Chapitre 18 : Des combats et un combat
A nouveau dans le tunnel, Cali est au milieu d’hommes et d’une femme. Il se concentrait paisiblement laissant certains se moquaient de lui et lui signalaient ce qu’ils allaient faire de lui au milieu de l’arène. Pour lui il y avait dix hommes regroupés devant lui dont Santa qui était très puissants, ainsi que la seule femme qui ne maniait pas l’épée mais la lance avec nu bout pointu. Cali n’avait jamais vu cela comme sa tenue en peaux d’animaux. Il existait une légende sur une tribu de l’est d’Engomer où dans une forêt se trouvaient des guerriers et des guerrières aux armes qui sortaient de l’ordinaire mais dont la technique était supérieure à la normale. Mais le candidat qui attirait le plus le jeune chevalier était un jeune concurrent à peu près du même âge mais dont le visage ne laissait transparaître aucune émotion, alors que ces yeux marrons lancés des cris de colère. Ses cheveux longs noirs étaient assortis à sa tenue sombre.
Énervés de l’absence de réponses à leurs provocations, les chevaliers autour de Cali se mirent à harceler la guerrière à la peau de bête.
– « Pour fêter ta défait et ma nomination, je te propose de passer la nuit avec moi, là tu seras comblée ma jolie ! » dit l’un en entraînant les ricanements de son auditoire.
– « Si j’étais vous je m’éloignerais d’elle, elle est une des plus dangereuse ici ! » signala Cali au beau parleur.
– « Ça y est l’invité de ce pays de branquignoles vient à la rescousse d’une pauvre femme en détresse. Quel héros tu es ! » répondit le coq au milieu de sa basse-cour.
– « C’est plutôt à toi que je sauve la vie, ma belle » fit le jeune homme, faisant monter l’énervement des hommes autour de lui.
– « C’est l’heure ! Réglez cela dans l’arène, bandes de singes sans cervelles ! » dit la femme.
Elle se prénommait Iclare et venait de la tribu des Rinper dans la for^t de Moulins à l’ouest du pays. Elle était là pour s’enrôler auprès du roi et envoyait sa bourse à sa tribu car il devenait difficile de se nourrir. La grille s’ouvrit et la clameur se fit entendre. L’arène était comme neuve, aucun obstacle, une vue dégagée pour les spectateurs. Une voix surgit pour demander le silence et faire une annonce :
– « Bien, vous êtes cinquante combattants, seulement dix peuvent prétendre à la formation de chevaliers royaux, les autres repartiront chez eux sans leur arme céleste. Le but, mettre hors d’état de nuire les autres. Attention, vous ne devez pas tuer vos adversaires, les envoyer au sol , les désarmer ou les blessés. Votre but être dans les dix premiers. Alors prêt, mettez vous en place et au gong pas de quartier, tous les coups sont permis. »
Les combattants se dispersèrent et Cali pensa qu’il fallait mieux s’éloigner du groupe de dix qui semblait le regarder. Le gong retentit. Cali n’eut pas le temps de regarder autour de lui que le groupe du beau parleur soit une dizaine était au sol. Il se retourna et croisa le regard de Iclare qui s’en alla, c’était comme si elle le remerciait pour son intervention et vu son niveau il valait mieux l’éviter. Le jeune chevalier n’avait encore sorti son épée quand il arriva sur son premier adversaire qui l’attaqua par derrière, Cali évita le coup tout en lui donnant un coup de coude dans le ventre et le désarma en suivant. Il n’eut pas le temps de profiter de l’ovation du public qu’il se retrouva entouré par les dix chevaliers expérimentés dont Santa faisait parti. Il jeta l’arme de son adversaire précédent et sortit la sienne.
– « Maître Santa, c’est avec honneur que je vais combattre et j’espère que vous serez fier de mon évolution. » dit-il en regardant son premier maître dans les yeux.
– « Je n’ai jamais formé d’apprenti, mon garçon. Tes ruses n’ont pas lieu d’être et tu ne me perturberas pas aussi finalement » lui lança Santa qui ne savait pas du tout qui était ce jeune homme
– « Je vais donc tâcher à ce que vous vous souveniez de moi et ce que vous m’avez appris dans ce village de forgerons. » répondit Cali.
Le jeune chevalier pensait à ce que lui avait appris son maître : « quand on est encerclé, il faut parer les attaques sans montrer de failles et préparer la contre-attaque quand l’occasion se présentera . »
L’un des hommes attaqua puis un autre, Cali ne fanfaronnait pas, les coups pleuvaient pour le moment, il voyait tout arriver mais cela s’accélérer. A son tour Santa se lança au combat tout en demandant aucune intervention. Le grand gaillard dominait par sa force mais le jeune chevalier s’en servit pour lui faire taper le sol et lui assénait un coup avec sa poignée dans le ventre.
Dans les tribunes, la princesse ne pouvait plus regarder, alors que derrière elle, un homme se réjouit à la vue de la future chute de cet insolent de chevalier qui avait oser lui répondre. Santa au sol les autres hommes se dirigèrent en même temps vers Cali qui planta son épée au sol. Une explosion retentit envoyant à dix mètres tous les assaillants surpris par la déflagration. La mine de Mory changea à l’opposé de celle de la princesse qui rayonnait. Cali récupéra les épées de cinq d’entre eux, les élimina par la même occasion, quand il vit arriver la lance qu’il esquiva. Derrière lui un homme tomba à terre. Iclare sauta par dessus le chevalier et récupéra sa lance dans l’épaule de son ennemi. Le gong retentit et les applaudissements résonnèrent. Les vainqueurs firent un tour d’arène sous la clameur du public. Cali, Iclare, Santa et le jeune homme sans émotion faisaient partie des dix sélectionnés. Le général Mory n’était pas fier et ne parlait plus, sa tête montrait à quel point le fait de n’avoir qu’un seul de ses soldats qualifiés qui en plus avait fini au sol était une honte pour lui.