Traversée de la Colombie en moto

7 mins

CARTAGENA :

Voilà 3 mois que nous sommes en galère 4 mois que nous nous sommes rencontrés avec Olga.

DÉBUT JUIN 20 : Après le naufrage d’ Acapella sur les côtés colombiennes le 21 février, nos aventures diverses á Baranquilla et Cartagena, sur la côte atlantique, guettant impatiemment la fin de la quarantaine pour début juin et finalement déçus de voir que les transports nationaux ne reprendrons pas avant juillet ,ni tenant plus et désirant nous rapprocher de la famille d’ Olga, j ‘ai une idée . Pourquoi ne pas acheter une vieille moto comme on en voit absolument partout ici et partir vers Médellin et Péreira en moto. C’est discret. En général ces motos ne parcourent pas de longue distance d’ où l ‘avantage d’être moins repérés par les flics et donc plus de chance de passer au travers des filets de surveillance en place avec la quarantaine

Lundi 1er. Juin 2020

Nous avons donc parlé à quelques jeunes du quartier et aujourd’hui , ils nous ont proposé 2 Suzukis á peu près semblables. Après quelques essais .Nous prenons une décision et nous voilà propriétaire de cette engin de 115cc. 2temps. Elle pétarade un peu, mais dans l’ensemble ça va. Sept cent mille pesos ou un peu moins de deux cents euros à ce prix là, on ne peux pas se plaindre. En fin d’après- midi, nous sommes en route. 

Après avoir récupéré nos affaires au New Palenque, l’hotel-résidence qui nous a reçu pendant plus d’un mois. Nous sommes en route. Premier objectif , sortir de Cartagène et prendre la route de Medellin . Ensuite nous pourrons nous arrêter pour la nuit . Nous trouvons un hébergement vers 22heures. Tout va bien nous sommes en route à peu près cent kms de parcourus.

2juin :

Réveil vers 8h ce matin ,beau temps. On prends la route après un rapide Tinto . C’est tout ce que l’hospidaje nous propose.

Un coup de kick à l ‘ancienne et nous voilà partis. Nous roulons en moyenne à environ 70 ou 80km heure. Parfois moins la relative puissance de cette petite moto ne permet pas des envolées . Non, c’est plutôt une ballade á travers la campagne colombienne, une expédition disons un peu de l’extrême, un sac sur le réservoir, un autre entre nous. Voilà pour les bagages . Nous sommes vraiment satisfait et soulagés. Heureux de nous échapper et d’ avoir enfin pris la route .

3 juin

Ce.matin nous nous réveillons dans un village qui semble être un arrêt privilégié des routiers

Un grand, immense parking à camion, alignés en face de l’ hôtel des tiendas en tout genre et la.station essence qui jouxte le tout. Nuit paisible. Aujourd’hui une nouvelle étape nous attend.Nous arrivons sur un parcours de montagne. Peu à peu la température baisse et la route grimpe de plus en plus , créant des ralentissements et des arrêts de plus en plus fréquents encombrés de semi-remorques . Ce matin en faisant changer ma chambre à air pendant que nous déjeunions d’une fritas et arepa arrosés de cafés et chocolat , le mécano m ‘a semblé sceptique quant á notre passage des 2 pics montagneux qui nous attendent, avec cette moto qui fume et fait un drole de bruit ! .. en constatant l ‘ampleur de la tache ,je comprends mieux son raisonnement et c’ est vrai qu’entre le traffic,les ralentissements et les côtes abruptes, le tout entre froid et pluie la tache est ardue et plusieurs fois il faudra faire patiner l ’embrayage et pousser un peu pour pouvoir repartir après un arrêt travaux où bouchon. Après 2 Bonnes heures et demi, nous sommes frigorifiés, je ne sens plus mes doigts, trempés jusqu’ aux os Heureusement nous trouvons une tienda pour un café et se réchauffer un peu. La Bonne nouvelle de la serveuse , c’est que passé ce péage marquant le sommet, il y a 3 km seulement. Jusqu’au prochain Bourg. En effet, nous y trouverons un hotel et de quoi nous restaurer . Une journée courte, á 14h nous sommes su chaud sous la couette. Au sommet de ce Premier pic, le plus dur semble accompli. Medellín n ‘est plus qu’á 150 km . Nous sommes á YARUMA, dans la région d ‘ Antioquia don’t Medellin est la capitale. Dehors la pluie et la grisaille ce sont intensifiés . Le froid persiste.

Le 4juin

Réveil emsoleillé ce Matin . Ouf ! Nous pouvons reprendre la route. Vers 9 heures, nous attaquons la descente sinueuse vers la vallée et effectivement la température remonte avec la baisse d’altitude en cette belle journée printanière. Un Paysage rurale et campagnard nous accompagné. Vallons et courbes se succèdent nous révélant une nature toujours plus radieuse. L’air doux nous caresse et notre épopée va de l ‘ avant. Un pneu crevé le 2eme jour ,un changement de pneu pour un d’ occasion , finalement un changement de chambre à air au Matin du 3eme, viendront á bout des problèmes de roue avant . Une journée délicieuse nous amène d’abord à Santa Rosa où nous nous attardons un peu , le temps de quelques photos avec la statue de l ‘ ours.

Puis la route á nouveau avec à l’ horizon prôche ,Medellín, rendue célèbre par Pablo Escobar et son cartel de la cocaïne. En bon touriste interessé par les spécialités locales , je me ferais un plaisir de gouter aux spécialités du terroir . Au maroc c ‘ était l ‘ excellent hashish, ici ce sera la purée ,cocaïne pure ,excellente, mais comme toute bonne chose á savourer avec modération. Nous sommes en ville vers midi.

Dans le chaos circulatoire de la mi journée, nous perdons pas mal de temps en fausse direction . De plus nous tombons en panne . Cette fois ci, sur un boulevard exterieur. Un rapide renseignement pris auprès d ‘ un taxi nous indique qu’ un taller moto se trouve à la prochaine bretelle. Je pousse donc sur une dixaine de minutes et un des mécanos m’ayant apercue ,court à ma rencontre . 1 petite heure et 25 mille pesos (5€) plus tard ,nettoyage de carburation et bougie et nous voilà reparti en direction du centre ville . Un peu d’ hésitation, mais nous y sommes enfin. Un parking pour la moto et nous voilà partis en recherche d ‘ hotel económico. Nous essuyons trois refus quand ils constatent que je suis un estranjero. En effet avec le covid, Les etrangers font un peu peur. Cela ne fait qu’ accentuer cette méfiance naturelle que semblent avoir les colombiens pour les étrangers . Somme toute réaction normales, mais qui crée un peu plus de complications .

Week end agréable, ville vivante. Cadre montagneux accompagné d’une douceur et d’une luminosité printanière. Nous déambulons le long des trottoirs et rue piétonières aux rythme de la foule bourdonnante de ce vendredi. Nous errons. Je découvre et Olga retrouve l’ air de sa région..

Finalement nous trouvons une chambre le prix est un peu plus élevé , mais nous nous en contentons. A nous Medellin et le W.E. .. Oups une petite angoisse nous attends quand la machine à sous refuse de me payer. Un virement en retard. Après quelques coups de fils infructueux, nous nous résignons à attendre. A ce moment là, nous n’avons pas payé la chambre et la perspective d’ une nuit sur un banc ne nous excite pas plus que ça . 17heures , toujours rien….18h . Je pianote sur mon mobile , code banque…attente.. BOOM!!????Jack Pot .ON est sauvé !! . Vite la machine , des sous, et à manger…bon week end…..Samedi matin après 1 soirée »arrosée », mais sans possibilités de sortir puisque la quarantaine condamne les bars et cafés… Nous décidons de reprendre la route.

LE 5 juin : BELLE JOURNÉE !

Au gré des boucles et lacets,des pentes descendantes et ascendantes, alternant entre campagnes et bourgs,notre pétrolette nous enlève vers notre destin….

Amana.: Encore un coin de paradis . Cette bourgade toute en pente abrupte avec son centre ville tout en bas .., flanqué d’,une longue rue montante et d’une descendante qui mènent à la place du village, nous accueille ce samedi crépusculaire .la route fut bonne mais les indications étant rares ,nous nous sommes perdus plusieurs fois . Une cinquantaine de kms parcourus et un moteur explosé . Voilà le bilan . Notre chance légendaire a voulu que la pente douce sur plusieurs km nous permette d’ arriver jusqu’ici en roue libre. Les tallers moto ne manquent pas et le 3eme visité nous apprends que la bièle à du jeu,que le cylindre est rayé et que le piston prend l’air . Ok ya plus qu’à . Je lui demande un prix mais il m’assoie .Finalement il fera le travail minimum . C’ est à dire un piston neuf et des segments neufs. Je veux essayer d’arriver mais la suite nous montreras que j’avais tort . Nous sommes donc ici jusqu’à au moins lundi voire mardi… L ‘air pur et la campagne environnante ,le village accueillant , le petit hotel rustre mais respirant l’ambiance montagnarde, font pour un cocktail de plaisir et de romance avec ma dulcinée. Peu de chose rendent les gens heureux et pour nous ce que nous trouvons ici nous satisait. Mais n’est ce pas lá la magie des amoureux , ils ne vivraient presque que d’Amour et d’ eau fraîche et ici , l’ eau est bien fraîche. Surtout sous la douche.. 

Le 8 juin . Mardi matin nous enfourchons notre moto remise en état et nous voilà partis… Pas loin. Nous passons Bolombolo , avec difficulté . Dès bruits étranges et une perte de puissance. Laissent pressentir les ennuis. .Nous passons le village donc situé à quelques dizaines de kms seulement de notre point de départ et environ un kms plus loin le moteur bloque. . Cette fois il va falloir faire ce qu’il faut ou abandonner la moto… . Ambiance à la Colombienne pas de stress et on s’entraide……. Bolombolo est traversée par la nationale qui est aussi son artère principal. Tout les commerces sont alignés sur cette avenue Arrêt .je laisse Olga sur le bord du chemin avec nos sacs et pousse la moto jusqu’ au village .La je rencontre un gars qui me propose de m’aider pour les sacs. Retour la moto . On récupère Olga et les sacs et avec notre « copain » nous revenons sur Bolombolo. Discussion avec les uns , les autre et un voisin nous propose de récupérer les pièces nécessaires à Medellín il y sera demain . Le mécano refuse la moto dans un premier temps puis le lendemain après midi il l’a rentre au garage . Le jeudi matin nous avons les pièces neuves et vendredi matin la moto bien prête cette fois ci, nous reprenons la route . Entre temps nous sommes restés dans un petit hôtel tranquille et économique , nous avons silloné le village, respiré l’air pur et gouté au specialités locales. Somme toute cette moto nous permet vraiment d’apprécier le voyage en nous forçant à ralentir . Vendredi nous reprenons la route .Nous avalons les derniers 180 kms et nous voilà en vue de Péreira. Un dernière frayeur nous attends a environ 70kms de notre destination . Un barrage de police . Contrôle.Quoi ! Pas d’assurance . Moto immobilisée. Olga pleure , explique notre aventure et notre besoin de rejoindre sa famille… »c’est bon allez y …. ( elle est trop jolie . Personne ne lui résiste .). Ouf .! Si près du but..

Péreira: ballade au centre en ce milieu d’après midi , nous décidons de passer la nuit avant de rejoindre sa famille le lendemain.

Mission accomplie : Nous sommes à Péreira… 1000kms parcourus. Belle aventure !!!… Que nous réserve la suite . Toujours cette attente interminable ..quand les vols internationaux reprendront-ils?…..

A suivre,….

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