La chasse était ouverte pourtant, il ne souvenait pas d’être en possession d’un permis de chasse et encore moins qu’il avait épinglé une pancarte portant l’inscription « à tirer » sur son dos. John ne savait plus trop s’il était la proie, le chasseur ou tout simplement le chasseur chassé. Il n’avait plus la tête à penser à cela depuis qu’il s’était jeté dans ce jeu de cache-cache au milieu de tous ces corps qui tressaillaient d’extase et s’entrechoquaient.
Steve se faufilait comme une anguille entre les roches, jetant de temps à autre un regard en arrière pour l’observer le suivre et affichait un sourire sadique. John le perdit au détour d’un couloir menant au premier étage où se trouvait des belles chambres à thèmes. L’endroit était plutôt calme comparé à la salle principale. Il soupira lourdement.
Il s’est bien moqué de moi, pensa-t-il déçu.
La frustration l’envahissait alors qu’il s’arrêta dans le corridor. La musique l’assourdissait alors que le creux de ses reins était brûlant d’envie.
— Alors, la souris est enfin tombée dans les griffes du chat ?
Cette voix…
John n’eut pas le temps de se retourner que Steve le neutralisa en le collant face contre-mur et lui posa devant la bouche un mouchoir imbibé de chloroforme. Le Millionnaire eut beau se débattre, il sombra vite dans une inconscience la plus totale. Le joueur de Football américain le relâcha et l’observa s’écrouler, endormi, sur le sol. S’accroupissant, il caressa son visage.
— Je suis sûr que tu seras la chienne la plus parfaite de ma collection…, murmura-t-il en ricanant.