Du néant au frisson. Chapitre 14.

Le lendemain en me réveillant, et ayant passé une nuit sans cauchemar, je décide de répondre à Candice.

Eliya : Hello, tout va bien et toi ? Toujours en arrêt. OK pour samedi soir.

Je décide ensuite de me connecter sur le discord que Maria a créé.

21 h 03 : Maria : Salut, tout le monde, j’espère que vous vous connecterez tous. Ça m’a fait du bien cette réunion. Je suis déjà impatiente d’y retourner.

22 h 07 : Johane : Salut, merci d’avoir sauté le pas, merci d’avoir créé cette conversation je pense que ça peut nous faire du bien.

22 h 34 : Julien : Hey, merci Maria. Je pense aussi que ça peut nous faire du bien. Et puis on pourra même parler du procès. On l’a jamais fait…

22 h 36 : Antoine : Salut.

22 h 36 : Maria : Comment te sens-tu Antoine après cette réunion ? Bonne idée, Julien, je pense que ça me ferait du bien d’en parler.

22 h 37 : Antoine : Je ne me sens ni bien ni mal.

22 h 37 : Julien : Tu es sur ? Tu as dit des choses à la réunion qui m’ont fait un peu peur.

22 h 37 : Antoine : J’ai simplement dit la vérité. Ce n’est pas le but ?

22 h 37 : Johane : Ne le prends pas comme ça, Antoine. Je pense que ce que Julien veut dire, c’est qu’on s’inquiète pour toi.

22 h 38 : Antoine : Pour moi ? Mais vous ne me connaissez même pas ! On s’est vu quoi 3 fois en tout et pour tout ?

22 h 39 : Maria : Ne le prend pas comme ça Antoine…

22 h 39 : Antoine : Et comment je devrai le prendre ? Personne n’a pris de nouvelles de moi quand j’étais à l’hôpital. Et là vous voudriez qu’on devienne amis ?

22 h 40 : Julien : Désolé, mec. C’était dur pour nous. On était aussi à l’hôpital avec Johane.

22 h 40 : Johane : Oui, c’est vrai. C’est sur on n’y a pas été autant que toi, mais après une fois sortis… Ça a été dur de se refaire à la vie d’avant.

22 h 41 : Antoine : Si vous le dites.

Il n’y a plus eu d’autres messages de la soirée ni de la nuit. J’ai vite compris que Antoine… Était autant en colère que moi. Je décide d’envoyer un message.

10 h 02 : Eliya : Salut. Désolé, j’ai vu ton mail tard, Maria. Et je n’étais pas sûr d’avoir envie de venir ici. Visiblement pas tous le monde est emballé à cette idée.

Je reste un moment avec la conversation ouverte, attendant patiemment que quelqu’un répondre. Au bout d’un moment, je décide d’aller m’allumer une clope. Je m’installe sur ma terrasse, toujours avec mon téléphone dans les mains. J’allume ma cigarette, et la, délivrance, comme une bouffée d’oxygène qui entre dans ma bouche.

10 h 23 : Antoine : Salut Eliya.

10 h 23 : Antoine : Tu as pu lire la conversation d’hier ?

10 h 23 : Eliya : Oui, j’ai tout lu.

10 h 24 : Antoine : Tu en penses quoi toi ?

10 h 26 : Eliya : Écoute, je n’ai rien à en penser. Je sais qu’on n’est pas venu te voir. Mais si ça peut te rassurer, on ne s’est vu que pour des formalités. Le but ce n’était pas qu’on devient potes comme tu l’as dit plus haut. Alors OK tu l’as mal vécu. Mais on l’a tous mal vécu. Ça ne te donne pas le droit de te défouler sur nous. Maria a cru bien faire en créant cette conversation. Ça lui fait du bien. Johane et Julien sont du même avis. Si toi, tu estimes que ça te fait du mal. Alors, ne viens plus.

10 h 28 : Antoine : Et toi tu en penses quoi ?

10 h 28 : Eliya : Moi je me dis que ça ne peut pas être pire. Et que je suis prête a venir aux réunions, a discuté avec vous ici. Mais le jour où ça sera trop, ou les jours où je ne pourrai plus… Je ne viendrai pas, je ne vous parlerai pas.

Antoine, mit du temps à répondre, comme ci piqué à vif, il ne savait plus quoi répondre. Je comprenais sa colère et sa souffrance. J’étais vraiment bien placé pour ça. Mais je n’accepterai pas qu’il s’en prenne à un de nous. On est tous dans le même bateau.

10 h 40 : Antoine : OK. Je suis désolé. J’ai pété les plombs. Je suis seul tout le temps, j’ai plus l’habitude de communiquer. Et surtout, j’en veux à la terre entière.

Dans le fond, et je sais que c’est mal, mais ça me faisait du bien de savoir qu’Antoine se sentait aussi mal. Ça voulait dire que je n’étais pas seule. Même si ces derniers jours, ça va un peu mieux, grâce à Axel… Tout ce qu’Antoine dit, je le vis, je le ressens.

10 h 42 : Julien : T’inquiète mec, on passe tous par là. On ne t’en veut pas.

10 h 45 : Johane : Antoine, c’est le but de cette conversation et ces réunions. Ne plus être seul.

11 h 00 : Maria : Antoine, t’inquiète-t-on est là. Ça vous tente d’aller boire un verre ce soir ?

Est-ce que ça me tentait de sortir avec autant de monde que je ne connaissais pas ? Après tout, l’inconnu me faisait du bien. Alors sans hésiter plus longtemps, je répondis oui ! Les autres aussi étaient partant pour cette soirée. On décida de se donner rendez-vous à L’Extravagant. Un bar tapas du centre à 20 h.

Je reçus dans le foulé un message de Axel.

Axel : Besoin de moi ce soir ?

Eliya : Tu ne bosses pas ?

Axel : Pas ce soir.

Eliya : Je sors avec des amis.

Axel : OK.

Eliya : On peut se voir demain si tu veux.

Axel : Oue, on verra.

Eliya : Ça ne va pas ?

Et je n’ai plus eu de réponse d’Axel de la journée.