Chapitre 10 : Premier sauvetage.
Voilà sept ans que Cali se donnait à fond pour maîtriser et dépasser son maître. Il sentait qu’il n’en était pas loin. Il avait maintenant l’allure d’un vrai homme, ses muscles montraient le travail qu’il avait fourni sans jamais baisser les bras. Il arborait une armure légère offerte par Guerro sur laquelle il s’était gravé le même dragon que son père lui avait mis sur son épée. Il lui restait quelques bases de forgerons ! Il devait progresser pour pouvoir vaincre le fourbe à la balafre. Sa dernière épreuve était de rester dans le marécage et y vivre une semaine sans aide extérieure, tout en évitant la faune autour de lui. L’ apprenti, maintenant, pouvait détecter des présences facilement dans un rayon de plusieurs kilomètres. Sa concentration était plus intense et plus fluide qu’à ses débuts. Il apercevait à quelques dizaines de mètres des ogres mais ces derniers n’avaient pas senti sa présence que ce dernier masquait de mieux en mieux. Soudain il sentit sur le chemin un convoi qui entourait un carrosse à 5 kilomètres sur le chemin le plus proche de lui.
La princesse Aude, du royaume de Gironis avait été désigné ambassadrice pour aller chercher de l’aide auprès du roi Nobet pour lutter ensemble contre une bande de brigands qui sévissaient à la frontière de leur deux royaumes. Il valait mieux se déplacer en personne pour faire une telle demande, une simple lettre aurait eu comme résultat des ricanements. Il fallait expliquer la situation actuelle de son pays et trouver une entente pour lutter contre ce fléau si bien organisé. Son convoi faisait route vers la capitale Bordes. Le commandant du convoi se sentait libérer d’avoir franchi la zone la plus dangereuse mais il n’eut pas le temps d’y penser qu’une salve d’archer attira son attention dans le ciel.
– « Bouclier » cria-t-il
Mais la plupart des soldats n’eurent pas le temps de se protéger et tombèrent sur le sol. Des chevaliers sortirent des hauts buissons aux abords de la route. Le commandant en tua 5 ou 6 mais à nouveau son regard fut attirer par le danger. Il vit trois hommes munis d’épées célestes.
– « Épées célestes » cria-t-il à nouveau. Il voyait sa vie défilée devant ses yeux car il savait qu’il ne pouvait rien contre ces chevaliers. Il rassembla ses forces et fonça sur ses ennemis, malheureusement malgré sa bravoure, il se fit taillader et tomba en héros. La porte du carrosse s’ouvrit laissant apparaître un homme à la tenue blanche immaculée et à la longue chevelure blonde. Sur torse était un lion majestueux prêt à dévorer sa proie.
– « Princesse, restez quelques mètres derrière moi à l’abri du carrosse, je vais les affronter, mais si cela tourne mal, à mon signal fuyait. »
– « Oui, Sire Francisco » dit la princesse la peur au ventre.
Le chevalier blanc avança vers eux et brandit son épée, il s’agissait bien d’une épée céleste. Le combat s’engagea, les trois hommes luttaient de toutes leurs forces, mais leur adversaire était plus fort, il paraît même des attaques à trois. Il était d’un tout autre niveau.
– « Vraiment, une bande d’incapables. Vous avez des armes aux pouvoirs surnaturels et un chevalier vous fait reculer » dit une voir arrivant par l’arrière des trois hommes.
– « Faites place, à vos supérieurs » dit une autre voix.
– « En plus de trois porteurs d’épées minables, il y a deux sorciers vus les grimoires devant vous. Un de feu et l’autre de foudre vu les couleurs. »
« Je vois un connaisseur » dit le sorcier de feu.
« Archers, tirez maintenant » indiqua l’autre sorcier « Tirez !!!» s’énerva-t-il
« Veuillez parler, moins fort, vous allez attirer les ogres du marécage !!! » se moqua Cali en débarquant par l’endroit où se trouvait les archers.
« Comment, occupez vous de lui pendant que nous combattons celui-là » hurla le sorcier de foudre furieux de l’arrivée d’un inconnu.
Les trois hommes avancèrent armes aux mains en direction de Cali désarmé. Le premier l’attaqua, il l’évita et lui asséna un coup de poing au ventre qui le cloua au sol. Le deuxième n’eut le temps de rien, la paume ouverte du jeune chevalier, l’agrippa au niveau de la tête et l’écrasa tel une crêpe au sol. Le troisième tenta de fuir mais en se retournant, il aperçut Cali Qui lui lança un coup de genou au niveau du genou. Pendant les sorciers envoyaient de nombreuses attaques sur Francisco, quand l’un d’eux arrêta et tomba au sol assommé par derrière par la tranche de la main de Cali. L’autre sorcier se tourna à peine vers son collègue qu’il se fit transpercer par le chevalier blanc qui ne lui laissa aucune chance. Ce dernier décida de venger ses hommes et acheva les hommes à terre. Cali s’était placé devant la princesse pour qu’elle n’assiste pas à la scène.
– « Merci pour votre intervention » dit-elle timidement.
– « Mais ce n’est rien, je passais par là, et je ne supporte pas les attaques de lâche ». dit Cali en rougissant. Il faut dire que pendant des années, il n’avait pas eu l’occasion de voir une femme et cette dernière était de toute beauté avec sa chevelure blonde qui lui descendait au bas du dos. Mais ce qui l’attirait était ses yeux d’un bleu intense dont le regard vous charmez du premier coup. Francisco brandit son épée vers Cali.
– « Qui êtes-vous ? Que nous voulez-vous ? »
– « Je m’entraînais au maniement de mon épée dans ,les marécages non loin d’ici et j’ai senti votre ainsi que des brigands, j’ai décidé de venir vous aider le plus rapidement possible. »
– « Pourquoi tant de questions, cet homme nous a aidé, on peut lui faire confiance ! » insista la princesse.
« La confiance n’est plus de nos jours et cette attaque nous le rappelle . Comment savait-il notre itinéraire et d’autres questions sont en suspens… » ronchonna le chevalier blanc.
« Je comprends votre situation, je vous propose de vous mettre à l’abri, si vous le désirez. Laissons le carrosse et dirigeons-nous en brouillant les pistes vers les marécages. Mon maître a une cachette sûre. »
« Suivons-le c’est un ordre et pas de commentaires Francisco »
« Bien, princesse. Je vous suis » bougonna le râleur.