la journée leurs avait fait tout oublié.  Une fois le carnage finit, ils s’étaient rejoint dans le garage de Yann, où un concours de shot avait été organisé par ce dernier. Cette fameuse musique s’était lancé lorsque s’était au tour de Jeff et Amy, d’affronter Yann et son ex-copine. Après avoir alignée 3 verre de Prunes, le premier duo avait couché le second. Ils avaient sauté de joie. Dans ce moment d’euphorie, la voyant tombé ces verres de gnôle comme de l’eau, Jeff comprit que son coeur battait pour elle. Quand elle se mit à rire, et le pris par la main son coeur se serra. Il accepta ce jour là qu’il l’aimait. S’en en faisait aucun doute. Même si il dura que quelques secondes, il compris dans le regard d’Amy que ce sentiment était réciproque. Mais il ne trouva pas le courage d’y en parler et au lieu de se livrer, il termina la soirée seul, en se vomissant dessus, la tête dans le caniveau. C’est ce jour là que Bob Dylan-Hurricane est devenu leur chanson préférée et qu’elle se joue ici, maintenant ne peux être qu’un signe. Aujourd’hui il prendra ses couilles entre ses mains.

-Oh notre musique Jeff ! On danse ?

-Je ne sais pas danser, tu le sais…

Ils partagent un sourire communicatif.

-On s’en fou, on est là pour s’amuser non ?

Elle attrape les mains moites de Jeff et l’entraîne sur la piste. Elle s’engouffre dans la foule, bousculant les fêtards qui râlent et se met à danser comme personne d’autre danse. Elle est dans un état second comme en transe, et Jeff se contente de bouger bêtement ses bras en la contemplant. Elle est extravagante, fait l’idiote, ne se prend pas au sérieux pendant que les autres autours dansent tous de la même manière, comme la télé leurs ont dit de faire, fadement, faisant attention à leurs apparences et au regard des autres. Elle, elle en a rien à foutre. Elle bouge ses bras et ses jambes comme une fille des années 60, totalement possédés. Jeff se lâche petit à petit. Il ne sait vraiment pas danser. Elle se met à rire. Son corps se rapproche du sien. Il ne s’est jamais senti aussi physiquement proche d’elle. Le baiser est imminent. Jeff en rêvait, il en rêvait depuis si longtemps. Il se dit que peu importe ce qui allait arriver par la suite, pendant ce court instant elle serait à lui. Cette fille qui le fait tant rêver depuis des années. Mais comme toujours dans sa vie, les choses ne se sont pas passé comme il l’aurait voulu. Un mec, plutôt imposant se place derrière Amy sans qu’elle s’en rende compte. Doté d’une fierté qu’il aime mettre en avant, il se met à danser et à gigoter comme si c’était l’homme le plus beau que cette foutue planète n’ai jamais porté. Comme si ce connard ne pouvait pas en choisir une autre. Mais pour être honnête à Saint Eliott il n’y avait pas trop le choix. Elle était la plus ravissante il y avait pas à chier. Jeff essaie de l’intimider du regard, tentant d’y faire comprendre qu’elle était prise mais rien à faire, ce connard en a rien à foutre. Il ne remarque même pas sa présence. Même une mouche le perturberait plus. Ne sachant plus quoi faire, Jeff se sent obligé de le bousculer. Le mec le matte de haut en bas, avec un mépris des plus vexant.

-Eh mec, ces ma copine. Lui chuchote fermement Jeff à l’oreille.

Une voix à l’intérieur de son crâne le rappelle à la réalité « Tu vas un peu vite Jeff, rien est encore fait ». Le gus était tellement saoul que Jeff n’est pas sur d’avoir compris sa réponse. Le mec le pousse avec poigne. Les hommes règlent souvent leurs frustrations sexuelles par de la violence physique. Jeff lève les mains pour lui montrer qu’il ne veut pas de problème. Alors qu’Amy allait intervenir, Yann arrive au bon moment pour l’amener à l’extérieur, pour ne pas quelle prenne un coup perdu dans l’accrochage. Marc intervient. Avec tout son charisme il essaie d’intimider le jeune homme.

-Eh blaireau si t’es frustré va te pignoler ! Qu’il lui balance en imitant ce geste universel.

Leur adversaire n’éprouvant aucune crainte, retrousse son pull et avance déterminé vers Marc et Jeff pour en découdre. Alors qu’à l’instant il fanfaronnait, Marc se réfugie derrière Jeff. Yann, qui avait disparu quelques secondes, surprend son monde. Il arrive lancé, attrape les épaules de ses deux amis et avec de l’élan, projette son corps dans les airs, le pied gauche bien en avant. La semelle finit gravé dans la face du connard qui s’écroule de tout son poids sur le sol. Une bagarre générale est alors déclenchée. Les verres virevoltent dans tout les sens. Marc disparaît dans la foule avant de se réfugier derrière le comptoir. Jeff décolle une droite au premier venu avant de prendre un tampon par le vigile. Il arrive à se relever et à se faufiler derrière des tables comme il peut. Il se fait entourer par 3 mecs. Il attrape le premier banc qu’il voit. Il le soulève mais il s’avère trop lourd pour lui, il tombe à la renverse avant de se faire rouer de coup. Pendant ce temps Yann tête baissé, fait la moulinette prenant tout le monde au passage même ceux qui n’ont rien demandé. Il fonce dans le tas comme un taureau enragé. Il rattrape le connard qui fait moins le fier et lui paye une tournée de torgnole pendant que ses collègues essaient de le retirer en l’attrapant par le tee-shirt et en le cognant derrière la tête. Les trois amis finissent par ce faire virer par les vigiles, tout en insultant leurs Adversaires qui leurs jettent des projectiles en tout genre. Sous une pluie battante, Yann est à moitié à poils, Jeff a la tête remplis de coups, et Marc s’en sort plutôt bien au final. Il a seulement quelques griffures sur le visage. Mais ça suffit pour qu’il se plaigne.

-Putain, j’ai mal… T’as encore briller Yann je maîtrisais la situation putain !

-Tu t’es chiais dessus plutôt ouais.

Pendant qu’ils se chamaillent comme des enfants dans une cour de récrée, Jeff un coquard sous l’oeil droit et un boille sur le front reprend son souffle. Il crache un mollard de sang, sa tension est élevée et son coeur est rempli de haine. Ce sentiment se dissipe lorsqu’il aperçoit Amy, trempé jusqu’au os, courir en sa destination. Elle le prend dans ses bras et Jeff se dit que ces le moment. Alors qu’il commence à livrer les sentiments qu’il éprouve, elle pose sa douce main sur ses lèvres. Puis l’embrasse avec passion. Un sentiment d’accomplissement et d’apaisement l’envahit, laissant tout sentiments néfastes et rancoeur derrière lui.

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