Dieu définit neuf civilisations sur terre qui connaîtront chacune leur tour pouvoir et prospérité. On retrouve parmi elles la civilisation Africaine, d’Amérique latine, d’Asie d’extrême orient, Hindouiste, Islamique, Insulaire, Judaïque, Occidentale et Orthodoxe. Aussi, Dieu voulu que ce soit une femme qui soit le guide de l’humanité avec des pouvoirs sans compter et une allégeance de toutes les autres civilisations au choix qu’elle fera … par amour. Mais il existe des contraintes pour la princesse… Elle devra choisir celui qu’elle épousera parmi les 8 élus, tous des hommes de chaque civilisation (la civilisation du père n’étant pas représentée). De cette union naîtra une fille unique qui accomplira à son tour la prophétie. L’héritière de la prophétie en devenant Reine de l’humanité aura à cœur de mettre en lumière la civilisation de son père. Elle portera aussi physiquement cette civilisation puisqu’elle hérite de ses caractéristiques génétiques. De sa naissance à sa mort, la princesse donnera à son peuple le droit de régner, de se développer économiquement et de rayonner culturellement au dépend des autres. Pour être juste, Dieu choisit à la naissance les élus de façon équitable en les marquant d’une tâche de naissance indélébile, la même pour chaque génération d’élus. Ainsi, tous les pays d’une même civilisation pourront gouverner chacun leur tour. Pour un pays, avoir un élu est une aubaine puisque cela lui apporte pouvoir et sérénité sur sa région car chaque élu est puissant et est élevé pour défendre sa patrie. Enfin, ils sont également les ambassadeurs de leur civilisation.
C’était la princesse devenue Reine qui sera chargée de l’éducation des élus depuis leur naissance. Il s’agira de leur apprendre leurs devoirs et leurs droits vis-à-vis de sa famille et de l’humanité. Elle les initiera au combat pour faire d’eux des grands guerriers et des défenseurs de leur civilisations respectives. Les représentants de la prophétie sont souvent les cibles de tentatives d’attentats et savoir repérer tout danger est indispensable même entourés d’une armée bien dressée. Enfin, la Reine se substituera à leur mère affectivement et devra veiller à leur équilibre psychologique. L’amour de Dieu, de la civilisation et de la famille. Voilà la clef d’une bonne éducation lisait-on dans les textes sacrés.
A Taganga; les garçons devenus grands étaient maintenant frères en humanité et les liens qui les unissaient étaient autant de messages de paix pour les hommes sur Terre. Ainsi la prophétie apporte la paix et crée des liens indestructibles entre les civilisations. Telle est la volonté de Dieu. Mais il existe des blessures, des manquements, des rejets qui trahissent les plus beaux messages de paix. C’est ce que pensait le prince Ismaël perdu dans ses pensées. Ismaël avait été aussi un élu mais il était aussi roi du royaume d’Arabie depuis peu mais acceptait aisément le titre de prince qui signifiait davantage pour lui. Aussi, il était très attaché à son titre de noblesse, n’en déplaisent aux jeunes élus qui voyaient en lui un être hautain et directif tout comme sa fille qui n’avait pas fait l’unanimité depuis son arrivée à Taganga.
Sa rencontre avec les élus était un non-événement pour l’héritière de l’humanité qui développait un mépris sans raisons à leurs égards. Qu’elle ne plaise pas, Amira s‘en accommodait très bien puisqu’elle envisageait une vie de pouvoir sans partage et sans amour. A 18 ans, Amira était pourtant d’une beauté sans pareille, une peau mate, des cheveux noirs brillants attachés en un chignon bas la plupart du temps. On imaginait une silhouette sans défaut sous ses robes longues typiquement saoudiennes, symbole de sa vertu et de sa soumission à Dieu. Elle avait tout pour faire rêver un homme. On disait même d’elle qu’elle était la plus belle princesse depuis la nouvelle ère. Mais son cœur était noirci par la même noirceur que son père : la vengeance.