Innocente corruptrice d’âmes naïves,
Dont la peau chante sous les caresses fort louches
La mélodie de la chasseresse farouche,
Effleurant la flèche de sa candeur lascive.
Dans les boucles de sa chevelure pensive,
Tous les honnêtes chemins mènent à sa bouche.
Dans la nuit, lorsque les lèvres enfin se touchent,
Les deux cœurs embrasés partent à la dérive.
Mon appétit réveillé de l’avoir humée,
Mêle en un seul le barbare et le fin gourmet,
Oubliant un peu vite ici qui est la proie.
Égarés dans la lueur de la pleine lune,
Gibier ou chasseur qui sera assez adroit
Pour clore la battue d’une bonne fortune ?