Bizarre

5 mins

Milocity était une ville paisible mais différente des autres. Entourée de montagne à l’est, l’ouest et le sud tandis qu’ au dernier se trouvait une frontière d’arbre. La ville était entassée au fond d’eux comme si elle ne voulait pas se montrer aux regards. Elle comptait d’immense édifice en son centre, des imposantes bâtisses scintillantes sous le soleil. D’autres constructions de cinq à six étages étaient éparpillées dans la ville comme les tas d’arbres qu’on trouvaient à chaque coin de rue. Ce qui lui donnait l’aspect de posséder autant d’empreinte artificielle que naturelle.

Pour le reste, il y avait les maisons, les magasins, les institutions publics, les écoles… Qui comptaient grand max deux étages. Les routes étaient assez spacieuses et nombreuses pour empêcher les embouteillages. Le climat était frais et le soleil souvent brillant.

Une famille de cette ville possédait une maison assez particulière. Si particulière, que les gens l’évitaient du mieux qu’ils pouvaient.  Car depuis un certain temps, des rumeurs circulaient sur des choses anormales qui se voyaient dans ses environs.

Pourtant, au premier regard, tout semblait normal. Une maison d’un étage aux murs beiges et au toît marron, avec son gazon vert brillant sous le soleil, et son tas d’arbres à ses bord. Ses fenêtres assez grandes pour la rendre accueillante, son garage, cette rue qui passait devant chez eux, et leurs voisins. Bref, c’était une maison normale, pour des gens normaux.

Or les personnes qui s’ y aventuraient en des heures tardives depuis ces dernières semaines, filaient directement à un seul endroit, au commissariat de police.

Bien sûr, au début des apparitions soudaines d’un civil transpirant de sueur avec des yeux grands ouverts, comme s’il venait de voir un fantôme étonnait Monsieur Bondru, le commissaire en chef du petit commissariat. Qui après les avoir entendu,  y voyait là des gens voulant lui casser les « noisettes ».

Alors gentiment, il leur donnait une petite tape dans le dos en les invitant à aller dans la cellule de détention. Où il les enfermait à double tour. Puis se dirigeait à son bureau, tapotant son ventre en pensant au futur muffin qui allait s’y trouver.

Lorsqu’il commençait à ne plus  avoir de place dans la petite cellule, des doutes commencèrent à surgir de son cerveau plein de sucre, mais disparaissaient bien vite sous le poids des délires énoncés.

« Des grenouilles avec des dents de vampire ayant la taille d’un chien, un petit lutin qui pète le feu… » Il y avait de quoi entrer dans un hôpital psychiatrique.

Cependant, lorsqu’un Dimanche, Bondru et sa famille (tous accros au muffin) se rendirent à l’église pour entendre la parole de Dieu et que le pasteur Michel interpella le commissaire devant toute l’Assemblée, Il fut contraint de passer à l’action.

— Monsieur Bondru, je suppose que comme nous, vous avez entendu les choses étranges qui se passe dans notre ville? demandait le pasteur de sa grosse voix amplifiée par les speakers.

— Comme toujours pasteur Michel. Des bandits qui braquent des magasins, des accidents de voiture, de la drogue…

— Je ne parle pas de ces genres de chose.

— Ah bon! De quel genre de chose parlez vous alors? questionna Bondru en réajustant sa veste, le visage sérieux.

— Des autres genre de chose.

— Je ne vois pas de quoi vous parlez.

— Juste ciel ! s’exclama le pasteur en levant sa tête. Les genres de choses qui ne se passe que chez les Brook.

—Ah! Oui ça! Ces propos ridicules…

— CES PROPOS RIDICULES ! s’irrita le pasteur. Ces propos ridicules.

Les centaines de personnes entassées dans la salle se mirent à marmonner leurs opinions, produisant ainsi une cacophonie. Mais le silence fut vite ramener par le pasteur quand il leva la main. Puis il regarda Bondru d’un air possédé.

— Croyez vous que quatorze personnes puissent raconter des propos ridicules ? QUATORZE PERSONNES.

Bondru, qui n’avait pas compter les cas, se mit à balbutier des choses sur la confidentialité des signalements dans l’institution policière, nettement ignorées par le pasteur.

— … je vous le dis mes biens-aimés, nous devons nous méfier de ces BROOKS.

Une vague d’approbation s’éleva de l’Assemblée.

— Et vous, Bondru, notre bon vieux commissaire, vous devriez allez faire un tour chez eux. Demain serait le mieux. »

Une autre vague d’approbation s’éleva de l’assemblé, couvrant le visage étonné du commissaire à ce qu’on lui demandait de faire. Allez chez les Brook, pourquoi faire? Ce n’était pas comme s’ils avaient volé quelque chose, enfreint une règle. Si des fous passaient chez eux c’ était le fruit du hasard.

Mais il ne pouvait dire non à toute l’Assemblée qui le respectait comme une autorité établie. Il acquiesça d’ un mouvement de tête sous les sermons du bon pasteur Michel à propos des serviteurs du diable.

Lundi, c’est donc dans son uniforme de police (chemise bleu, pantalon noir, casquette en cuir noir) qu’il se dirigeait chez les Brook. Il fit appel à l’un de ses sous-fifre pour conduire car il n’avait pas la tête à tenir le volant. Il n’arrêta pas de se plaindre dans les pauvres oreilles de Johnny.

« Ces ivrognes me le paieront. À cause d’eux je vais rater Kitchen house» lançait-il pour la cinquantième fois.

Ça devrait être éprouvant pour lui. Jamais il ne ratait cette émission diffusée le lundi à 6:30 AM. Il ne le pouvait pas car c’était l’Université où apprendre à cuisiner des plats de poulet. Et on va dire que Monsieur Bondru était un bon étudiant. Si bon, que vers les 14 heures de chaque lundi, il appelait sa femme pour lui expliquer comment préparer un nouveau poulet savoureux.

Lorsque Johnny se garra sur le trottoir, devant la maison des Brooks, c’est avec rage qu’il descendit la voiture avant de refermer la portière dans un grand PLOC!  Il scruta la maison avec les lignes au front, ordonna à son sous-fifre de rester près de la voiture, et traversa le gazon en faisant exprès de ne pas marcher sur les pierres, avant de finir par sonner.

La porte s’ouvrit quelques secondes après et un homme imposant en hauteur et en muscle apparut. À peine si Bondru lui arrivait au bas du coup. Il avait la peau noir, des cheveux rasés courts, des yeux injectés de fatigue, et le visage blême.

Bondru aurait crû avoir affaire à un catcheur professionnel s’il l’homme ne portait pas un tee-shirt de Kirikou.

Quel catcheur porterait un tee-shirt de Kirikou ? 

— Bonjour, dit Bondru en touchant sa casquette.

L’homme au regard ensomeillé marmonna quelque chose qui ressemblait à: quoi encore?

— Je suis le commissaire Bondru. J’ai quelques questions à vous poser.

L’homme en tee-shirt fit un coup de tête, reprit ses esprits et l’invita à rentrer.

Le commissaire n’avait rien d’un lâche. La preuve ? Un jour il a sauté d’une petite failaise haute de trois mètres car un serpent filait sur lui, la bouche sifflante. Il se foula la cheville droite ce jour là mais Il était fier d’avoir été son héros. Même en sachant que ce serpent était en fait une couleuvre inoffensive. Il s’en battait les noisettes.

Pourtant, quand on lui ouvrit la porte, son cœur se mit à battre deux fois plus vite. Sa bouche voulait grignoter et ses doigts devinrent froids. Cette peur était imcompréhensible pour lui. Il n’allait pas croire l’insinuation du pasteur disant que les Brook pourrait être des adorateurs du diable – ce qui expliquerait le fait qu’il puisse avoir des grenouilles vampires dans leur jardin.

L’homme-catcheur qui perdait patience devant l’immobilité du commissaire lança :

— Entrez, je vais pas vous manger.

Info: ce livre est en cours d’écriture sur Wattpad. Si toute fois vous êtes intéressé.

Titre : INCUBOX, entre quête et guète

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