Ils sont beaux les montagnes.
Ce qui me fascine le plus, c’est qu’ils me renvoient ma voix.
Je pousse un cri, il revient.
J’appelle un nom, il revient.
On appelle ça l’écho.
J’ai toujours été impressionnée par tout ça.
Comme enfant j’ai adoré jouer avec.
Un gros mot, il revient.
Le nom de ma sœur, il revient.
Mes parents …
Et j’ai crié cette fois ci aussi.
J’ai essayé de toutes mes forces.
Il y avait des sons aigues, des sons bas, des sons pleins d’amour, des sons pleins de haine, des soupirs, des rires, des insultes.
La seule chose : L’écho manquait.
A un moment je m’en suis aperçue.
J’ai ouvert mes oreilles et j’ai remarqué juste un bruit de fond que j’avais pris pour de l’écho.
Ce ne sont pas mes mots, je me suis rendue compte.
J’ai ouvert les yeux et j’ai vu les vagues.
Ce n’était pas la montagne, c’était la mer.
Je me suis assise sur le sable et j’ai refermé mes yeux.
J’ai arrêté de crier, j’ai juste écouté et je me suis laissée emporter avec le son des vagues jusqu’à l’infini.