Contes poétiques et extraordinaires d’Ambrosia Partie 1: Contes d’amour

9 mins

Amour, amour, es-tu là ? En tout cas, je sais que tu vis en moi. Premièrement. Contes d’amour, contes de toujours.


Congélation

Il était une fois la glace. Un tout petit espace qui glace. Une glace noire qui passe. Qui fait sa place.

Une glace qui gèle. L’empire infini de la glace éternelle.

Seigneur d’empire. Ton pire seigneur.

Ne croise pas son regard, tu finiras hagard.

Il vous glacera le sang jusqu’à la moelle. Car il n’y a pas d’étoile dans ce ciel qui voile.

Tout en haut. Tout en haut. Au-dessus de l’abîme ou fut l’infime. L’infime mais sublime seigneur de l’intime.

Glacial et froid. Il aimerait se nommer roi.

Roi de ton cœur car il sait tes ardeurs.

Souvenirs qui pleurent,

Souvenirs d’heurts en heures.

Plaisirs gelés qui vous feront frissonner.

Abysses mortelles qui vous font rêver d’elle.

Gelés, mes doigts anesthésiés. Je ne peux plus les bouger. Seigneur de glace. Pourquoi ? Roi de l’infini. Reine de l’envie. Me glaces-tu jusqu’au paradis. Je n’en ai pas envie. Pas maintenant ! Tout à coup, voilà le réveil. J’ai un sentiment inuit. Un amour qui vit.

Là-bas. Là-bas. Je sais que je serais roi. Luit l’amour roi. Luit l’amour fou. Luit un soleil tout roux. Chevelure qui inonde ma vie, chevelure qui m’accomplit.

Chaleur. Sentiment de chaleur dans mon cœur. Dans mon corps. Je le sens. Je le sais. Je sais pas pourquoi. Mais c’est cette divine rousse qui me foudroie.

Dans la nuit, les premiers émois. On s’est dit plein de bons mots. De magnifiques éclats. C’est sûr cet amour, il est à moi. Notre amour, il s’élèvera.

Encore et encore. Telles les faces d’une pièce. Tous les deux, on s’acquiesce. Sans cesse, notre forteresse, c’est l’amour qui ne cesse.

Refus sempiternelle. Des parents à elle. Sans parents à toi. Aucun appui qui se voit. Sauf le conseiller. De toi, le déjà roi. A peine seize ans mais d’un amour ardent.

Est-ce qu’on devrait s’en aller prestement et partir vaillamment ? Questionnement bien plus qu’intelligent. Ton aimée t’as demandé d’attendre quelques instants. Peut-être que cette histoire prendra-t-il un autre tournant.

Conseiller qui conseille. Depuis plus que la veille. Il hésite mais s’octroie audience auprès du roi.

Il dit: «C’est l’amour, c’est l’enfance. C’est l’amour, c’est l’évidence.» Pour que l’ affaire d’amour avance, il faut qu’on y pense.

«Y penser quelle offense. C’est déjà perdu d’avance.» Il reçoit une magnifique contre danse qui l’envoi dans les garances.

Un plan s’ourdit. Tristement dans la nuit.

Reine et roi. Roi et reine. Reine des lasses, roi des glaces. Ils t’invitent dans leur palace. Pour que cela te satisfasse, il te donne une belle place. Ton conseiller violemment renvoyé est bien vite oublié.

«Voulez-vous boire ou vous sustentez ?» dit la reine bien aimée. Ton gosier desséché, il a besoin d’une boisson. Toi, tu as besoin d’un instant de réflexion.

Sont-ils vraiment bons ? Un moment d’hésitation.

Drôle de voix. Elle s’enthousiasma. Pour le mariage, il ne faut pas faire n’importe quoi. Sinon cela serait pire qu’un fracas. Elle se pencha, vers je ne sais quoi. Tint quelque chose et tendit son bras vers moi. Signe de venir s’approcher plus près que ça.

Je vis ce que je vis. Cela m’arrêta. Deux bagues, des couronnes, de beaux carats. «C’est pour votre mariage.» Le roi répliqua. Chacun, une bague au doigt, il s’imagina. «Allez! La vermeille, essaye-là, elle est pour toi» D’aussi splendides trésors pour nous, j’ hésita. «Allez, c’est pour vous, c’est pour toi.» Le roi me pressa. Alors, pour ne pas les offenser, je n’eus d’autre choix que de mettre la bague au doigt.

Cette bague me brûla, me congela. Sous le regard pavois de ces deux-là. Plus impavide fut le roi. Elle m’emprisonna dans une coque de froid. Dans un sommeil profond dont je ne reviendrait pas.

Roi de ton cœur, reine des malheurs. Prends garde à toi car il savent ton ardeur.

Avec ton amour, hâtes-toi de fuir, préserve-toi du malheur.


Le palais sans dimensions

J’écris ce poème.

C’est pour te dire que je t’aime.

D’un amour si velours qui grandit de jour en jour.

Il fit dans mon cœur. Cette langueur, ce bonheur.

Cette douce ferveur qui m’emplit de chaleur.

Car je sais que tu m’aimes;

Et c’est ça le même thème.

Je t’offre ces roses, ces mots qui s’entreposent.

Dans toi. Avec délicatesse et éclat.

De bien jolis maux, cela me dicta;

En effet, j’espère, une belle prose.

Souviens-toi de ces moments-là, quand il fera froid.

Là, je t’attends. Las de te serrer dans mes bras.

Cette distance. Ce palais qui m’offense. De toutes ces évidences.

Je sais bien, féline absence.

Dans celui-ci que j’habite; il n’y a rien qui mérite.

Plus loin. A toi. Mon amour s’adjoint. Et te porteras moins loin.

Vers mes lèvres. Qui n’attendent qu’un refrain. Si tu le veux bien.

Voyage lointain. Voyage prochain.

Dans la nuit qui nous sourit. On s’extasie sur la vie.

D’importantes promesses feront de longues tresses.

On partira. Notre seul amour fait loi.

Hésitation… Précipitation. Excitation. Dans la même action. Sans compromissions. Je dis non pour non. Et oui pour oui. Il faut prévenir la vie. Féconde et qui s’accomplit. Lors d’une bien heureuse nuit.

Souvenir constant, souvenir sentant. Sur ma paume, je sens ton encens. Doux parfum qui m’aide à aller de l’avant. A rêver énormément. A un monde qui n’était pas; jusqu’à avant.

Je ressasse et je sasse. Égrenant les bons moments que je sache. Jusqu’au prochain moment qui arrivasse.

J’espérais. Plus lentement. Plus plaisant. On prendrait notre temps. Non, elle ne voulait pas. Elle ne serait pas dedans. Je dis bien évidemment. Omniscient et galant. Il y avait quelque chose là-dedans. «Couchons-nous, me dit-elle.» Tendrement. Accrochés l’un à l’autre. Comme des survivants.

Somnolent. Peut-être rêvant. Je scrutais un enfant. Non, un poupon bien charmant. Dans des bras soutenant. Une personne de profil le tenant. On le voyait bien évident. Cet enfant. Mais pas la personne au-devant.

Elle se tourna. Petit à petit, elle se retourna. Un peu, elle me déboussola. C’était ma Endala. Mon amour qui était là. Tout d’un coup, je me réveilla.

J’adorerais cet instant qui fait place. Au réveil qui fait glace. De ce rêve, j’enthousiasme. Tout heureux, je dis à Endala. Qui ne dormait pas.

Au bruit qui fait lasse. Je me demandais ce qui se passe. Un ou des sanglots avaient-ils son passe.

En face. Grande dame qui, à moitié, rêvasse. C’est d’une vie plus belle. Sans son père maquerel. Oh l’ infamante pour la douce enfante. Elle dit oui à mon rêve et non à ce cauchemar. A peine, nous nous couchâmes tard. Tout de suite, nous partons, nous rompons les amarres.

En dehors, à des mètres. Du palais de son père et du mien. Qui me paraissait soudain. Si laid, Wfazo, qu’un vinevaudouin. Encore plus dégueulasse, était cette carcasse, le roi Euclidios et son châtelet d’or argent Étélion. Car, disons-le, on ne fera pas d’un rat un lion. Que sa demeure, soit sa prison.

Par Zélio et Mammon, que son palais n’est plus de dimensions. Meure dans un labyrinthe. Vil père, vil contrefaçon.

Le fantôme d’un malheur, on sent son odeur. Alors retrouvez votre chemin, votre splendeur avant qu’il ne soit l’heure.


Antidote/Poison

Remède mortel. Mortel remède.

Y poseras-tu les lèvres,

Dans ce calice qui nous crève ?

Doux élixir

Qu’on redonne à plaisir.

Plaisir c’est souffrir.

Ne surtout pas mourir.

Il y a et il y aura

Un espoir, un faux pas.

Un précipice, un tracas.

Tout cela m’adouba.

Mauvaise aventure.

Il était mon futur,

Mon passé, ma rature.

On passa à travers mur.

Amitié blessée.

Amour fêlé.

Pourtant, je n’y croyais.

Pourtant, c’est arrivé.

Conflit mortel.

Bataille actuelle.

Je rêve d’éternel.

Meilleure amie

Qui me confia ta vie

Pourquoi tu me trahis ?

Blessure, chagrin. Faut pas, c’est mon destin. Je marche sur la tête. Sur les pieds. Sur la fête.

Faites tout ce que vous voulez. Mais il ne faut pas juger. Car l’amour, cela ne se commande pas, cela part en éclats. Dans des espaces infinis que rien n’arrêtera.

Je l’aime cet amour. Mais non, je ne peux pas lui faire grand jour. Ça serait mentir, trahir et voler. Un amour à deux tout étoilé. Il forme un couple parfait.

Mariage d’honneur, mariage vainqueur. Ils sont beaux. Je remarque. Moi, la demoiselle d’honneur. Ils brillent plus que l’écrin où nous sommes. Dans l’immense jardin du château qui nous sert décorum. Une cathédrale d’éther et de verre, des gens prospères et des fleurs qui embaument. Luxuriants sont leurs vœux pour les deux royaumes. Enfin deux territoires unis et heureux.

Sans guerres. Enfin, maintenant. Ils ne pensent pas à eux. Tout finit, on se sépare même eux. Même elles. Les figurines des mariés sur ce gâteau délicieux. Je me rends compte à présent et pourtant c’était évident. Je ne peux pas manquer mon prince charmant.

Le jeune marié acquiesce après que je lui dis, sans reste, «est-ce qu’on peut parler à l’écart». Je lui dis les mots que, depuis longtemps, je prépare. Il m’écoute longuement. Il a l’air désappointant. Cependant, je n’ai pas prévu quelqu’un, cachée toute proche et écoutant. Sa femme depuis quelques instants.

Il se penche. Un baiser est échangé. Soudain, on tourne la tête. Quelqu’un dans l’aurore du soir. Elle nous lance un regard noir. L’air de nous atomiser en un instant. Elle se dispute avec son prince charmant. Leur entente parfaite et froide est finie en un clair moment. Décisif et qui est si incisif. Le prince lui lance ce poncif : «Je ne t’ai jamais aimé ! C’est pour mon royaume que j’ai fait ça ! T’es qu’une garce pourrie gâtée et prétentieuse !».

Le roi Marmantez, père de la princesse Mandeline, qui arrive sur ces entrefaites, en reste pantois. Il essaye de défendre sa fille, dit au prince Enrolio que d’aimer une autre n’est pas digne d’un roi. En m’insultant copieusement au passage. Il y a un tournant à la page. Personne ne se doute. La prétentieuse Mandeline pratique la magie noire. Une magie corrosive qui ne manquera nulle personne nulle part.

De rage et de désespoir. Elle lance une guerre dont elle seule a une bonne part. Elle tue son père. De ses dix doigts, il ne savait rien faire. Le prince Enrolio essaye de la trancher en deux avec son glaive lumineux. Il la manque. Elle blesse gravement Enrolio et surtout sur son dos. Il s’est retourné pour protéger sa véritable bien-aimée. Il tombe sur le sol froid et lui donne un dernier baiser. 

Son amour est mort ! Son amour est mort !!! Un sentiment de vide. Elle n’a pas le temps de réagir ou d’éprouver une émotion plus solide. La princesse devenue sorcière, dite Mandeline, lui lance un sort sans une ride. «Tu n’aimeras plus. Chaque fois que ce sera le cas, il succombera. Empoisonné par tes baisers. Tes lèvres sont souillées. Du sang de ton bien-aimée. Sans issue, tu es condamnée.»

Une dernier mot, un dernier maux,

Puis s’enlèvent les sanglots,

Ce que tu seras est bien plus beau….

Un chant, oui. Puis elle est projeté à travers le temps et l’espace par un sort surpuissant de la sorcière qui la surpasse. Un pouvoir contraire en elle s’éveille. Du vortex sans fond, elle s’enlève. Un sentiment de justice s’élève. Une voix lointaine, d’il y a une éternité, chante. Celle qu’elle avait été, ce qu’elle sera. Dans un autre monde, c’est ce qu’elle fera. L’histoire n’est pas finie bien au loin de ça.


A travers le temps et la raison

Je me perds dans mes actions à faire.

Je me sers, ce qui me rendrait prospère.

J’attends. Une sensation, c’est évident.

Ce sentiment qu’on peut traverser le temps.

Age pour âge, tant pour tant.

Vous voyez, quel ombrage ?

Vous croyez qu’on peut être tellement charmant ?

J’ai perdu je ne sais quoi il y a longtemps.

Quel ami, quel amant ?

Je dis qu’on peut vivre ça en un seul instant.

Vous croyez? Je vous mens.

Je n’ai plus aucun espoir ou peut-être un instant.

Croire, crois, croa-yant.

Fait le corbeau qui inspire la mort, l’air du temps.

On s’échappe que pour un moment si égayant.

Une valse à mi-temps.

Dansons, beau bal charmant.

Beau mâle charmant qui danse, danse … dans le temps…

M’apprendras-tu ton langage bien avant ?

Que je meure si tard,

Que tu naisses trop tôt.

Une rencontre si fugace. Dansons !!!

Dansons sur cette place, cette si belle valse.

Si rythmée, si ronde,

D’entêtante abonde…

Déborde, inonde… Chavire et ne gronde.

Désir dansé, désir à succomber maintenant.

C’est tellement évident.

Ce sera si charmant.

Salsa ! Endiamo, mi corazon. Aimons-nous !!!

Vite, toujours plus vite. Pourtant, d’un sentiment léger, je lévite. Mon amour, je suis cuite. Je ne sais pas si j’arriverais à la suite. Rien… Cela me débite.

J’ai peur du vide que tu laisses derrière toi. Bien sûr, dans cette danse, on ne sait pas quelle sera notre faux pas. Gardons le rythme pour le coup. Malgré les faux départs, les faussetés du temps, les à-coups.

Ne nous anéantissons pas pour des erreurs qu’on a fait et qu’on fera. Des coups de crocs dans le contrat. On l’usurpera. On l’outrepassera. Et on vivra. Vraiment on vivra ! Notre amour ne prendra pas de ride, ne prendra pas de temps. Notre amour, d’époque en époque, de valse en valse, est constant. C’est évident comme toi plus moi en cet instant. Éternel. Si sensuel. Si actuel.

On voyage bannis mais nous ne sommes plus soumis. Oui, à cet horrible lien qu’on avait prescrit. A un vil personnage. A une entité informe. On croyait notre roi, vu sa couronne. Un infâme qui manipulait même ceux qui sonnent.

On a sonné la révolte? Non. Trop tôt pour ça. Mais bientôt la révolte, il y aura. On peut au moins vivre. Nos sentiments libres. Cela nous délivre. Châtiment ! Oh, châtiment ! Par ce roi de pacotille inconstant. Inconsistant. On a été séparés dans le temps. Mais unis par le cœur. Par le corps, de temps en temps. Lors d’une valse dansant dans le temps.

Toi l’armure d’acier. Moi l’être de sang. On s’ entend. On s’attache. On se détache. Au fur et à mesure que notre temps se fâche. On fait notre chemin de repentance. Ainsi, on était des bêtes damnées, de toute évidence. Maintenant, on a une récompense.

Tous les deux si différents mais tous les deux bien charmants. On est deux et c’est ça qui est important.

Toi l’éléphant, moi la hyène.

On est deux animaux et on s’aime.

En amour, la différence ne veut pas dire l’absence.

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