Sven
Alors là, je jubile !
Non mais franchement, depuis quand qu’on parle le Latin au vingt-et-unième siècle et je ne parle même de la médiocre formule qu’il a invoquée.
Et ce grimoire dont la couverture est complètement usée, il a dû le prendre à un sorcier de piètre qualité, ce n’est pas possible autrement. Il ne sait pas que les grimoires ont un seul et unique propriétaire.
Et ce qu’il me désespère le plus c’est quand les Démons jouent les apprentis sorciers. C’est comme je me dirais tous les matins : « Tiens si aujourd’hui, je vais prendre possession des Enfers ! ». Tout le monde reste à sa place…Point.
Voilà qu’il s’énerve maintenant et il est étonné que la formule n’ait pas fonctionné ! Sérieux ? Va si que je jette la chaise contre le mur et blabla et blabla.
Son regard se pose sur moi maintenant, et en plus il fait apparaître son épée, houououou, j’ai peur.
Bon, il faut dire que mon plan a bien fonctionné.
Je surveillais depuis quelque temps les Enfers. Faut dire que ces démons de pacotilles ne sont pas très doués. Ils voulaient faire revenir leur Maître, mais ils ont oublié quelques choses… Son corps.
Parce que, évidemment, si on veut réintégrer une âme bannie, il faut le corps aussi non ça ne sert à rien. Ils n’avaient pas trouvé mieux que de tuer un humain pour que celui-ci soie le nouveau corps bon il faut l’admettre, ils n’avaient pas pris le plus moche.
Je sentais la lame de son épée au niveau de ma gorge, son regard sombre me faisait, comme dire ça, pouffé. Il croyait vraiment me faire peur. Alors qu’il allait dire quelque chose, la porte s’ouvrit de nouveau sur Bélial.
Mon nouvel ami, avec qui je me suis amusé tout à l’heure. C’était trop facile de l’énerver, mais je dois avouer que bloquer son pouvoir, pour lire dans mes pensées, était compliqué, il est puissant quand même le bougre.
Par contre, sa prémonition concernant, Kohl, n’était pas bonne ! Si j’ai bien compris l’Enfer va se rebeller… Intéressant !
Quelques minutes plus tard, après le départ de Bélial, Kohl revenait vers moi :
– Pourquoi ma formule n’a pas marché ?
– Tu es sérieux en me posant cette question ? Bon tu sais quoi ? Fini la comédie, lui répondais-je en disparaissant et en apparaissant derrière lui.
– Comment as-tu fait ?
– Non mais ce n’est pas vrai et ça s’appelle l’ancien. Je vais tout t’expliquer. Premièrement, mes parents t’ont banni pour le bien de tous, pour l’équilibre, non écoute-moi jusqu’au bout, lui dis-je en voyant qu’il allait dire quelque chose. Je suis là, pour te protéger, car d’après le parchemin que mes parents m’ont laissé avant leur mort et que j’ai découvert à ma majorité, tes chers sujets prévoyaient depuis longtemps de te détruire et en apprenant ça, ils avaient pris cette décision. Pourquoi ? Tout simplement, c’est comme le Yin et Yang, il faut un Dieu pour le paradis, un Démon pour les enfers et des sorciers, comme moi, pour surveiller le monde des humains. Ah oui en parlant de ça, la prochaine fois, renforcent tes barrières de protection, c’était trop facile de disparaître et apparaître sans que personnes s’en aperçoivent. Et désolé pour tes démons qui étaient à Stanford, je les ai détruits. Enfin bref, donc où j’en étais ah oui deuxièmement…
Je claquais des doigts, mes ailes apparaissaient dans mon dos et d’un revers de la main je fis voltiger Kohl contre le mur.
-… Ça s’était pour mes ailes et renseignes-toi avant, il est impossible de séparer des ailes à un sorcier. Bon reprenons, car on a plus beaucoup de temps… Comme je te disais, l’équilibre, si tu veux vivre encore quelques siècles, accepte mon aide et vu ton regard, je t’assure ça m’enchante guère non plus mais c’est primordial car aussi non, ce sera l’apocalypse… Imagine, un monde peuplé que de démons, oui je sais ça te dérangerais par mais il se peut aussi qu’on peut avoir un monde peuplé d’Ange, le monde des Bisounours quoi, et je suis d’accord avec toi ce n’est pas possible non plus. Donc mon plan est de retrouver le démon qui veut te détruire et au passage, venger mes parents, car je sais que c’est le même… Alors qu’en dis-tu ?
Alors qu’il allait dire quelque chose, la porte s’ouvrit avec fracas. Une armée de démons apparaissaient, à la tête de cette troupe, Tara, accompagnée de Bélial, qui abordait un sourire machiavélique :
– Alors messieurs, prêt à mourir ?
– Tara ? Dit Kohl.
– Majesté Tara… Enfin, quand je t’aurais détruit bien sûr !
Je tournais légèrement la tête vers Kohl :
– Alors tu as pris ta décision ? Car là, on n’a plus trop le temps !
– C’est bon, je te suis !
– Parfait, suis-moi !
J’ouvris en grands mes ailes et d’un coup, je fis voltiger Tara et ses démons en arrière, assez loin, pour que Kohl et moi disparaissions.
– Retrouvez les et tuez-les ! Entendais-je au moment de partir.
Je savais qu’à ce moment-là, que la guerre était… Déclarée.