Désespoir et des espoirs …

2 mins

Il y a vingt mois j’étais au trente-sixième dessous. Après cinq ans de vie commune, Thomas me quittait.

Il était parfait !!! Ma mère, pour une fois, validait mon choix. J’avoue qu’il avait beaucoup de qualité. J’aurais aimé qu’il fût le père de mes enfants. Il en avait décidé autrement. Son “Non” était catégorique. J’aurais voulu comprendre, discuter ; sa position ne me laissait aucune marge de manœuvre. Le ton sur lequel il s’était adressé à moi m’avait laissé sans voix d’autant qu’il en avait profité pour rompre…

J’avais trente-sept ans et je désespérais de créer un jour ma propre famille. Maman était certaine que je vieillirais toute seule. J’étais trop envahissante et par-dessus tout totalement obsédée par la maternité. C’était l’hôpital qui se fichait de la charité. Elle n’avait cessé de me raconter comment après six mois à peine elle avait demandé à celui qui devait devenir mon père de lui faire un enfant. Elle avait vingt-deux ans.

La frayeur, qu’elle puisse avoir raison, m’avait décidée à en parler à mon spy. J’allais le voir toutes les semaines depuis sept ans déjà. Il m’aidait à relativiser les choses. Ça me détendait ; j’avais de grosses pressions au boulot. DRH n’était pas de tout repos surtout lorsque votre entreprise recrute et vire les gens sans ménagement. C’était l’une des raisons qui m’avait poussée à tout plaquer pour faire un break et le début d’un tour du monde qui s’était limité à Madrid puis Lisbonne. Séjours durant lesquels j’avais énormément réfléchi sur mon passé. J’avais décidé de tout mettre par écrit pour y voir plus clair et c’est ainsi qu’au bout de trois mois j’avais pris ma décision.

– « Avant Thomas, il y a eu Antoine, c’était le plus brillant de mes petits-amis, agrégé d’histoire, professeur en faculté. Organisé comme personne, malgré ses tonnes de corrections nous trouvions le temps de voyager sans cesse. Il ne plaisait pas du tout à maman, normal ils étaient aux antipodes politiquement !! Trop pour ma famille bourgeoise. Les rares fois où nous allions retrouver mes parents à la campagne, les discussions finissaient en clash. Je reconnais que côté politique nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes. Côtés sexe, c’était le pied… Il me faisait l’amour comme un dieu. Nous sommes restés ensemble vingt-six mois durant lesquels, sachant que je prenais la pilule, il utilisait pourtant des préservatifs. Comment aurais-je pu avoir envie de lui demander de me faire un bébé ?

J’ai vécu cinq ans avec Didier, un garçon adorable, un artiste. Au fil du temps, je n’ai pu que constater qu’il serait incapable de supporter un enfant. Enfin Pascal, une beauté. Il était mannequin, brun, élancé, des yeux verts à tomber. Il voulait des enfants mais il n’était pas prêt au bout de quatre ans, au bout de six pas plus. Je l’ai quitté ».

Voici comment j’ai atterri en Belgique… Aujourd’hui j’ai un fils, Paul, il a 3 jours. Comment vont réagir mes parents quand je vais leur annoncer que j’ai fait un bébé toute seule …

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