Il est un des aspects de la vie que j’ignore
C’est celui qui emporte mon âme quand je dors
Dans ce dédale étroit fait de pierres couleur d’or
Qui construit doucement l’avenir de mon sort
De portes, il y en a autant qu’on peut compter
Et mes pas s’acheminent en ces lointaines contrées
Je pars à droite, à gauche, au gré de mes souliers
Sans savoir à l’avance ce qui m’est réservé
Chaque ouverture m’emmène à voir plus loin, plus haut
Par-delà les frontières, au-dessus des Egos
Je fais comme les autres, je récupère mon lot
J’apprends à m’en servir et à soigner mes maux.
J’avance à petits pas, surveillant mes arrières
Allant à la rencontre d’un autre caractère
Qui fut un jour le mien, non gravé dans la pierre
En passe de devenir de moins en moins sectaire
Ici je me souviens de cette vie d’avant
Etait-ce une autre vie ou moi, petite enfant ?
Continuant mon chemin, je croise d’autres gens
Qui se posent des questions sur « l’après », sur « l’avant »
Prenant d’autres tournants, alors, je m’interroge
Sur le temps imparti à chacun par l’horloge
Que rien n’arrêtera même si une loi l’abroge
Car au temps, de tout temps, personne n’y déroge
Mais je n’ai plus le temps, le jour va se lever
La nuit se terminant, je dois bientôt rentrer
J’ai vu beaucoup de choses mais pas encore assez
Et mon âme a pris goût à ce simultané
Demain soir, à nouveau, je partirai confiante
Certaine de rencontrer au détour d’une sente
De plus en plus de monde, de plus en plus de chance
Et vous aussi, peut-être, tout autant dans l’attente…
Poème publié
– dans le recueil de poésies ” Du souffle sous la plume n° 3 “
– dans le magazine ” Nos’Arts n° 11 “