Je le mets dans une boîte.
Je le cache ailleurs.
Je l’éloigne puisqu’il ne sert à rien.
Il n’est pas choyé.
Personne ne l’écoute.
Personne n’en veut.
Personne n’entend son bruit sourd qui se perd dans le silence.
Personne ne voit à quel point il saigne et il est seul.
Personne ne lui donne l’attention qu’il mérite pour l’aider à aller mieux.
Et tout cela le blesse encore plus.
Alors je l’enlève.
Je l’enferme ailleurs pour qu’il soit protégé.
Je l’éloigne de cet habitat où il est indiscutablement maltraité, mal aimé, mal comprit.
Je le mets dans une belle boîte en bois.
Cette boîte je l’ai construite à partir d’un arbre centenaire robuste et beau.
Maintenant qu’il est en sécurité, j’enterre la boîte sous l’arbre.
Dans la forêt, avec les animaux, les rivières, les montagnes, les insectes.
Au moins là je sais qu’il sera protégé.
Loin de ce genre qui ne sait que détruire, blesser et profiter.
Au moins là il est en paix et moi je ne l’entends hurler de douleur à chaque coup qu’on lui porte.