Sinueuse aux courbes que je devine
ondoyante en une parade nuptiale
Proserpine de mes nuits, mon idéale.
Hantant chacun de mes rêves torrides
immaculés de ta grâce fluide
en nos nocturnes ébats
d’où tu triomphes ma reine de Saba.
Armée de ton irréelle langueur
chaloupant durant nos tendres heures
ruisselante et chaude de ta sueur
une autre nuit tu avives mon ardeur.
Zélée à me faire perdre l’esprit
voici donc encore plus épris
attachée à ton âme et ton corps
née pour toi ma flamme encore.
De sous une croix blanche
émerge l’ombre d’une branche
ne cachant que quelques moments
bien notre tendresse d’amants.
Oserai-je espérer un jour les noces
sanctifiant pour la vie notre Éros ?
Susurre à travers les feuilles
Cupidon nous voyant d’un bon œil
« Hume donc encore son parfum,
et retiens la donc un jour sans fin. »