C’est souvent terrible, le travail de l’adulte.
Enfant, c’est l’apprentissage, caractérisé par une présence passive dans un endroit chauffé où des personnages de moins en moins imposants n’exigent de nous que quelques efforts minimes pour nous laisser accéder une fois l’an à un niveau supérieur.
Adulte, c’est l’exploration de lieux divers, rarement calmes, où on exige le plus souvent de nous un effort soutenu sans autre compensation que la possibilité de se nourrir et de dormir à l’abri des intempéries.
Nous autres enfants ne devrions jamais nous presser d’atteindre les niveaux supérieurs, car le monde de l’adulte est un trompe-l’œil. On y trouve surtout de l’angoisse et de la fatigue, et très peu de liberté.
Pour beaucoup, c’est la mort des rêves et le commencement de la survie.
Un de mes collègues disait, plus tu es haut dans la hiérarchie, plus tu es près de la porte !
A contrario, plus tu es petit, moins tu es payé, plus tu es fliqué.