Alors que je venais d’être contactée par ce Silvarium qui s’apprêtait à faire une énorme bêtise, une de plus si j’en croyais le CV que j’avais sous mes yeux, l’écran gigantesque de la salle de détection des mouvements démoniaques se mit à clignoter de tous les côtés… Je n’avais jamais vu ça jusqu’à aujourd’hui ! Les démons semblaient avoir tous été envoyés à la quête de quelque chose ou de quelqu’un à travers le monde, semant sur leur passage la terreur. Les âmes fragiles devenant leur armes pour provoquer meurtres, guerres, viols, pillages, incendies et autres horreurs…
Je le savais, car je fus prise de visions terrifiantes qui me pétrifièrent….Les mêmes visions que les toutes premières que j’avais eu le jour de mes 18 ans après la mort accidentelle de mes parents.
Les mêmes visions qui m’avaient à l’époque pousser à partir dans les Alpes à un meeting sur les sciences occultes, je n’avais plus rien à perdre…Les seuls êtres qui m’avaient toujours montré de l’affection n’étaient plus là. Après leur enterrement, j’avais dû trier toutes leurs affaires et vendre la maison familiale pour avoir de quoi survivre..
.C’est dans une boîte en carton que j’aperçus un document particulier, sur lequel il était apposé en gros les mots ADOPTION GRIMMINS…Après avoir parcouru toutes les lignes de ce document, je pleurai à chaudes larmes tout en criant ma rage !!! Qui étais-je ? Plus personne, je n’avais plus d’identité, et jamais je n’aurais de réponses à mes questions sur mes origines…Le secret était parti avec mes parents adoptifs dans leur tombe… A partir de ce jour, j’ai commencé à me haïr. Je devais être bien mauvaise pour que mes géniteurs n’aient pas voulu de moi, que mes parents adoptifs m’aient abandonné à leur tour de façon cruelle…Je devais être maudite.
C’est pourquoi j’étais partie seule avec pour seul bagage un vieux sac à dos, des provisions, ma carte bancaire, mon chargeur et mon tel…ah et un bon couteau suisse au cas où mes visions puissent devenir réelles…ou si je ne sais qui aurait cherché à m’envoyer chez les fous ! J’avais largué, via un sms sec et bien clair, le dernier gars avait qui je sortais, un plouk qui ne me comprendrait jamais de toute façon comme tous ceux qui l’ont précédé…A quoi bon partir avec un boulet qui finirait de toute façon par me lâcher au vu de mon caractère et de mes réactions “zarbies” comme se moquaient tous les ados du lycée !
La seule chose qui m’importait ce jour-là, c’était de trouver des réponses pour ne pas sombrer définitivement dans un abîme sans fond. Alors un rassemblement concernant les sciences occultes, ça me paraissaient être un bon début pour ma quête…
Comme je vous l’ai déjà dit, c’est là que j’ai rencontré les moines de Boscodam, dont frère Jean qui devint mon fidèle professeur et guide spirituel.
Durant des années, je m’étais plongée dans un travail sans relâche à leur côté. Ils m’avaient montré le chemin à suivre. Celui des sciences occultes, qui m’aiderait à donner sens à tout ce que j’avais vécu jusqu’alors.
J’ai sacrifié tant de mes années d’insouciance pour obtenir un poste à responsabilité au Centre Occulte de la célèbre Université d’Harvard.
Pas de sorties avec les jeunes de mon âge, seuls les ouvrages du fond de la bibliothèque secrète des moines m’intéressaient. Je voulais comprendre pourquoi j’avais ce foutu don et qui j’étais. Je voulais apprendre tout ce qu’il y avait à savoir sur les anges que je voyais et entendais chaque pleine lune à Salem où vivaient des femmes vêtues de noir, qui telles des religieuses dévouées à leur Dieu, passaient une grande partie de leur temps à préparer des élixirs, à prononcer des prières, non plutôt des incantations dont j’ignorais le sens . Je m’y rendais tous les étés avec frère Jean pour mieux les observer, et enregistrer les paroles des anges. A Salem, elles étaient plus claires, plus distinctes que partout ailleurs.
J’ai appris à écouter les anges et même à discuter avec eux. Ils m’ont confié leurs secrets, sauf un qui restait toujours muet et à l’écart. Les autres anges le craignaient.
Grâce à ces voyages, j’ai pu établir un relevé très précis du nombre d’anges encore présents sur Terre : leurs noms, leurs missions, sur qui ils veillaient, …
J’ai écrit plusieurs articles pour des revues spécialisées, donner des conférences, écrit des livres à leur sujet traduits dans plusieurs langues, mais il aura fallu attendre longtemps avant que mes pairs ne me reconnaissent comme experte en la matière. J’étais la première femme à oser tenir tête à ces machos en costume cravate qui croyaient tout savoir mieux que moi… ils ont bien failli me jeter comme une vieille chaussette quand j’ai affirmé que je pouvais parler avec mon ange gardien et ses congénères, que d’autres forces nous mettaient tous en danger. Ils étaient de la vieille école qui pense que seul un homme de haut rang social peut avoir le privilège de recevoir des messages des anges, ou une femme descendante d’une lignée de prêtresses vaudous…
Bref, c’est quand ils virent que ce que j’avais prédis dans mon livre “Nos anges disparaissent” s’était réalisé jusque dans le moindre détail le 11 septembre, qu’ils commencèrent à me permettre de travailler au sein de l’Université des Sciences Occultes avec une équipe que j’avais choisie et le matériel que j’avais fait venir de France : l’écran de détection de mouvements démoniaques, celui des anges, l’enregistreur surpuissant, et d’autres inventions réalisées avec mes amis moines et les sorcières de Salem.
Aujourd’hui, tous mes appareils s’affolaient… et un point bleu attira en particulier mon attention : le Silvarium et son ange des ténèbres se déplaçaient au milieu de centaines, voire de milliers de clignotants rouges ou jaunes. Un point noir les suivaient de loin : l’Ange Noir !
Il était urgent d’agir, le danger devenait oppressant…Une nouvelle vision me ramena quelques années en arrière, lorsque j’étais encore en France à Boscodam au milieu de vieux manuscrits qui racontaient une légende, celle de l’Ange Noir.
Je l’avais presque oubliée, et pourtant elle semblait devenir réelle là sous mes yeux…Si le Silvarium ignorait le danger vers lequel il menait son ange dont il ne connaissait vraisemblablement pas la véritable identité…Moi j’avais commis une énorme erreur en lui demandant de venir ici. Comment avais-je pu être aussi bête ? L’Ange Noir était à sa poursuite maintenant ! Il voulait récupérer … sa fille !
J’appelai Skylar, mon ange gardien, et les autres anges motards à la rescousse. Si la légende disait vrai…nous allions devoir tous affronter les pires moments de nos vies !
Magnifique ! Ça s’emboîte bien avec le récit que je mène actuellement et qui s’appelle « Le Corps».
J’aime cette Mary Grimmins surdouée, cette femme qui a du chien, une volonté de vivre et le désir de contrer la menace de l’Ange noir.
Ce point de vue de Grimmins jette un éclairage hyper intéressant sur le monde des Anges.
À tous : Mary Grimoire et O. deJavel sommes des auteurs qui écrivons chacun un récit parallèle avec les même personnages. Nous nous concertons en conversation privée. On a un fun fou à faire ça ! Vous pouvez suivre les deux histoires séparément ! Chaque histoire sera complète en soi, les récits se croiseront et nous espérons qu’ils resterons cohérents, mais y’a pas de mal selon moi à de p’tites incohérences qui pourraient subvenir !
Vive l’Ange noir ! Vive le Corps (appelé ici ange des ténèbres et vous saurez pourquoi hé hé )