Je m’appelle Justine, j’ai 28 ans et j’ai décidé de vous raconter mes études de médecine. Etudes qui ont commencées par un concours, 1800 prétendants, 230 pris.
J’étais si déterminée à l’époque, je me levais à 5h pour réviser avant d’aller en cours, puis j’avais cours toute la matinée, l’après midi je révisais encore ou j’allais en TD c’est selon, le soir… je révisais aussi. J’avais la chance d’habiter chez ma mère, donc contrairement à nombre de mes conccurrents, je n’avais pas à me soucier du ménage, de la cuisine, des courses, rien, je bossais et c’est tout.
Pourtant je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais à ce moment là, je me fachais lorsqu’il y avait des invités car cela faisait du bruit, je refusait touters les sorties que l’on me proposait. Malgré tout, j’avais un copain que je voyais tous les vendredis soirs, ce jour là j’arrêtais de réviser à 17h et c’était ma seule soirée libre de la semaine. Dès le lendemain, le réveil était à 5h, je me glissais hors des draps telle une voleuse et m’enfuyais en vélo retrouver mes livres à la maison.
Je ne sais pas comment j’ai pu tenir ce rythme 2 ans, oui 2 ans parce que j’ai redoublé comme nombre de mes camarades. Entre les deux, j’ai fait une année de bio. Année qui m’a surtout permis de reprendre confiance en moi, en effet en médecine on a tendance à être rabaissés, nous ne sommes que des bêtes à concours et si vous n’êtes pas dans le numerus clausus, vous êtes “nuls”.
On avait donc un classement à la fin du 1e semestre puis à la fin du 2e. En tant que doublante j’ai fini mon premier semestre 190e donc j’étais tout juste dans le numerus, fin du deuxième j’avais remonté de quelques place, j’ai donc fini 141e. Et oui, c’est tellement important que 8 ans après je m’en souviens toujours. Vous pouvez penser que j’étais fière de moi, mais non, ma confiance en moi n’étant pas à son comble et le syndrome de l’imposteur très présent je n’y croyais pas. Je me disais que c’était surement une erreur. Mais non, j’avais ma place dans cette aventure que seraient ces études si longues…
Tu peux être fière de toi aujourd’hui, ce parcours prouve bien des choses. 🙂