Pour gens de grande candeur, souvent il fit briller les lumières.
En odeurs de sainteté, longtemps, ses cierges se consumèrent
dans les ors des cathédrales depuis, devenues centenaires.
Sacristain, à la chandeleur il accompagne les prières
de ceux partis croiser le fer avec Saladin et ses frères.
Quelques uns ne sont pas encore revenu de ces croisières…
Trafiquant d’indulgences, allègrement il se rémunère
Le salut à ce prix déclencha la colère de LUTHER
Prêcher dans le Désert condamnait la porte des cimetières
Justes et religieuses raisons pour se faire la guerre…
Avec le Saint Office discuter des rondeurs de la terre
proclamer qu’elle n’était pas le centre de notre univers
pouvait, valoir aux savants et clairvoyants les feux de l’enfer…
L’inquisition en tribunal assemblé leur fit misère
Eppure si muove ! fut un de ses derniers commentaires.
La bénédiction expédiée, bedeau et son vicaire
débauchaient dans des nuits bacchanales hors de leur Ordinaire
Pour les frêles corps et les âmes qu’en grand nombre ils consommèrent
les benoites lettres vaticanes n’apaisent leur calvaire.
Ignorants, solidaires ou ceux que la curie a fait taire
les ecclésiastiques silencieux sont jugés compères.
Les missionnaires sont remplacés par les humanitaires
Les églises vides, leurs statuaires posent solitaires.
Elles s’affichent parfois dans les agences immobilières.
Centre ville, proche commerces, à deux pas du R.E.R
Un bien qui pourrait séduire les amoureux de vieilles pierres.
En d’autres temps et sous d’autres cieux l’histoire se réitère
Pensez le, croire, en soi et en tous les Hommes n’est pas sectaire
Eppure si move : Et pourtant elle tourne a maintenu Galillée avant de se rétracter pour éviter le bûcher…
Bonjour et Merci Cora Line,
Dommage qu Érasme et Galilée tous deux contraints dans leurs propos n’aient pu se rencontrer.
L’un et l’autre ont traité de la vérité. Une vérité, bien souvent, incisive, acérée comme une fine lame. Prudents toutefois ils l’ont cachée derrière une solide armure faite de savantes tournures doublées d’une cote de mots destinée à les protéger des mauvais coups qui pourraient leur être portés par rois, princes, papes ou cardinaux.
A la vue de ce qui se passe sur celle que l’on appelle encore la belle bleue, boule puante en devenir, on pourrait penser que Gaïa ne tourne pas rond.