Moi je marche en mon chemin
Moi je marche en mon chemin, les yeux baissés, le dos courbé tenant mes valises qui me pèsent.
Et quand je vois une jolie fille, j’ ai des envies, j’ai de l’espoir, et puis j’oublie et lui souris.
Et si elle, elle est touchée par mon sourire sincère, alors elle me parle, me parle vraiment, me regardant.
Quand elle finit, elle porte ses yeux au plus profond de mes prunelles et elle attend en me filmant, m’imaginant.
Moi, je n’ai rien compris, ou fais comme si.
Et puis je me tourne, je m’en détourne, comme si de rien, comme si sans freins, et puis repars en mon chemin, les yeux baissés, le dos courbé tenant mes valises qui me pèsent, que j’emmène, mais qui, en fait, je crois, me mènent, dans le fond.
Et je ne sais quels sont les faits et le pourquoi, mais ce qui fait que je ne sais, ne sais aimer, ce qui s’est brisé dans mon entier.
Et pourquoi je préfère m’isoler plutôt que de partager de la gaîté, ses à-côtés avec ma moitié.
Peut-être par ce que je n’ai jamais su moi-même comment aimer, comment m’aimer, me respecter.
Ce que je sais, c’est que des fois, même si je suis homme j’en pleurerais, je m’en voudrais, mais ça je le fais.
Et pour ne pas m’effondrer, par peur d’y rester, je me relève, tourne la tête, reprends mon chemin, les yeux baissés, le dos courbé sous mes valises qui me pèsent… me pèsent… et je reprends mon chemin, sans grand entrain.
Et j’espère, au fond de moi, que les lignes de ma main révèlent, qu’un prochain matin changera le destin. Un changement d’âme ou une belle âme, oui, ma brave dame, qui croise ma route et me déroute de ce chemin qui est le mien.
Pour commencer un nouveau chemin où il y a de l’amour, même si ce n’est le lot de tous les jours, mais un chemin ou j’ai le dos droit, les yeux sourires et mes valises, je les soupèse avec grande aise, en un chemin qui n’est plus vain.
Marco O’Chapeau le 30 avril 2023
débuté le 11 mars 2017
Image par Joe de Pixabay
Poursuivre sa route et déposer petit à petit le fardeau qui empêche de vivre et voir la lumière au bout du tunnel…pour se redresser enfin. Un beau texte sur le mal de vivre qui touche chacun de nous.
Un très beau texte Marco, et j’aime beaucoup la note d’optimisme de la fin 😉
Très joli, de la poésie, une réflexion sur soi avec une belle délicatesse