De mes ténèbres les mots viennent,
Mes tourments sont leur embryon,
Des profondeurs de la Géhenne,
Ils surgissent par décillions.
Suis-je envoûté par une sirène ?
Suis-je possédé par le démon ?
Suis-je dépendant, fou, schizophrène ?
Comment dompter cette addiction ?
Je suis drogué à l’incertaine,
La plus délicieuse des visions
De ta silhouette mise en scène
Par mes exquises divagations :
Lorsque le désir nous enchaîne,
Lorsque ma bouche est ton baillon,
Lorsque les enfers se déchaînent,
Nos corps brûlants nous embrasons.
Enivrés par nos nuits obscènes,
Alors je suis tien, tu es mienne,
Tu es ma Psyché, toi ma Reine,
Moi ton Éros, ton étalon.
Ce poème est une pure merveille ! On sent un certain gout pour la mythologie !! 😉
Mon goût pour la mythologie est certain : à mon sens, nulle part ailleurs les passions humaines ne sont si bien représentées.
« Pure merveille »… Ça me touche.
Merci Eden.
J’ai commencé à m’intéresser à la mythologie quand j’avais huit ou dix ans avec l’Egypte ancienne et ensuite la Grèce.
J’ai lu Homère, deux fois et Ovide !
@Michel Ettewiller : Ovide et deux fois Homère ans ? Je vois le genre 🙂
La mythologie grecque m’a fasciné aussi étant jeune : je suis de la génération Ulysse 31, très bon dessin animé qui, à cette époque, a fait passer la mythologie grecque dans la pop culture.
Il y a eu des lectures plus sérieuses par la suite, mon regard s’est porté sur à peu près toutes les mythologies, spiritualités et religions.
Ce qu’il y a d’intéressant avec la mythologie grecque, c’est que son panthéon traduit assez fidèlement les essences qui composent l’âme humaine.
Freud ne s’y est pas trompé, les auteurs de la Renaissance non plus : lorsque l’on veut décrire ce que l’on ressent, il est assez confortable de pouvoir s’y référer.
Très beau effectivement. Et votre présentation me parle.
Oh merci Enzo !
Ravi que ce soit le cas.
Elle me parle car j’ai eu je crois la même expérience que vous. Nous ne sommes sûrement pas les seuls mais peu l’avouent, ce qui est tout à votre honneur. Marqué à vie.