Il est rond et blanc enfin presque, il a une légère couleur de café par endroit ; il attend patiemment la sonnerie du réveil, il est bientôt l’heure. Ça y est, 7 heures le réveil sonne, on entend des bruits de pas dans l’escalier, c’est Jean, il arrive.
Une fois dans la cuisine, il commence à préparer le petit déjeuner. Le placard est ouvert, le sucrier est mis sur la table et le lait est sorti du frigo. La boite à café ouverte se voit alléger de quelques grammes de mouture qui vont être déposés dans la cafetière.
La cafetière se met en marche, toussote et dégage de la vapeur comme le fait l’aurore les temps d’hiver avec la brume.
Le bol de café est rempli de ce liquide si odorant, celui que l’on connait si bien, celui qui réchauffe le cœur et qui prépare Jean à une nouvelle journée de travail.
La maison est silencieuse, Jean attrape le bol entre ses mains laissant ses doigts prendre la chaleur qui s’en dégage, c’est si bon. Avec son index il caresse le contour du bol, il aime ce contact lisse sans aspérité. Il pense à ses envies et se rappelle avec mélancolie de certains souvenirs, le présent et le passé sont réunis en cet instant de quiétude, un sourire se dessine sur ses lèvres.
Le temps s’écoule il est l’heure d’y aller. Jean se lève et met le bol dans le lave vaisselle. Il prend soin de ne pas l’ébrécher avec les autres couverts, c’est son bol, son prénom est écrit dessus. Ils ont une belle relation tous les deux.
Le bol de café, lui, calé au fond du lave vaisselle pense déjà au lendemain matin, à leur moment de petit bonheur.