Un jour, en sortant de la gare,
Son être déboussolé s’est perdu
Peu à peu dans l’immensité du miroir,
Le reflet de son visage a disparu.
Puis, à l’appel de son prénom,
Elle ne s’est plus reconnue.
Sur la photo jaunie, l’homme sans nom
Ne la bouleversait déjà plus
Même son unique enfant chéri
S’est noyé dans les flots de sa nuit
Sans un mot, sans un cri
elle se meurt petit à petit
Mais toujours vivante et centenaire
Elle restera à jamais ma mère.