Tu as souffert et respiré un grand coup
On t’a lavé jusqu’aux yeux mais tu n’y voyais rien
On t’a dit: lève la tête, ouvre tes bras
Et depuis, tous les matins, c’est le même tintouin
Tu dois trouver l’amour, chercher les mots à dire
Mais tu vis dans un monde d’évadés dévastés
On t’a dit: faut marcher, ne jamais t’arrêter
Mais l’espoir t’a piégé, comme un zombie condamné
Faut marcher… mais pour aller où?
Ta vie c’est du vent qui déchire tes illusions
Essouffle ton souffle dans l’eau et te noie en dehors
C’est la nuit qui assombrit ton couloir-de-la-mort
L’amour te quitte, puis renait, mais jamais comme avant
Car tu ne sais plus faire semblant, à présent tu y vois
C’est ta vie, en marge de la leur, mais qui le veut?
Ta faiblesse te blesse le cœur mais ne ferme tes yeux
Même dans l’ombre des éclats de néant t’outre-tombent
Comme la pluie qui tombe sur La stèle
Tu es un pauvre type qui vit en attendant que ça cesse
Ton âme est en carafe quelque part mais ailleurs
Ton corps qui ne le sait ne lui appartient déjà plus
Le marbre des ans défie la pierre qui n’est plus angulaire
Tout être qui ne plait déplait à l’être qui l’a fait naître
Influant sur son destin, il crie haro et appelle les chiens
Alors tu repasses sans cesse le film de vie que tu ressasses
Cherchant l’erreur que tu n’as pas commise et puis tu meurs
Et c’est enfin que tu seras heureux.
RHD
Très beau mais très triste. Juste la chut personnellement je n’aurais pas utilisé le futur. Mais cette remarque n’est qu’un avis qui n’engage que moi sachant qu’en matière de poésie personne ne devrait émettre son avis. Désolée… Je me souviens encore de mon bac de français je suis tombée sur le poème de Harmonie du soir de Baudelaire. J’ai débité ce que j’avais appris en cours puis avant de sortir je me suis permise de demander au professeur si je pouvais me permettre d’ajouter quelque chose en temps qu’auteur anonyme de poésie et je lui ai dit ce que je viens d’écrire quand j’y pense j’ai été gonflée. D’un autre côté ça a été payant. ?
Petite coquille : Ton corps qui ne le sait…
Hello Marie…
Merci pour ton aide (j’ai corrigé mon étourderie). Et j’en profite pour te dire que j’apprécie beaucoup de pouvoir partager ton ressenti.
Ainsi, pour réponse à ta suggestion, il me faut préciser ma pensée :
Dés lors que nous naissons, munis d’un corps de matière, nous sommes contraints de guider icelui tant mal que bien jusqu’à sa fin inéluctable…
Mais qu’en est-il de notre "Âme-Conscience"?
Autrement dit, ne fois que la mission est accomplie… (à la condition d’admettre la spiritualité sans pour autant parler de religion) la question est: que devient alors notre "essence"?
Mon texte se veut méditatif: ainsi il convient de percevoir le vers 27 en tant qu’idée de "Vie après la vie".
ça n’est donc pas une "chute" mais une pensée résumée (au même titre que les vers 9 & 18).
Bien amicalement de Robert