Petite fée, tu arpentes les trottoirs
Du bonheur, tu distribues les soirs.
A la nuit tombée, tu joues de tes charmes
D’un regard aguicheur, ton corps devient arme.
Divine chasseresse, tes hanches se balancent
D’un rythme chaloupé, ton corps est en transe.
Jadis, tu jouais les jouvencelles
Loin, le temps où tu étais pucelle.
Tu harangues et stimules les passants
De ta voix suave en les ensorcelant.
Pour quelques billets, tu vends tes atours
Proposant tes charmes comme philtre d’amour.
On te surnomme la fée aux espoirs
Ton nom figure sur de nombreux trottoirs.
Pour ces femmes qui sont devenues cela bien souvent malgré elles et qui méritent le respect.