Rester soi-même

2 mins

« Tu t’habilles comme un homme », « Tu ressembles à un garçon », « C’est normal que l’on se trompe, regardes toi », « On t’appelle monsieur et tu ne dis rien ! » etc.…
Ces remarques que je peux avoir parfois au quotidien et qui peuvent devenir lourdes à porter.

Je ne m’habille pas comme un homme, je m’habille avec des vêtements qui me plaisent, je choisis la coiffure qui me plaît. Je ne ressemble pas à un garçon, je suis moi. Non, ce n’est pas normal que ce soit ma faute si un petit de quatre ans me dise que je suis un garçon car je mets ces habits. Oui, cela m’arrive que l’on m’appelle monsieur et que je ne dise rien.

Pourquoi ? Parce que ce n’est pas grave tout simplement, cela ne me dérange aucunement. Ce sont les autres que ça dérange. Ce sont les autres qui viennent nous faire la morale sur le fait que ce ne soit pas normale. Ce sont les autres qui rougissent quand cela nous arrive. Ce sont les autres qui nous font nous sentir mal. Ce sont les autres qui sont gênés par la façon dont je fais les choses. Ce sont les autres qui empêchent beaucoup de personnes de s’accepter comme ils sont réellement car ils ont peur de ce qu’ils ne comprennent même si on n’en a rien à faire qu’ils comprennent ou pas.

C’est dur de se défaire de l’opinion des autres, surtout quand ça ne leur convient pas. Surtout pour une jeune adulte qui aime porter des chemises ou un jeune homme qui met du vernis ou encore porte des vêtements féminins. Ajoutez à ça les remarques quotidiennes de tout ces gens autour de lui/elle. Comment voulez-vous que cette jeune personne face à son miroir se sente normal ?

Je suis tout à fait apte à comprendre que beaucoup, beaucoup d’entre nous ne comprennent pas ce qu’ils voient et c’est normal, ça peut être une différence de génération ou autres qu’importe.
Ce qui m’est incompréhensible et qui n’est pas très sympathique, c’est la critique, les insultes, le rabaissement, souvent la violence.

Il m’est arrivé d’avoir des discussions avec des amis qui essayaient de comprendre celle que j’étais. Je leur ai dit calmement qu’il n’y avait rien à comprendre, que je suis ce que je suis tout simplement. Tout cela, pour vous dire, que l’on peut gérer ses incompréhensions de façon civilisée. C’est tellement que la violence, oui je dis bien violence car les mots font mal, blessent et ils ont une répercussion, chose que l’on oublie souvent.

Selon moi, tout commence par l’éducation. Regardez, un petit ou une petite peut me dire que je suis un garçon car on ne lui a pas expliqué qu’une fille pouvait porter des pantalons, avoir les cheveux court et que les garçons pouvaient porter du rose ou jouer à la poupée etc…
Ne faire aucune différence entre filles et garçons que ce soit dans les habits et leurs couleurs, les sorties quand ils sont adolescents (les garçons oui et les filles non) etc… Leur apprendre la sexualité, le consentement, le respect de l’autre, tel est mon monde idéal.

Pour ma part, chaque jour, je me regarde dans le miroir et me répète que je suis normale, que ce qui dérange les autres autour de moi ne me gêne aucunement, que je m’aime.

Que je suis MOI.

Et je le souhaite à chaque personne qui ressente ce que j’ai pu éprouver.

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