Violence, bruits et coups,
Le tonnerre aujourd’hui gronde sur notre terre
Les armes se révoltent
Les balles s’entrechoquent,
Hommes et femmes ont crié leur famine
Jeunes et vieux ont pleuré leurs amis.
Ici, partout, ailleurs,
La guerre nous terrifie
Mais le froid, la faim nous font avancer pour combattre, puis pleurer, crier, parfois mourir.
Mais nous voulons la paix…
Notre cœur veut sourire
Nos yeux veulent regarder
Les fleurs s’épanouir
Le soleil se lever…
Hier le temps s’est arrêté
Quelques instants à peine
Après cette sirène sourde et angoissante
Chacun dans son abri est resté immobile
Seul le souffle saccadé d’une respiration toujours aux aguets, nous donnait encore le sentiment que nous étions vivants.
Dans un coin, un vieux est assis, il attend, ses yeux ronds cerclés d’une multitude de rides parfois profondes, guettent – l’ennemi -…
Il est prêt à combattre, à défendre la vie de ces jeunes enfants, qui assis prêt de lui, l’écoutent raconter pour la millième fois ses histoires de soldats.
Sa main tremble un peu mais sa tête sereine le rend encore sérieux.
Puis le silence nous fuit, chacun est reparti à sa sombre besogne.
Le cœur des plus jeunes qui battait la chamade s’apaise tandis que celui de leurs aînés repart tout doucement.
Et dans un même élan tous reprennent leurs occupations dans l’interminable attente d’une nouvelle alerte, fatale un jour peut-être.