Parfois l’ombre de mon chemin croise un sombre rempart,
Un repère accroché à un souvenir épars
Qui me plonge au travers d’une faille hors du temps
Durant un instant intemporel et absent.
En un sursaut, ce reflet des ans me fait face,
Et me fixe ; tel un regard froid et indiscernable.
A travers le vécu innocent du présent,
Il plonge directement chacun de mes instants
Dans des sous-bois miroitants discrètement
D’imperceptibles souvenirs ineffaçables.
C’est une cascade de pierres claires, presque invisibles et sombres
Chacune prenant appui sur une autre plus profonde
Ce vent soufflant du néant hante mon présent
D’un voile bleuté léger, reflet sans fin
d’un passé cependant trépassé.
Perdue dans ce paysage irréel de reflets, je perds pieds sous cette clairière bleutée
Se noyant dans l’eau delà de l’imaginaire
J’aime beaucoup!