Vous connaissez les hunger games ? Et bien aujourd’hui, j’ai l’impression que j’y suis envoyé.
J’ai cette sale impression que cette journée ne va pas être agréable. C’est le jour de la rentrée, il est 7h30 et ça fait déjà 5 fois que ma mère me crie de la cuisine de me bouger que je vais être en retard.
Mais je n’ai pas envie d’y aller. Je sais d’avance que cette année, je vais me retrouver seule. Les autres seront plus ou moins ensemble, mais moi, je serai seule. Encore une année. J’aurai dû me faire des nouveaux amis, de nouvelles connaissances depuis l’an dernier. Mais non rien. Je suis incapable de faire le premier pas. Ma timidité me bouffe la vie.
C’est pour ça que je tiens autant à notre groupe. Mon clan.
Cette année, je rentre en terminal ça veut dire qu’en fin d’année, je devrai être diplômé. Pour faire quoi en suite ? Je ne sais pas trop. Mes parents pensent que je perds simplement mon temps avec ces études. Que c’est rare de percer dans la photographie et le journalisme. Ils auraient préféré que je sois comme Stecy ou Anna à faire de l’économie droit, pour devenir une grande avocate ou une grande économiste ? Me lancer dans une grande carrière politique ? Très peu pour moi.
J’ai besoin de me sentir vivante de figer dans le temps ces moments de vies qui m’ont fait sourire. Et je n’ai pas trouvé d’autres moyens de le faire que de les prendre en photo et les écrire.
7H45 ça sonne à la porte.
Ma mère me hurle de la cuisine.
– Carla dépêches toi de descendre tes amis sont la. Vous allez être en retard !
– J’arrive, c’est bon !
Une fois en bas elle vient vers moi, me met les cheveux derrière les oreilles.
– J’espère que tu passeras une bonne journée ma chérie, tu as grandi si vite. Dire que l’an prochain, tu partiras sûrement pour continuer tes études. Le temps passe trop vite.
Je ne réponds pas à ce qu’elle me dit. Je me contente de lui sourire.
Si seulement elle savait. Si elle savait tout ce qu’il s’était passé il y a 3 ans. On aurait perdu définitivement cette complicité. Je m’étais déjà renfermé sur moi-même, elle mettait ça sur le coup de l’adolescence. Mais à chaque remarque qu’elle me faisait, j’avais envie de lui répondre que je n’étais plus une petite fille. Que mon enfance, mon adolescence quelqu’un me l’avait prise, me l’avait arraché. Que j’aurai toujours peur d’être face à un garçon, face a un homme. Que je serai obligé de vivre avec ça sur les épaules jusqu’à la fin de ma vie.
Elle me prit dans ses bras et m’embrassa sur le front.
– Vas-y tu vas être en retard maintenant.
– Bonne journée maman.
– Bonne journée, ma chérie, a ce soir.
Je sortis aussitôt rejoindre les autres.
Dès qu’on le pouvait, on aller au lycée a pied. Ça nous permettait de passer plus de temps ensemble. Plutôt que de prendre chacun notre voiture.
– Alors Carla prête pour tout déchirer ?
Matt m’avait dit ça avec son plus grand sourire !
– C’est plutôt a vous de tout déchirer, ce n’est pas moi qui fais partis de l’équipe de basket et qui ai une si grosse pression sur les épaules pour gagner le championnat !
Tout le reste du chemin, on a parlé de ce qu’on espérait pour cette dernière année.
Une fois arrivé devant les portes du lycée, on s’est tous arrêté devant pour le regarder. C’est notre dernière ligne droite. Après, c’était fini. On avait plus besoin de rester ici, on était plus coincé ici surtout !
On a rejoint la masse d’élève qui était devant le panneau d’affichage. Tous cherchaient à savoir quelle classe leur était attribué. Le stress de tous élèves « est ce que je vais être avec au moins quelqu’un que je connais ? » .
Un stress que je m’épargnai étant donné que je connaissais déjà la réponse.
Matt, Alice et Alex étaient dans la même classe, forcément. Tous les 3 sportifs, il était évident de tous les rassembler.
Stecy et Anna étaient elles aussi ensembles.
Et Jeremy et Benjamin seraient une grande partie de leurs cours ensemble.
– Allez, c’est l’heure on se rejoint devant la cafet a 12h ?
Je n’ai pas répondu à Matt tout le groupe commençais à s’éloigner, le baiser de Benjamin sur mon front me fit sortir de mes pensées.
– Bon courage Carla.
Et il s’éloigna à son tour. Du courage ? Ca, c’est sûr. Il allait m’en falloir.
Première de cours anglais… Super. Ma prof ? Madame Espuna, une obsédée du violet. Elle s’habille en violet, écrit en violet, se maquille en violet, tout est violet. Je me demandais même comment était l’intérieur de sa maison.
En plus, j’ai cette couleur en horreur. Et je n’aime pas l’anglais.
12H
La matinée est passée relativement, vite. L’après-midi, aussi, je n’ai eu que 2 h de cours, 2h de philosophie. Grosse ambiance.
J’en ai donc profité pour aller au centre, le temps que les autres finissent. Cette année, il faut, non seulement que je me trouve un petit boulot, pour pouvoir mettre de l’argent de côté, mais il faut aussi que je trouve un stage pour 3 mois.
Arrivée au centre, je vois qu’un nouveau commerce vient d’ouvrir. Avec Anna pendant les vacances, on avait vu le local en travaux, mais rien n’était indiqué pour nous dire quel type de magasin allait ouvrir.
En avançant plus près, je me rends compte que c’est un magasin de photographie.
« Mickaël photo »
La vitrine est jolie, il y a des photos de portrait, d’animaux, de paysage et de festival en tout genre.
J’arrive a voir a l’intérieur, il y a l’air d’avoir un sacrée paquet de matériel a vendre. J’aperçois des objectifs et des flash du plus petit au plus gros.
Il faut que j’entre. Que je prenne mon courage à deux mains que je me lance.
Je pousse la porte, le gérant est dos à moi.
– Bonjour, monsieur ça serai pour quelques renseignements.
Il se retourne. Je vois enfin son visage.
– Bonjour, je suis Mickaël, en quoi puis je vous aider ?
À quand la suite ? 😉
Avec la musique ça met vraiment bien dans l’ambiance!
Alors, en quoi peut-il l’aider?