Qui aurait pu imaginer qu’un jour la Terre serait couverte de ces créatures magnifiques et pacifiques, adoratrices du piano, respectueuses de la vie, sensibles et délicates.
Finis les humains cruels avec leurs guerres interminables et sans merci, leurs centrales nucléaires, leurs armes de destruction massives, chimiques, biologiques, atomiques, électroniques, robotiques, éclectiques et systématiques. Finis les pauvres et les riches. Fini le réchauffement climatique qui nous menait au désert. Finies la pollution des océans, la disparition des poissons. Finies les cargaisons empoisonnées se déversant dans les rivières. Finis les gangs, les mafias, les assassinats, la prostitution et les drogues. Finis le gaz de schiste et les produits Monsanto. Finis les safaris à l’indien dans les forêts amazoniennes. Finis les braconniers abattant les éléphants, les gorilles et les rhinocéros. Finis l’esclavage et le racisme. Finis la shoah et les génocides. Les araignées n’avaient-elles pas mille fois plus de raisons de craindre l’être humain dans ses pires aspects que nous de craindre les araignées ? Où étaient les vraies raisons de craindre l’avenir ?
Comme les dinosaures, nous saurons laisser place avec élégance à ceux qui doivent nous succéder en recueillant la meilleure part de notre héritage.
L’ARAIGNEE QUI VOULAIT DEVENIR PIANISTE – chapitre 24
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