Chose que je ne fais pas car ça n’a pas d’utilité :
Je m’autorise d’exprimer mon ressenti sur des différentes choses, d’annoncer ce que je découvre au fil des ans, bien qu’ayant appris la leçon avant que les autres s’y emmêlent.
Des larmes
4 mins
À libre penseur…
J’ose à peine rire que nous cultivons la pensée par des éléments extérieurs qui perturbent et bousculent notre mode de vie.
Irais-je, moi également, me confesser en ces croyances, naufrage du délire en furie, inévitable esquisse piètre, quand je devine fort longtemps qu’il y a des versets amusants et horripilants qui s’accroissent et s’affaissent en ce vaste continent terrestre imbibé de mystères disparates, diffusant un je-ne-sais-quoi exaltant, voire exubérant ?
Ma réponse est sans ambigüité.
J’admire profondément les simulacres de desseins qui dissimulent un poison mortel en cette autre légende archaïque que je bois avec aisance et qui hantent mes chimères si évasives pour tenter de surprendre, d’égayer, d’effrayer ma conscience endormie. De quel bois je suis fait ? De quelle songerie j’invente une chimère ? De quelle parole je nourris l’élasticité de mon esprit espiègle et bagarreur ? Suis-je un Homme ? Suis-je une Entité ? Ma Présence m’importe peu.
Je suis l’eau…
Rempli de doutes, d’alléchantes allégresses, de frayeurs morbides, en ce temps de poussière maladive, passive et maussade, je désire acquérir l’eau de la Sagesse. Et que s’écoule le dur labeur de mon humble esprit sauvageon que je m’efforce à contre-courant de cultiver dans cet océan immense où les flots dorment en cette paisible vallée qui cogite l’esprit aimable et dans laquelle viennent se repentir, se nourrir les multitudes de pulsions abominables, intemporelles, inexorablement bestiales et merveilleuses que je découvre avec ravissante entrave, les yeux clos, un bandage flamboyant rougeâtre sur mes pupilles dilatées, perdu sur le sentier de grains dorés, une lanterne à la main, emprisonnant un papillon aux pétales froissés du matin.
Quid de l’objectif d’insuffler le désastre de ma longue chute de bêtise sur cet immense rocher mousseux où se réveillent des lucioles étoilées, confuses, suspendues dans le vent matinal de la douceur noirâtre de la nuit enchantée, déchirant ainsi mes giboulées de songes pour une partition de croissant de Saturne aux bulles émerveillées.
J’ai tellement vu pousser le petit bulbe que je m’efforce de cultiver avec patience, qu’elle en est arrivée à son dénouement en ce temps de poussière maladive, passive et maussade. Elle s’agite au souffle du vent, bercée dans l’ignorance des ondes qui chavirent cette dantesque épave que j’aperçois au loin sur le rivage est de la côté que je traverse à travers une prairie de ronces acérées. Pauvre navire aux mâts fissurés, rongés par des vers étincelants qui soulèvent la colère des arachnides en délire… C’était bien l’ère de l’Ancien Temps ! Des rires, des larmes, des doutes, des confessions, des chutes, des soulèvements, des batailles. Et le rouge divin devient l’eau qui dissipe la noirceur de ces paroles, en vain…
J’ose à peine rire des esprits fats, des plats succulents qui dictent la loi, des mets sans juteuses histoires. C’est un amas méphitique important pour certains car l’envolée de la réalité est une lourde enclume pour répandre un Écho semblable à l’Autre. Il est commun de partager notre trouvaille dans une toile étriquée, de se donner en spéculation un spectacle admirable à travers différentes modes de communication. Je veux bien entendu évoquer la dynastie des réseaux informatiques et ses méthodes étranges pour y creuser avec tact ce que nous découvrons chaque jour. Quelle ruse sont-elles donc remplies?
En revanche pour d’autres passions, ce sont des balivernes, des pâtes de blêmes, des histoires sans queue, à la queue leu leu. Bref c’est le nec plus ultra, un puissant nectar de paroles prudes, insensées et barbares. J’y vois des créations grotesques. Ce sont des copeaux de liesses, des Confettis, des histoires de fesses que je croque à dents pleines dans les pâtes au sel ! À y pénétrer, avec violence ou raffinement, le viol de rétine est synonyme d’un abus malsain que je condamne fermement. Les langues s’enveniment, se sucrent, se gourmandisent et osent s’affranchir pour humer l’air livide qui se dégage en ces perfides lignes.
De ma Présence sans nom, j’agis de la sorte. Je suis « Un », le plus grand nombre qui pose la base de l’infini incertain.
Devrais-je me soumettre à cette civilisation branlante, de ses noirs desseins horripilants qui nourrissent la pensée de l’Autre ? Intelligemment fastueux, miséricordieux, sauvageon dans mes combats que je délecte, je deviens platonique aussi, à mon tour ? Le cœur lancinant, les sensations étranges, monte le frisson en mes veines.
Changeons d’époque !
Je peine à croire en mon esprit vagabond en une terre aride, sans eau, sans respiration. Certes, si c’est une île placide, un miasme perfide – maladie immortelle de croyances à la dérive – je dévore l’ignorance, l’avarice, le désenchantement, la fatigue de cet Autre Monde telle une puissante bête sauvage, assoiffée d’eau de rages, déversant un torrent de peines et d’expressions singulières pour y bâtir un Empire burlesque, grossier et fascinant.
Là, je suis dégoûté de ce Monde.
Je peine à rire que nos croyances soient liées par un Tout hors du commun et que sereinement je puisse hélas, continuellement, m’autoriser à annoncer que cet Ensemble est en déclin. Se cogner l’esprit aventurier, je ne recèle aucune passion en ces paroles squelettiques qui s’entremêlent avec dévotion, acharnement nauséabond : une île placide d’ignorance où se forment une montagne de maux, une épave de mots fiévreux, de libertinage, de belligérances, d’espérances, voilà ce que je perçois en ce jour ! Un mélange doux, salé et amer dans une idylle amour morte.
Il y a ni entraves, ni irrésistible passion quand je devine que nous nous emparons du monde actuel pour dicter ce que nous ressentons sur une toile partagée, aimée en retour. Ce sont là des paroles fugaces, fugitives qui anéantissent un vide abyssal. Et ce vif vide abyssal, nous le convoitons.
J’ose affirmer que je désapprouve l’entière manipulation de notre esprit que l’Autre nous donne pour raisonnement. J’ai bien compris que l’anticipation a bon dos parmi ces évènements survenus, à en devenir : quel climat étonnant, changeant ! Faisons-nous partis d’une société où l’esclavage de l’esprit talentueux, de l’esprit espiègle et bagarreur, de l’esprit sauvage, de l’esprit aventurier, se soumet à ces ignobles volontés que le monde acquiesce avec prudence ?
De quel bois je suis fait ?
De quelle songerie j’invente une chimère ?
De quelle matière mon esprit est fait ?
De quelle parole je nourris l’élasticité de mon esprit espiègle et bagarreur ?
Suis-je un Homme ?
Suis-je une Entité ?
Ma Présence m’importe peu.
Je donne pour formule du Sacrement à ce paisible copeau de liesse : une ligne droite.
C’est l’addiction de la joie,
C’est l’addition des peines,
Et tout ce que je viens de raconter à l’instant, je l’ai pensé postérieurement.
Je suis un Autre
Automne 2003
Incroyable déluge de poésie et de philosophie.
Une rébellion universelle, j’en suis tout retourné.
Ouf. Quelle souplesse ! Magnifique.
Je ne sais pas quoi dire à ces commentaires…
Une chose certaine : j’ai bien compris des Multitudes.