730 jours soit 104 semaines ou 24 mois. Tant de temps s’est écoulé depuis ce jour. Et la bise ne cesse de tourmenter mes pas, me contraignant à davantage reculer. Je l’ai fais pour toi, j’ai emprunté cette barque et ai voyagé contre vent et marais pour te retrouver, en vain. Il est déjà trop tard et je ne cesse d’imaginer ce jour comme s’il n’avait jamais eu lieu. J’ai ainsi entamé une course contre la montre, où bien contre moi même j’imagine, pour que jamais plus ta mémoire ne me hante. J’ai esquivé chaque occasion de te rendre visite éprouvant toutes mes raisons, ou tous mes regrets. Chacune de mes émotions aussi négatives qu’elles puissent être, sont paradoxalement une ruse de mon inconscient prétextant un potentiel deuil se faisant. Aussi incompréhensible qu’est ma situation, je ne peux ignorer mes tourments. J’ai alors longtemps essayé de méconnaître ce qui était une évidence, mais la vie m’a rappelé à quel point tout n’était pas à notre portée. Essayer de contenir de l’eau au creux de sa main, ou bien donner à l’air une forme palpable : voici ce que chaque jour j’ai tenté de réaliser.
Je l’ai su face à cette chose faisandé, je l’ai deviné, je l’ai choisi. Un corps n’est qu’un corps. J’ai pris la décision de ne pas me lamenter sur cette cher qui me faisait face, et pour preuve je ne m’en rappel que très peu. Seulement mes pensées me tyrannisent, et ne cessent de me rappeler chacun de tes mots, de tes pas, de tes expressions. Et non celles de mon enfance de toute évidence.
Ainsi, deux années ce sont écoulés et aujourd’hui plus que jamais je te ressemble, je te comprend davantage.
Que ce jour puisse me permettre de t’atteindre un peu plus, et que ces quelques phrases soulagent tes maux, ou les miens finalement, juste le temps d’une journée.