Le Conte de la Sorcière des Bois 15. Faut pas pousser sorcière dans les orties

10 mins

À la lueur timide et rougeâtre d’une chandelle improvisée, Nellis s’occupait de soigner Jilam. Certaines coupures étaient assez profondes pour mériter une attention particulière. Aucun des deux n’osait troubler la paix des lieux par ses paroles futiles. Peu avant la tombée de la nuit, ils avaient déniché une petite grotte discrète, dissimulée derrière un amoncellement rocheux créé par les multiples éboulis dus aux intempéries. La sorcière avait inspecté l’endroit en quête de pensées terrées à l’intérieur. Rien. Des ossements indiquaient qu’une chimère avait séjourné sur place, mais l’absence de puanteur de fauve signifiait que les lieux n’avaient connu de fréquentation depuis un long moment.

Les deux époux pouvaient se détendre. L’angoisse née de l’absence de leurs compagnons atténuait toutefois le soulagement de leurs retrouvailles. Dehors, la nuit régnait. Le monde semblait s’être évaporé dans un infini néant et n’en restait pour seuls vestiges que deux souvenirs animés par l’ultime lumière en cet univers de froide obscurité. Les amants flottaient dans un espace vide à la lueur d’une pierre incandescente. Le cœur du minéral rougeoyait au rythme de lentes pulsions, déversant une chaleur bienfaitrice à défaut d’une réelle lumière. Il avait beau être accoutumé, Jilam n’en demeurait pas moins émerveillé chaque fois par les dons fabuleux de sa tendre aimée.

« Et les trolls ? » Sa question se changea en échos.

« Ils ne nous trouveront pas.

Qu’est-ce que tu leur as fait ? Je veux dire, à part cramer leur clairière. »

La sorcière haussa un sourcil. Son époux l’étonnerait toujours, à s’inquiéter du sort de ceux qui avaient tenté de le tuer. Le pouvoir d’être soi face au monde impitoyable. En voilà un don merveilleux. C’est cette essence partagée qui, en premier lieu, les avaient rapprochés, avant qu’ils ne tombent amoureux. L’empathie sans limite de cet humain la dépassait, l’exaspérait souvent, mais c’était aussi pour cela qu’elle l’aimait tant. Une étoile de bonté perdue au milieu d’un vide insensible. L’image lui arracha de légers frissons. Car elle, qu’était-elle sinon un vide insensible ?

Ainsi qu’elle l’avait prédit dans la clairière aux trolls, le Magibuk l’avait implorée. Au souvenir de cet instant, souvenir fugace dans son esprit, elle imaginait la même scène, celle d’un enfant repentant devant la colère de sa mère. Sa vision, alors, avait assisté à un défilé d’images : Jilam allongé dans la boue, un pied de troll pressant son crâne menu. La sorcière, sur le moment, n’avait eu qu’un seul désir : faire payer l’immonde engeance le prix de sa forfaiture. Mais Nellis, l’épouse de Jilam, avait retenu ses ardeurs.

« Le Magibuk ne le restera pas longtemps. J’ai brûlé son sceptre de mage. Il est reparti, humilié, sous les yeux de son clan. Ils ont vu la peur le soumettre et ne tarderont pas à le déposer, à moins que ce ne soit déjà fait. »

Un profond bonheur secoua alors Jilam. Il lui semblait que jamais son amour n’avait été si fort qu’en cet instant précis.

« En plus de devoir chercher un successeur, poursuivit Nellis, ils doivent se trouver une nouvelle clairière. » Leurs deux esprits évoquèrent chacun le cadre de leur rencontre, sous le plafond d’étoiles. « Ils ont d’autres chimères à fouetter plutôt que nous traquer. Surtout qu’ils savent à qui ils ont affaire maintenant. »

Le jeune homme surprit son épouse en l’enlaçant avant de lui dérober un savoureux baiser. « Merci. Merci infiniment de m’avoir encore sauvé. »

Je n’aurais pas eu besoin de le faire si seulement tu étais resté avec les Rats Chevelus, songea Nellis, incapable de formuler ses pensées.

Jilam caressa le ventre de sa bien-aimée au travers du cuir d’hériphant. Ses doigts rencontrèrent la surface dure de l’artefact maudit dissimulé sous les vêtements. De l’autre main, il suivit les traits subtils du visage et s’étonna de rencontrer la même dureté au toucher. « Ciel, que j’aimerais avoir un enfant aussi beau que toi », confessa-t-il aux oreilles des sourdes ténèbres.

Nellis sentit son ventre se serrer. « Mais tu sais bien que c’est impossible.

Je sais, oui. Je sais. Tu me l’as répété mille et une fois. L’esprit qui donne naissance à une sorcière se loge dans la matrice et prive son hôte du don de vie. » Oui, ils avaient déjà eu, maintes et maintes fois, cette discussion.

« Tu ne peux donner la vie. D’accord. Mais nous pourrions adopter. J’y ai réfléchi. Le bois regorge d’orphelins. Les fées seraient ravies de nous aider. Maëridel nous connaît bien maintenant.

Jilam… Je… » L’obscurité avala ses paroles. Jilam attendit patiemment qu’elle trouve ses mots. « Une sorcière est la créature la plus égoïste qui soit au monde. »

L’époux leva la main. « Je t’arrête. Tu t’es sacrifiée. Pour moi. Pour nous tous. Tu as sauvé le bois en offrant ton propre cœur. De quel égoïsme tu me parles, bon sang ?

Je nous ai sauvés, toi et moi, avant tous les autres.

Celle dont tu parles n’existe plus. »

Un profond soupir accueillit l’affirmation. La pierre incandescente se mit à pulser avec une intensité redoublée, comme troublée par la discussion.

« Le pouvoir de créer la vie n’est le seul qui m’a été enlevé, tu sais. L’esprit qui a pris possession de moi n’était soumis qu’à son seul instinct primitif. Je suis le fruit de l’égoïsme à l’état pur. Je ne peux aimer un autre que moi.

Faux. Archifaux. Tu m’aimes. Je le sais. Je le sens.

Oui, je t’aime. Et l’amour est le sentiment le plus égoïste qui soit.

Dans ce cas, il n’y a aucune raison que tu ne puisses aimer notre enfant. »

Jilam pensait avoir déniché la faiblesse au sein de l’armure. Les doigts de son épouse se refermèrent sur sa main. Ils étaient glacés.

« S’il advenait un jour que nous ayons un enfant, j’ignore ce qui se passerait… Je pourrais le tuer. » L’aveu arracha un haut le cœur au jeune homme. « Ce que je ne défends pas, je le détruis », conclut la sorcière, le visage plus sombre que la nuit.

Jilam chercha longtemps quoi dire et laissa le silence nourrir le vide. Puis un rictus sardonique naquit à la pointe de ses lèvres tuméfiées. « Tu sais, bredouilla-t-il. J’ai peur.

Tu ne dois pas, s’empressa de le rassurer Nellis. Jamais je ne te ferai de mal. Je préférerai me tuer avant.

Non, je ne parle pas de ça.

De quoi tu as peur alors ? »

Les doigts effilés aux griffes noires de l’elfe caressèrent la joue écorchée de son amant, qui frissonna sous le contact. « De te laisser seule, avoua-t-il enfin. Quand je serai… parti. »

Une porte s’ouvrit brutalement dans l’esprit de la sorcière, soudain consciente de son abominable méprise. Son tendre époux ne désirait pas un enfant tant pour lui-même, mais avant toute chose pour elle, afin qu’elle ne se sente pas seule quand… L’empathie à l’état pur.

Les mots du langage lui manquaient pour décrire ses pensées chaotiques. Un torrent s’agitait en son sein et elle était incapable de le dompter. Aussi se laissa-t-elle submerger. L’émotion l’emporta. La gorge sèche, les yeux humides, elle enlaça son amour égoïste, lequel ne put retenir un sanglot.

« Bon sang de troll ! Quel idiot tu fais, mon chéri. Tu seras toujours avec moi, où que tu ailles. Tu m’as marqué comme cet esprit autrefois. Vilain parasite. Je ne pourrai jamais me débarrasser de toi, quand bien même je le voudrais. »

La pierre incandescente s’éteignit, les abandonnant à leur intimité.

La Demoiselle de l’Aube vint saluer le couple devant le palier de son froid nid d’amour, vêtue de sa robe grise tissée de brume. L’air glacial nageait dans le ciel morne filé d’or tandis que les pégases blancs dégourdissaient leurs ailes dans ses courants.

Depuis la veille, Nellis n’avait pas fermé un seul instant son troisième œil.

« Satané rat !

Tu penses qu’il lui est arrivé quelque chose ? »

Jilam s’inquiétait du silence de Mú et du sort de leurs compagnons. De retour sur les lieux de l’embuscade, ils avaient trouvé des traces de sang vert, bleu, noir et rouge, mais aucun corps, blessé ou mort. Bon signe ? La sorcière n’en était pas sûre. Les évènements récents leur avaient enseignés que les trolls ne gardaient pas longtemps leurs prisonniers. Les peines étaient promptes et sans appel.

Le couple poursuivit ses recherches au hasard, longeant la ligne de crête, dans l’espoir de repérer un indice qui les conduirait aux trolls. Et Nellis refusait de se transformer en chouette, ce malgré l’insistance de Jilam. « Hors de question de te laisser seul. Fin de la discussion. » Devant pareille nature butée, le jeune homme abandonna très vite.

« Comment des êtres aussi énormes peuvent-ils aussi bien se cacher ? Ça me dépasse.

Les trolls sont d’habiles traqueurs qui savent parfaitement se fondre dans leur environnement malgré leur taille. Quoi ? Pourquoi tu souris ?

On croirait entendre Quo.

Et toi à ronchonner sans arrêt, on dirait Tête-en-Feu. »

Penser à leurs compagnons disparus pressait sur la poitrine de Jilam. Sa mémoire dériva vers un autre souvenir : crâne nu et barbe touffue. Il les aurait sans aucun doute déjà trouvés, songea-t-il. La présence de Nellis à ses côtés le rassurait sans pour autant que son angoisse ne cesse de grandir à mesure que le temps s’écoulait en pure perte.

Le soir venu, alors qu’ils s’épanchaient à un ruisseau bordé de saules pleureurs, Nellis sursauta, en proie à une vive excitation. « Quoi ? Qu’y a-t-il ? demanda Jilam, inquiet.

Chut ! le rabroua la sorcière en appuyant son ordre d’un signe de la main.

Mais… » Un bras tendu l’interrompit. Frustré, il s’approcha de son épouse. « Enfin tu vas me dire…

C’est Mú !

Hein ? Où est-il ? Est-ce que les autres sont avec lui ?

Mais tu vas te taire enfin ! Je ne m’écoute plus penser ! »

Le jeune homme obtempéra malgré lui.

La scène était cocasse. Quiconque se serait promené le long du ruisseau aurait été stupéfait de voir ces deux énergumènes à l’ombre des saules : l’un sautillant comme une puce, l’autre conversant seule avec elle-même sans user de mots.

« Je sais où il est, déclara Nellis au terme de son échange muet avec le furet-léopard invisible.

Où ça ? Il est tout seul ? Est-ce qu’il est blessé ?

Tout seul, oui, mais indemne. Et il sait où sont les autres. Par-là ! »

Ils se dirigèrent sans attendre dans la direction qu’elle pointait. Après la peur panique, l’angoisse et le lent désespoir, l’excitation ranimait leurs cœurs rongés par cette journée interminable de marche succédant à une nuit éphémère.

Leur quête aboutit sur une colline herbeuse à la mignonne robe mauve de bruyère. Aucune queue touffue en vue, pas plus que des boucles rousses ou un crâne en mousse. « Tu es certaine que c’est ici ? interrogea Jilam, lassé à force de mâchonner ses espoirs.

Je le vois. Il est tout près. » Le regard de Nellis se porta sur une rangée de sapins d’où surgit une grande ombre, que seul un aveugle saurait confondre avec un furet-léopard.

« C’est moi où Mú a grossi depuis la dernière fois. »

La sorcière ignora la saillie de son mari, concentrée sur la silhouette menaçante qui grimpait la colline fleurie à pas pesants. « Un golem, grogna-t-elle.

Un… Un golem ? » répéta un Jilam incrédule.

La créature ressemblait davantage à une chose mouvante qu’à un être vivant. Son corps était entièrement composé de glaise, ou bien d’argile. La tête, minuscule comparée aux épaules démesurées sur lesquelles elle était plantée, ne comportait ni yeux, ni nez, ni bouche, pas même de menton. Des mains grossières dépourvues de doigts pendaient au bout de bras obèses. Jilam songea à la sculpture d’un troll. Sauf que cette sculpture se mouvait, de façon pataude, mais elle bougeait, et ce vers eux. Le jeune homme déglutit, reportant son attention sur son épouse, prête au moindre signal d’attaque à terrasser son ennemi d’un sortilège bien senti.

L’attention entièrement fixée sur le golem, elle n’appréhendait aucun danger venu d’ailleurs. Jilam vit la chose surgir du tapis de bruyère et sauter dans le dos de la sorcière. Il se précipita, écarta vivement son épouse de la menace qui fondait sur elle, et se retrouva à quatre pattes. Une ombre démentielle l’enveloppa, dévorant la sienne. Levant les yeux, il découvrit avec effroi le géant de terre qui le surplombait de toute sa masse aberrante. La sculpture vivante demeura de marbre. Soudain, elle tendit lentement son bras à l’attention du jeune homme au sol, comme pour l’aider à se relever.

Un tonnerre d’injures l’extirpa de sa stupeur béate.

« Nom d’un bois mort ! Cornedieu ! Jilam, foutu gland à la noix ! »

Le susnommé ignora l’énorme main sans doigts pour constater où Nellis avait atterri. Son épouse, les quatre fers en l’air, se débattait au milieu d’un parterre d’orties au pied de la colline. Il aperçut alors une queue touffue dressée entre deux plants de fleurs mauves. Les yeux jaunes globuleux voyageaient de Nellis à Jilam, hagards devant la situation. Et quelle situation ! Une sorcière, arpions en fanions, les orteils dans les orties, les nerfs à vif, le visage couvert de boutons rouges, vilipendant son pauvre mari, ahuri, à genoux aux pieds d’un golem monstrueux qui lui offrait une main secourable.

Jilam prit son courage à deux mains et saisit l’énorme poigne de glaise. La force démentielle mêlée à la texture légèrement graisseuse le fit frissonner. D’un bond, il se retrouva sur pied. Au bas de la colline, Nellis s’évertuait à vilipender l’air après avoir réduit les orties en purée. Jilam et Mú s’entreregardèrent, ne sachant trop quoi penser ni l’un ni l’autre. La furet-léopard n’avait pas imagine ce genre de retrouvailles.

Lorsqu’il vit sa sorcière d’épouse grimper la pente à toutes jambes, le jeune homme se réfugia par réflexe dans l’ombre du golem, lequel ne broncha pas d’un pouce de terre. Son épouse se planta devant le géant de boue ; qu’une simple pensée de sa part suffirait à réduire en monceau informe.

L’humain s’empressa d’intervenir avant que les choses ne s’enveniment – du moins davantage :

« Ne fais rien. Je crois… Je crois qu’il ne nous veut pas de mal. »

Nellis le toisa comme s’il n’était qu’un cancrelat, un sourcil en pointe assez aiguisée pour découper les cieux en deux. « Non, c’est vrai. Contrairement à certain », lui asséna-elle, furibonde au possible.

Son bras se mut soudain de lui-même et elle commença à se gratter. À la voir ainsi se tortiller pour atteindre le creux de ses omoplates, Jilam laissa par mégarde échapper son amusement. L’éclair le frappa de plein fouet. « Tu trouves ça drôle ?

Non, non, bredouilla-t-il. Simplement… » Il retint de justesse un autre pouffement, avant de lâcher un juron. Mú venait de planter ses crocs dans son mollet.

Pendant ce temps, le golem observait sagement la scène ; du moins le semblait-il, faute d’yeux pour le confirmer. La créature ne devait guère saisir la situation. Sans un mot, faute de bouche, elle se dirigea vers l’orée du bois. Le couple demeura pantois au sommet de la colline de bruyère. Le géant de boue s’arrêta et se retourna dans leur direction.

« Je crois qu’il veut qu’on le suive, supposa Jilam.

Corne de démon ! T’es sûr ? » le railla Nellis tout en s’arrachant la peau. Des boutons commençaient à apparaître sur son visage. Le jeune homme l’imagina avec des tâches de rousseur et une chevelure auburn. Il se sentit rougir.

« Quoi ? Qu’est-ce tu regardes ? grogna la sorcière, ignorante des fantasmes de son mari.

Non. Rien. Désolé pour les orties.

La ferme », se renfrogna-t-elle.

Le golem patientait toujours à la lisière de la forêt sans paraître prendre ombrage de leur indécision.

« Alors, qu’est-ce qu’on fait ? demanda Jilam à son épouse.

Mú dit qu’il y a rien d’autre à craindre qu’un nid douillet et de la bonne nourriture.

Les autres sont là-bas ?

Apparemment.

Alors on y va ? »

La sorcière soupira. « Est-ce qu’on a le choix ? » Le jeune homme haussa les épaules. « Moi non plus, dit-elle. Bon. Quand faut y aller. »

Le golem les guida d’un pas lent mais sûr au pied d’un promontoire rocheux couronné de grands sapins et niché contre le flanc d’une majestueuse montagne au défilé abrupt. Un solide perchoir en perspective, bien situé, d’où un guetteur avait vue sur le Val des Trolls jusque dans ses moindres limites.

L’étrange troupe gravit un sentier pierreux dissimulé au premier regard par l’ombre d’une corniche. Une fois traversé le bois de conifère, ils arrivèrent aux abords d’une butte herbeuse coiffée de parterres fongueux. Un intense parfum de musc les saisit aux narines.

Nellis agrippa brusquement Jilam au poignet, l’obligeant à s’arrêter. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Mú, alerté par les sens de la sorcière, rebroussa chemin pour les rejoindre. Le golem, lui, n’ayant remarqué, poursuivit nonchalamment sa route d’une démarche oscillante avant de disparaître par la large ouverture taillée dans une haie de buissons épineux.

Nellis, immobile, fixait sans ciller l’imposant renflement de terre, semblable aux buttes fleuries des trolls à l’exception des parterres de champignons. Cet air sévère, Jilam lui connaissait bien ; elle l’affichait au contact d’un danger.

« Amour ? » s’enquit-il d’un ton anxieux.

Son amour demeura de marbre quand il glissa ses doigts gelés entre les siens.

« Je sens, murmura-t-elle entre ses dents serrées.

Quoi ?

Une sorcière. »

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