SOMMAIRE :
PROLOGUE ( SVP pas encore)
I– CHARITÉ FUNÈBRE
II– LA MORT RÔDE TOUJOURS
III– SUSPECTIONS COLLECTIVES
IV– JUGEMENT PARTIAL
V– OSTRACISME
VI– LA SÉPULTURE DE PIFANDA
VII– LE POINT DE NON-RETOUR
VIII– LE COURROUX DE BABAGNACK
IX– L’IMPRÉCATION
X– LE FAMLA
XI– CONJURATION MALÉFIQUE
XII- LE COMPTE À REBOURS
De retour chez elle, cette fouinarde voisine alla raconter à son mari tout ce qu’elle avait vu chez les Babagnack à travers leur baie. Évidemment, il ne la crut pas et décida d’aller lui-même vérifier cela avec elle.
Arrivé sur les lieux, il jeta un œil à la fenêtre et ne vit qu’une paisible famille assise autour du feu de bois, en train de surveiller la cuisson d’une marmite. Son homme se mit aussitôt en colère et gifla farouchement sa femme en lui reprochant de le déranger pour des bêtises.
– Idiote ! Chienne ! Animale ! Saleté de femme ! C’est quoi ces couillonnades ? J’ai beaucoup mieux à faire. Salade !
Et il s’en alla très contrarié, laissant sa mousmé honteuse et incrédule. Puis, elle aussi retourna à sa cagna.
Lors de leurs rites sataniques, seul Babagnack et Amita avaient passé le pacte maudit. Par conséquent, c’est eux qui pratiquaient la sorcellerie pendant la cadette Melal ne faisait généralement que les observer. Elle faisait aussi le guet. Ne s’avouant pas vaincue, car bien confiante de ce qu’elle avait vu, cette villageoise partit voir la neuvième femme de Yingui. Cette cheffesse était sa grande-sœur qui s’était mariée trois ans auparavant. Elle lui narra tout ce qu’elle avait vu. Malheureusement, elle ne fut pas prise au sérieux. En outre, elle reçut les menaces de celle-ci.
– Kumba, ça suffit ! Arrête ! Je ne veux plus rien entendre.
– Mais enfin Ilick, il faut me croire. Je t’assure que Baba…
– Hé ! Tais-toi vite ! Es-tu folle ? Ne t’avise plus de prononcer ce nom ici à la chefferie. Tu veux casser mon mariage ?
La cadette voulut insister pour convaincre son aînée. Mais cette dernière se leva agacée et quitta la pièce en l’interdisant de la suivre. Puis elle prit congé d’elle.
Le lendemain, profitant du rassemblement des notables à Po-Le, sous l’arbre a palabres, Kumba se mit en retrait avec le deuxième notable qui était un ami de son conjoint et lui conta ce qu’elle avait vu chez les Babagnack. La sommité, par contre, fut très intéressée. C’est dans cette optique, qu’il en discuta avec ses coopérateurs qui le furent aussi. Ensemble, ils commencèrent à faire le rapport avec les tristes événements survenus, il y avait à peine deux jours. En effet, cette réunion fut organisée dans le but de préparer les différents deuils et soutenir les familles éprouvées.
Les huiles étaient vraiment convaincues que Babagnack et ses filles interpellaient les démons pour détruire le village Ndiki-Nen. Ils se remémoraient la dernière phrase qu’il leur avait lancée le jour de la première pluie torrentielle.
– Tu as raison. C’est lui qui est derrière tout ce déluge. Accorde le troisième.
– Pauvre de nos camarades disparus ! Pleurniche le deuxième.
– Ne vous en faites pas ! On va le faire ça dur ! On va se venger ! Dis le cinquième.
– Allons chez Yingui ! Ordonne le premier.
Puis les quatre rescapés se mirent en route.
Mais pour convaincre le Maître Yingui, qui était lui-même absent à Po-Le, il fallait des preuves ou les attraper en flagrant délit. C’est alors qu’ils mirent en exécution un complot, mais ils s’arrangèrent pour ne pas informer leur supérieur.
À trois mètres de chez Babagnack, il y avait un grand manguier. Quelqu’un devra y monter et observer à travers la partie du toit arrachée lors de la dernière tempête. Cette idée leur vint de Kumba, la sœur de la neuvième femme du dirigeant de Ndiki-Nen. Son conjoint était un habile grimpeur de profession.
– Si l’on aperçoit des ombres danser contournant un feu, et y jetant diverses choses, alors c’est de la sorcellerie. Affirme le cinquième.
– Cette pratique taboue a été strictement interdite par le chef du village. Rappelle le premier.
À SUIVRE…
Je saute sur la suite dès que je la vois sortir et suis toujours décue quand ça se termine. Je voudrais en savoir plus. Arriveront-ils à les prendre en flagrant délit? Qu’arriva-t-il à Babagnac et ses filles? C est trop de suspens. Je suis passionnée
Oh merci Aurore, t’inquiète je vais le faire aujourd’hui s’il plaît à Dieu.